Pages : Précédent 1 … 27 28 29
4 démos à Érudites & Dragons – juin 2024 – Villetaneuse
Merlin qui joue un chevalier de la Table ronde. Logique.
photo Emeric Cloche pour Fondu au noir
Il y avait un colloque rôliste à l'université de Villetaneuse ce presque week-end (vendredi et samedi). J'y étais. Enfin, pas au colloque, à la convention accolée. Tandis que des gens fort cultivés disaient des choses à n'en pas douter très intelligentes sur le jeu de rôle (je n'ai pu assister à aucune conférence, mais elles ont été filmées), je faisais rouler des dés. Deux salles, deux ambiances.
Ce fut très cool. Il n'a pas fait trop chaud (heureusement car le lieu est sous verrière) et les conditions de jeu étaient bonnes (le hall n'était pas sonore, il n'y avait pas d'animations micro). J'ai eu des aventures dans les transports samedi (panne de courant dans le tramway, pas top), mais sinon que du bonheur.
Quatre parties donc. Trois Camlann parce que j'ai eu du débutant à ma table, voire du novice complet. Je perds deux parties, dont une avec joker, et en gagne une (à 5 joueurs, pas mal). À la toute fin, un Overlord trèèès sympa, pour me dérouiller un peu (longtemps que je n'avais mené ce scénario). 6 joueurs, un seul survivant. Nice.
Les mercis
+ Merci à Patrick pour l'orga super carrée, la réactivité avant et la disponibilité pendant. Un sans faute.
+ Merci Ă Alban et David pour la mise en contact.
Mon body count
4 parties, 20 joueurs, 21 personnages, 17 morts
Hors ligne
4 parties sur deux jours ?
Une le vendredi, trois le samedi.
c'était à cause d'une affluence très faible ou tu as été bloqué tout samedi dans le tramway ?
J'ai attendu une bonne demi-heure en espérant la reprise du trafic. Comme rien ne venait, j'y suis allé à pied. Trois stations avec mon carton de zines à la main. Et là , le tramway qui me rattrape ! Entre-temps, ils avaient remis l'électricité. XD
Pour le nombre de démos :
+ De base, le recrutement est compliqué quand la conv est en side d'un autre event. À E&D, la plupart des gens ne venaient pas pour jouer, mais pour faire des conférences ou les écouter. Il m'est arrivé de mener en marge d'un tournoi de jeu de cartes à collectionner, ben c'est pareil. Idem pour les convs à préinscriptions qui enchaînent les créneaux, genre RRX. Le public a établi son programme à l'avance. Il sait à quelle heure il va faire quoi et est donc peu disponible pour des activités imprévues.
+ La conv se déroulait vendredi + samedi, alors qu'en général, c'est plutôt samedi + dimanche. J'imagine que cette contrainte est liée au lieu d'accueil. On jouait dans la fac. Quand j'étais jeune, on rentrait encore dans les universités comme dans un moulin. Depuis, ça a changé. Le défaut est que pour les gens qui ont un emploi salarié, se libérer vendredi est compliqué. D'où mon unique démo le premier jour.
Au global, ça l'a très bien fait parce que c'était ma première conv depuis les Utos. J'ai assuré des démos publiques à droite à gauche ces derniers mois, mais aucun vrai event rôliste. Du coup, ce fut une reprise en douceur. Réattaquer par un gros event aurait été bien moins confortable. Là , c'était tranquille. J'ai même pu papoter un peu sur les stands, ce dont j'ai rarement le temps d'habitude. Super sympa.
Hors ligne
10 démos à Etrange Grande – septembre 2024 – Hettange-Grande
Moi, moche et méchant.
photo Tomun Reden
Johan, de retour parce qu'il revient, et ainsi de suite. L'année dernière, j'avais fait Etrange Grande, un festival littéraire avec un side ludique, et en étais revenu enchanté. J'ai rempilé cette année. Même cause, même effet : ce fut trèèès bien. Mais trèèès fatiguant. Mais trèèès bien. Mais trèèès fatiguant. Hop, liste.
+ Super ambiance, super accueil, public et bénévoles adorables, orga générale solide. Que du bon. Quelques petits couacs me concernant, rien de bien grave. Juste, ce serait cool de pourvoir à nouveau le poste de responsable du pôle ludique. Clairement, ça manque.
+ Des conditions de jeu à la fois plus et moins difficiles. Cette année, plus de scène dans le gymnase, ce qui fut une grosse amélioration. L'ancienne combo littérature + JdR + concours de cosplay n'était pas optimale. Là , il y avait du brouhaha, mais pas plus que dans n'importe quelle autre conv un peu conséquente. Très gérable. Par contre, on a encore eu du grand beau temps samedi. Ouais, en Moselle, septembre est estival. Genre 30 degrés à l'extérieur, ressentis 48 sur le pôle ludique, installé sur la mezzanine du gymnase, pile sous le toit en tôle sans isolation ni climatisation. Rude.
+ On m'avait posé dans le premier des trois boxes JdR. J'ai demandé à ce qu'on retire une cloison pour ouvrir ma table sur le festival, faire en sorte que les passants voient qu'on joue à Sombre, et leur permettre de s'arrêter tranquille en spectateurs sans avoir l'impression de déranger. Le défaut ? Je me suis retrouvé pendant deux jours à quelques mètres de l'un des projos du gymnase, le genre d'éclairage qui t'envoie des watts par centaines dans la gueule. Pas confort du tout.
+ Tunnel de Camlann. Neuf à la suite en deux jours, dont six le samedi. Public familial donc tables très mélangées. Des rôlistes et des pas rôlistes, des gamers et des pas gamers, des vieux et des jeunes. Du coup, partie d'initiation sur partie d'initiation. Business as usual. Et c'est là que tu vois le bon meneur. Le mauvais meneur, y mène sa neuvième partie de Camlann en deux jours, y voit un chevalier de la Table ronde, y cogne. Le bon meneur, y mène sa neuvième partie de Camlann en deux jours, y voit un chevalier de la Table ronde, y cogne. Mais c'est pas pareil, c'est un bon meneur.
+ Samedi soir, je suis essoré. Il y avait moyen de mener en nocturne, mais les volontaires n'étaient pas légion. Une bonne âme me raccompagne donc à mon dodo. Dimanche, à mon septième Camlann, pas frais du tout, le gars Johan. Mais alors du tout. La vâââche, çaaa picôôôte. Je briefe à deux à l'heure. Par bonheur, je trouve mon second souffle en cours de jeu. Ça repart. Heureusement parce que la partie suivante fut rock'n'roll. Un groupe de jeunes gens cosplayés, fort sympathiques mais passablement dissipés. Je ne me laisse pas déborder, parviens à tenir la table, et la partie est super. À ce stade de la conv, ce n'était pas gagné. Je m'accorde un petit bisou d'autosatisfaction.
+ Dimanche aprème, des fans de Sombre viennent me serrer la pogne. Geoffrey, qui récupère une commande. Robert, que j'avais déjà vu l'année dernière. Julien, qui vient tout juste de découvrir le jeu, est en famille, avec ses fils. Je me demande si je repars pour un Camlann. Robert a déjà fait Overlord l'année dernière, et à ce stade, je ne suis de toute façon plus en capacité de le mener. Trop fatigué. Or il me dit, je n'ai jamais joué de Dozen, et adorerais voir ce que ça donne. Justement, que je lui réponds, j'ai mes cartes dans mon sac. J'avais hésité à m'en charger parce que quand tu portes tes affaires et ton stock sur ton dos dans le train, tout pèse. Je ne regrette pas d'avoir fait l'effort.
+ Nous partîmes cinq, et par un prompt renfort de La Guilde (une asso ludique très cool qui faisait jouer du petit platal sur la mezzanine, à côté des boxes JdR), nous nous vîmes sept joueurs arrivés au Darkly Dozen. Partie rôliste en full cast et dans les règles de l'art, avec le set de base. Pas de map pour ne pas complexifier, et on me tire les garous au sort. La partie est très bonne. Je termine en 1v1 contre le fils cadet de Julien, après que son frère aîné ait héroïquement sacrifié son Pilote pour sortir Lycaon. Je remporte le duel final, mais il ne s'en est pas fallu de beaucoup que les mercenaires gagnent. Supercool de clore le festival sur une telle démo. Dozen est trop cool, putain.
+ Aucun Vieux Bubar à l'horizon. Presque déçu.
Les mercis
+ Merci Ă Johann pour l'invitation et l'orga en amont.
+ Merci à Anne-Lorraine pour sa réactivité et son efficacité.
+ Merci à Fred' pour l'assistance téléphonique d'urgence.
+ Merci aux gens qui m'ont gracieusement véhiculé durant le week-end (François, Yannick, Agnès).
+ Merci à mes éminents confrères rôlistes, Vincent (Cats !) Mathieu ainsi qu'Agnès et Laurent (Bubblegumshoe) Gärtner, pour la camaraderie et la bonne humeur. Super cool d'avoir passé ces deux jours en votre compagnie.
Mon body count
10 parties, 48 joueurs, 53 personnages, 51 morts
Hors ligne
Pas mal le Johan pour son âge avancé !
Je fais des pompes, ça aide. XD
Parce que la combo chaleur + projo dans la gueule, ça devait donner un mélange particulier pour mettre un méchant coup de mou.
Ça accroît la fatigue. J'ai parlé à un bénévole, qui fait du tir à l'arc sur la mezzanine (les cibles étaient derrière les boxes JdR), et il m'a dit que les archers se plaignent aussi de l'éclairage trop vif. À cet endroit, du fait de la mezzanine, on n'est vraiment pas loin des projos du gymnase, qui sont pensés pour illuminer le sol du rez-de-chaussée, dix mètres plus bas. Forcément, ça crache du lumen. Et on ne peut malheureusement pas moduler leur intensité. Y'a pas de gradateur. C'est moins pratique qu'un halogène de salon. ^^
Sur les cosplayers dissipés, ça m'intéresse de savoir plus comment tu as géré. Je sais que tu interdis le pen spinner et les pyramides de dés mais je pense qu'ils étaient un cran au-dessus ?
Je ne rencontre pas trop ces problèmes en démo flash. On joue à Zéro sans crayon, je ne donne mes dés aux joueurs que lorsqu'ils en ont besoin (au premier Tour de combat), et décline poliment lorsqu'ils me proposent de sortir les leurs (le vrai rôliste a toujours sa bourse à dés sur lui ! XD). Parfois, durant la partie, y'en a un qui joue avec son dé, souvent par nervosité (à mesure que le cast est décimé, la tension monte : va-t-on réussir à délivrer la reine ?). Genre il fait rebondir son d6 sur la table, sans se rendre compte que ce petit bruit est désagréable. Je l'arrête d'un geste de la main. Ça se règle fastoche.
En l'occurrence, la table était juste dissipée. Mais enthousiaste, ce qui est une très bonne chose. C'est assez souvent le cas avec des tables jeunes et homogènes : un groupe d'amis, ados ou jeunes adultes, qui kiffe de jouer ensemble.
L'histoire de ce recrutement, c'est un jeune couple qui veut faire du JdR sur le festival. Il s'approche de ma table, à laquelle Vincent, Laurent et moi sommes en train de discuter. Comme j'ai fait retirer la cloison qui isolait ma table façon box, elle est très accessible. C'est facile de s'en approcher. Donc ce jeune couple vient vers moi et demande à jouer. Je présente en deux phrases nos trois jeux et leurs propositions ludiques, ils optent pour Sombre. J'explique qu'à deux, c'est trop juste, donc que je vais recruter d'autres personnes pour compléter la table. Ils me répondent, on peut demander à nos amis. Je dis oui bien sûr, avec plaisir.
Résultat, une bande de potes à ma table. Ils sont six, dont un spectateur. Je serais plus frais, je l'aurais fait jouer, mais il aurait fallu pour cela que je déroule un Overlord car il n'y a que cinq prétirés à Camlann. À ce stade de la conv, je sais que si je le tente, je vais me foirer. Je suis trop fatigué pour mener ce scénario avec la lucidité qu'il faudrait, surtout avec une table dynamique comme celle-ci.
Donc on part à 5 joueurs + 1 spectateur, et y'a de la déconne. Ce n'est pas méchant, mais je suis fatigué de chez fatigué. Durant la partie, pas de souci. On vanne, je vanne en retour et entre les bons mots, n'oublie pas de faire avancer le bousin. Très gérable. Durant le briefing par contre, ces interruptions me compliquent beaucoup la tâche. J'en suis à mon huitième Camlann du week-end, le deuxième de la journée. À ce niveau de répétition, je déroule mon monologue explicatif en pilote automatique. Mais si on m'interrompt, je perds facilement le fil de mes explications. Parce que je suis tellement crevé que je suis incapable de me rappeler si j'ai déjà dit tel truc ou si c'était à la partie précédente. Résultat, je m'embrouille. Là par exemple, j'ai oublié de faire mélanger ma pile d'antagos par Arthur. Je l'ai juste reprise telle que je l'avais rangée à la fin de ma démo précédente.
En cas d'interruptions drôlatiques et répétées de mon briefing, j'interviens. Je m'adresse directement au trublion, mais parle en termes généraux, à l'intention de toute la table. J'explique mes conditions de travail. C'est mon deuxième jour, je suis rincé, il faut éviter de m'interrompre trop. Je précise qu'il y aura un temps pour les questions à la fin du briefing, et que pendant la partie, pas de souci pour les blagues Carambar. Je suis rôliste, moi aussi j'aime les vannes faciles. En général, ça suffit à calmer (un peu) les joueurs.
Souvent, dans ces cas là , la partie est très bonne. Parce que si les joueurs vannent, c'est à la base qu'ils kiffent. Ils ne connaissent pas encore Sombre ni mon style de maîtrise, mais sont contents de faire une partie de jeu de société avec leurs potes. Une activité de loisir avec des gens que tu apprécies, c'est toujours cool. Le JdR, what else ? Et ça, ben, c'est 80% de la réussite de la partie. Si je ne me viande pas trop sur les 20% restants, ça dépote. De fait, cette partie-là fut mon meilleur Camlann du week-end.
À la fois parce que les joueurs étaient enthousiastes et parce que je suis monté au créneau pour canaliser cet enthousiasme, ce qui a consolidé mon autorité de meneur. Des joueurs motivés produisent spontanément du bon jeu, mais l'excès d’enthousiasme risque de nuire en cassant le flow narratif. C'est mon boulot de canaliser ça, et ce n'est pas facile parce que faire preuve d'autorité dans le cadre d'un loisir est délicat, surtout quand tu ne connais pas les gens à qui tu t'adresses. Faut hyper bien doser. Je n'y arrive pas toujours, surtout quand je suis fatigué. Cette fois-ci, par bonheur, ça l'a bien fait.
Hors ligne
9 démos à d'Rôles de Jeux – septembre 2024 – Senlis
Ceci est ton sang.
photo Patrice Mermoud pour le Grog
Le week-end dernier, j'ai participé à la première édition du festival rôliste de Senlis, loin là -bas dans la campagne oisienne. Un champ, un sanglier, un champ, un sanglier, vous voyez le genre. Au programme, les Journées du patrimoine avec des rôlistes dedans. Plus d'une dizaine de lieux mis à la disposition par la municipalité pour jouer et causer JdR. Un festoche en kit, quoi. Le défaut d'Étrange Grande, auquel j'ai participé il y a quinze jours, mais level 2. À Étrange Grande, il y a trois lieux séparés, dont un clairement central, qui draine la majorité du public. Et les deux autres ne sont pas loin à pied. Ça le fait. À Senlis, onze lieux, répartis un peu partout dans la ville, dont certains à dix minutes de bagnole les uns des autres. Ingérable, on s'en doute.
Par là -dessus, Johan et ses animations patatoïdes. Ce n'est pas du stand, pas non plus du jeu dans un format qui permet les préinscriptions. Quand tu poses des gens pour quatre heures, tu peux orga tranquille à l'avance. Quand c'est pour 15 minutes, il faut forcément gérer sur place. Mon besoin, c'est le flux. Si le festoche est éclaté aux quatre coins de la ville, il faut que je sois dans le coin où la majorité du public va passer. Je dis bien passer. Si je suis dans un lieu où il y a plein de gens, mais qui ne bougent pas (parce qu'ils sont occupés à péter des rotules de gob pendant des heures), ma table reste vide.
Connaissant bien mes contraintes et mes besoins, je zieute le site Internet et le plan du festival pour essayer de comprendre où je dois m'installer. Parce que je sais que sur place, je ne serai pas mobile. Je viens sans véhicule personnel, mon stock sous le bras, dans un gros carton bien lourd. Y'a juste pas moyen que je me ballade dans tout Senlis pour courir après le festivalier. Donc je zieute très très bien le plan et le programme. Et là , grosse dubitation. Il y a plusieurs lieux dédiés au jeu, mais je peine à piger la logique de l'ensemble. Oulala, que je me dis, ça ne va pas être simple.
Heu-reu-ze-ment, le jour même, tandis que Nicolas, mon aimable chauffeur, cherche à se garer dans Senlis (si vous-même ou l'un de vos vous-mêmes était capturé ou tué, le département de Johan nierait avoir eu connaissance de vos agissements), j'aperçois Julien Blondel en kilt qui cause à des gens devant une église. Clairement, l'univers m'envoie un message. Je veux dire, c'est pas tous les jours que tu vois Julien en kilt devant une église. Aussitôt, je demande à Nicolas de me poser. Je récupère mon gros carton de zines et file à ladite église. En chemin, je croise un Éric Nieudan en lunettes psyché, ce qui conforte mon intuition : c'est bien là que je dois passer le week-end.
Du coup, je m'installe à l'Espace St Pierre, édifice désacralisé et récemment restauré (dans lequel j'ai vendu du Sombre 666, ce que je trouve délicieux). Rien n'a été prévu pour moi, mais les orgas sont cool. On me trouve une table et des chaises, puis on me case dans le narthex, dos aux portails. L'entrée du public se fait par une porte latérale, au niveau du transept. La nef est pleine de stands ludiques et littéraires. Le sanctuaire accueille la buvette et une expo sur l'histoire du JdR. Je suis un peu à l'écart, ce qui est cool. Animer des démos à côté des stands revient juste à faire chier le monde. Pendant que mes estimés confrères font de la retape pour leurs produits, moi et mes joueurs on braille qu'on va sauver la Bretagne. Pas cool pour les voisins.
Donc je passe deux jours à enchaîner recrutement et démos. Le lieu est magnifique, mais évidemment très sonore. Six bons mètres sous voûte, ça résonne de taré. Il n'y avait pas des masses de gens, donc l'écho restait gérable, mais je suis quand même revenu avec mon growl des grands jours. Si j'ai une immense habitude du recrutement tout terrain, il y a une limite dure : je ne peux pas inventer des joueurs qui n'existent pas. En conséquence, j'ai assez souvent tapé dans les stands pour compléter mes tables. Business as usual dans les petites convs. Cela marche assez bien parce que, quand il n'y a pas masse de public, les standistes (ça se dit ?) ne sont pas non plus débordés. Limite, ils s'emmerdent. Mais poliment parce que ce sont des gens bien élevés.
Une quarantaine de joueurs sur les deux jours, tout à la force du poignet. Neuf parties, dont huit Camlann. Public très mélangé, avec de nombreux débutants et des enfants = chevaliers de la Table ronde. Encore et encore et encore. Des parties très sympa, dont une à l'issue rarissime. Pas souvent que Morgane reste seule et unique survivante. Cela fait au moins deux ou trois ans que je ne l'avais pas vu à ma table. En fermeture du samedi, un Overlord pour une table rôliste, recrutée partiellement sur les stands. Et à la toute fin du festoche, un dernier Camlann à l'arrâââche, tandis qu'autour de nous, les gens remballent leur marchandise et démontent leurs stands.
Au global, bilan positif. Du gros taf certes (deux journées épuisantes), mais sur un rythme pas trop soutenu, ce qui m'a permis de causer un peu avec des gens. Xaviiier, rencontré aux Utops de l'année dernière, toujours aussi cool. Manu Gharbi, que je n'avais pas revu en vrai depuis près de dix ans. Et Julien Blondel. Et Éric Nieudan. Et Pierre Rosenthal. Et Bastien Wauthoz, venu de Belgique. Et la team Hoshikaze. Et les Grogistes, fidèles au poste. Et les Alternativistes, moitié alternatifs, moitié narrativistes. En un mot, la crème du JdR francophone.
Que dire de ce festival, ou plus exactement de cette collection de micro-festivals ? Clairement, les lieux étaient trop nombreux. Sans doute les orgas ont-ils péché par optimisme en prévoyant un afflux massif. L'event était tellement dispersé que je peine à évaluer sa fréquentation réelle, mais je doute que la transhumance parisienne espérée se soit réalisée. Je l'avais écrit par mail à Olivier, l'orga-chef : jamais tu ne vas déplacer en masse du rôliste parisien vers Senlis. La réalité est que pour les Parisiens, Pantin est déjà loin. Alors l'Oise... À leur décharge, il faut aussi reconnaître que l'offre de transport en commun Paname - Senlis est de l'ordre de la catastrophe industrielle, surtout le week-end.
Au-delà des questions logistiques, et après le colloque rôliste de Villetaneuse auquel j'ai participé en juin, je m'interroge. Le JdR a cinquante piges, c'était d'ailleurs le thème du festival de Senlis. À cet âge, on commence à avoir envie de faire des bilans, transmettre son expérience, raconter le bon vieux temps qui était tellement mieux. Je m'attends donc à voir popper ici et là de plus en plus d'événements hybrides alliant l'académisme (conférences et tables rondes) et le ludique (démos et stands). Je ne suis pas certain que la formule soit gagnant-gagnant. Ça marche aux Utopiales because flux de taré. Tellement de gens qu'il y a du monde qui déborde de partout. Dans les petits events, on n'en est pas là . Quand les conférences et les tables rondes s'y enchaînent, il ne reste pas trop de temps disponible pour les stands et le jeu. Résultat, faire du side dans ces événements est aussi compliqué que s'ils n'étaient pas core rôlistes. Ce paradoxe m'interroge dans le dedans de mon moi-même.
Les mercis
+ Merci Ă Olivier et RĂ©mi pour l'invitation et l'orga.
+ Merci aux bénévoles. Accueillants, aimables et arrangeants, un vrai plaisir.
+ Merci à Claude, Rémi et Renaud pour les véhiculages gracieux.
+ Énôôôrme merci à Nicolas pour le voiturage aller et retour depuis Paname. Copain, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Probablement que je serais resté chez moi.
Mon body count
9 parties, 41 joueurs, 42 personnages, 40 morts
Hors ligne
2 démos aux 15 ans de la Boîte à Chimère – octobre 2024 – Paris
Venez nombreux mourir Ă ma table.
photo Gujuud pour la Boîte à Chimère
Mardi dernier, j'étais invité aux quinze ans de la Boîte à Chimère, une association rôliste parisienne. C'était loin là -bas à Stalingrad (pas la ville, la station de métro), mais cela valait le déplacement : y'avait des chips. Et plein de gens fort sympathiques, dont certains visages connus. Des Chimériens (Chimérois ? Chiméristes ? Chimérinistes ?) croisés en convention ces dernières années.
J'avais un plan. Je m'étais dit, puisqu'il va y avoir des tas de rôlistes et de platalistes à cet anniv', pourquoi ne pas en profiter pour mener mon scénario Sombre inédit qui se joue à plein ? Comment ça plein, demandez-vous ? Ben c'est pas dur, le full cast est à 16. Ouais, seize. Ce gros délire. Je n'ai jusque là jamais exploité tous ces prétirés (une douzaine seulement), mais ai trèèès envie de pousser au maximum au moins une fois. Ce serait un record personnel. J'ai l'esprit sportif. Huss huss, un d6 dans chaque main. Vous voyez le genre.
Je l'explique aux Chimériens qui mangent des chips, espérant en rallier un gros paquet (de Chimériens, hein, pas de chips) à ma cause. On m'alloue une table au sous-sol (la réunion a lieu dans une auberge de jeunesse), autour de laquelle finissent par converger seize personnes. Plus moi. Full cast ! Yeah baby, yeah.
Cette partie fut super fun. Chaotique bien sûr (à seize joueurs, il ne peut en être autrement), mais pas au point de virer au nawak. J'ai déroulé mon scénario sans anicroche du début à la fin. Hyper satisfaisant, même si je ne considère pas qu'il soit bouclé. Il est très avancé, mais encore en calage. Ce que j'ai vu mardi m'a redonné du grain à moudre, les équilibrages pertinents jusqu'à douze ne l'étant plus forcément à seize. Cette partie fut si riche d'enseignements que j'ai vraiment bien fait de me bouger le popotin jusqu'à Stalingrad.
Je termine la soirée en petit comité : cinq joueurs. Tandis que nous sommes en train de discuter du scénario que nous allons jouer avant de rentrer dans nos pénates, une dame arrive et demande à regarder. Elle est curieuse du jeu de rôle. Ni une ni deux, je lui propose d'essayer. Et hop, une sixième joueuse. Du coup, j'impose Overlord à la table. Si les joueurs n'avaient été que cinq, je lui aurais préféré Camlann, plus adapté à l'initiation des grands débutants, même adultes. Mais il ne propose que cinq chevaliers, pas assez pour contenter tout le monde. Pas de souci, Overlord l'a bien fait. Un suicidé, un survivant, pas maaal.
Au global, très bonne soirée. Merci à la Boîte à Chimère pour son aimable invitation, et merci à tous ceux qui se sont assis à ma table, particulièrement aux seize de la première partie. Ce fut extrêmement cool.
Mon body count
2 parties, 22 joueurs, 22 personnages, 18 morts
Hors ligne
10 démos à RamboLudik – novembre 2024 – Rambouillet
RamboLudik ? Pas ma guerre, colonel.
photo Corwin pour The Roleplayers
Pour creuser le thème de Sombre HS15, la pulp horror, j'ai décidé de m'en aller vivre des aventures aux confins de l'Île-de-France, ces lieux où vivent plus de sangliers que de rôlistes. C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, j'étais à Senlis, et le week-end dernier à Rambouillet pour RamboLudik, le festival où que tu fais la gueeerre.
Je n'y ai pas été invité par la Barak'à jouer, association organisatrice, mais par Antoine et Corwin, les célébrissimes Roleplayers, en charge de fournir des meneurs au pôle rôliste. Trois jours, du 1er au 3 novembre. J'esquive le vendredi, mais me pointe samedi et, bien qu'incertain au départ, reste dimanche jusqu'à la fermeture. Quel meilleur jour que la fête des morts pour venir décéder à ma table, je vous le demande ?
Sur place, c'est le luxe, le pôle JdR disposant de tout le balcon. Six tables, ce confort. Sauf que je me dis, la conv s'appelle « Rambo » donc pour être dans le mood, faut refuser la facilité. Le confort, c'est pour les faibles. Pulp horror, nom de Dieu ! En vrai, le balcon ne serait pas pratique. Mon format de démo flash est si court que j'ai besoin de recruter souvent. Si je suis loin des gens, c'est très galère.
Quand j'arrive samedi midi, je constate qu'il n'y a pas trop de place pour une table supplémentaire, le rez-de-chaussée étant entièrement occupé par le jeu de cartes et de société. J'ai l'œil du lynx (et du tigre aussi, mais c'est une autre affaire). Je repère un petit coin libre, entre une sortie de secours et l'escalier qui donne accès à la scène (sur laquelle sont installés les jeux de figs), juste sous une immense bannière Yum Yum Island, un jeu familial à base de gentils animaux. Pile-poil mon ambiance, que je me dis. Hop, je gratte une table, six chaises, et m'installe.
Le lendemain, j'avoue, je perds toute contenance et me vautre honteusement dans le confort. Benoît Chérel, un vieux pote, auteur de Fils des Siècles et rédac-chef des Chroniques d'Altaride, a plié ses gaules. Il était là hier, mais ne fait pas le dimanche. Les Roleplayers me proposent de m'installer à sa place. Je leur réponds que je suis toujours réticent à mener à côté des stands, en l'occurrence le leur, car mes démos font chier les gens qui veulent causer tranquille. Pendant que mes confrères présentent leurs activités en mode feutré (les Roleplayers tournent des actual plays quali de chez quali), mes joueurs et moi braillons qu'on va sauver la Bretâââgne. Deux salles deux ambiances, pas forcément très compatibles.
Mais ils m'assurant que, non non, y'a pas de souci, donc j'accepte volontiers leur aimable proposition. Tout de suite, c'est plus cool. Je suis à l'entrée du festival, sur le passage des gens, et n'ai plus à subir la porte d'accès à la scène, celle qui se trouve en bas de l'escalier. Elle se referme façon claquement grâce à un groom automatique. C'est un soulagement que de m'en éloigner car elle était souvent ouverte. Il y avait pas mal de circulation salle > scène > salle. Des mômes notamment, qui passaient leur temps à monter et descendre l'escalier.
Oui parce que le festoche est hyper familial. Plein de parents avec leurs gamins. Conséquence pour bibi, tunnel de Camlann. Attendu, hein. Je le savais d'avance. C'est pas dur, je n'ai mené que cela durant tout le week-end. Six parties le samedi, quatre le dimanche. Sous vos applaudissements. J'en gagne sept, en perds trois. Rien de déshonorant. Deux défaites à 5 joueurs, dont une avec deux survivants (mon pire score du week-end), et une à 4 joueurs + un joker. Çaaa vaaa.
Quelques rôlistes dans cet océan familial, dont certains bien connus de moi-même, des kitchen-clubers notamment. Et d'anciens clients aussi, dont l'un m'a avoué qu'il avait dû jeter une partie de sa collection de Sombre parce que son chat avait pissé dessus. Clairement, c'est une étape importante. Si j'en arrive au point où les chats n'ont plus que ce moyen pour tenter d'arrêter Sombre, c'est que je les pousse dans leurs derniers retranchements. Je tiens le bon bout, nom de Dieu.
Les mercis
+ Merci Ă la Barak'Ă jouer pour l'orga.
+ Merci aux Roleplayers pour l'invitation, la prise en charge complète, l'accueil chaleureux et la bonne humeur. J'ai passé un super week-end en votre compagnie, les gars.
+ Merci à Catherine pour l'hébergement.
+ Merci à Kévin, qui a mené un Ouijalloween sur le balcon. C'était de saison !
Mon body count
10 parties, 44 joueurs, 49 personnages, 45 morts
Hors ligne
15 démos à Game'in Reims – novembre 2024 – Reims
Maximum effort
photo Michaël Rocle pour Aux Portes de l'Imaginaire
Lorsqu'on m'a invité à participer à Game'in Reims, je me suis bien sûr renseigné sur le festival. De ce que j'en ai compris, une petite Japan dans le Grand Est. Je ne m'étais pas trompé, c'est exactement ça. Un gros supermarché éphémère manga + anime + gaming. Au milieu, un stand ludique, moitié platal, moitié JdR, pas loin d'une scène de k-pop. Pile-poil le set-up de la Japan 2022 avec la ffjdr. Je m'attendais à du rude, ne fus pas déçu.
Foule dans les allées, check. Brouhaha, check. K-pop à fond les ballons, check. Et une innovation, le graillon, ce petit souvenir que tu ramènes avec toi, incrusté dans tous tes vêtements, du t-shirt au slip. Autour de nous, pas mal de stands de bouffe. Il y en a aussi à la Japan, mais je n'ai jamais mené à leur voisinage. Comme je n'ai pas eu le temps de visiter Game'in Reims, je ne saurais dire si le placement du pôle ludique était optimal. Je subodore que non, la scène k-pop à moins de vingt mètres étant un sérieux indice. Souvent dans ces gros events, les assoces se retrouvent à boucher les trous entre les stands marchands.
Maîtrise sportive donc. On se caille un peu en matinée, mais ça reste gérable, même pour le Francilien frileux que je suis. Régulièrement, pour nous réchauffer sans doute, on se mange de la k-pop en mode vénère. Ma théorie est que la k-pop est le death metal des gamines. Quand tu l'écoutes, c'est forcément à fond les ballons. En l'occurrence, des séquences de fan dance de plusieurs dizaines de minutes. Ça picote, je dois dire. Surtout que mon coin Sombre (un petit box tapissé de noir, la clâââsse) est tout à gauche du stand, c'est-à -dire le plus proche de la scène. Mais bon, ce n'est pas non plus comme si c'était mon premier festoche manga. J'en ai vu d'autres.
Du coup, je m'active. 15 démos dans le week-end, 8 le samedi, 7 le dimanche. Comment se fait-ce, demandez-vous ? Si je compare avec mes autres conventions de l'automne, y'a pas photo. À Thionville, 10 parties en deux jours. À Senlis, 9. À Rambouillet, 10. À Reims, moitié plus. Quelle est l'explication ? Elle est toute bête. À Reims, ils ont un Carl. Et un Carl, ça dépote. Tu le poses sur un guéridon à l'entrée de ton stand, il recrute à tour de bras. Rôlistes de France et de Navarre qui tournez en festivals, payez-vous un Carl, voire deux ou trois si l'event est si gros qu'il y a un flux énorme de visiteurs.
C'était un régal de le voir bosser. Une sorte de Johan générique. En conv, quand je n'ai pas l'appui d'un Carl, je fais moi-même de la retape pour Sombre. Recrutement après recrutement, cela finit par me bouffer plusieurs créneaux de jeu dans la journée, d'où le différentiel de parties entre Reims et les autres convs. J'ai des accroches et un argumentaire adaptés à mon produit, qui est un jeu d'horreur. Carl a les siens, tout aussi si ce n'est plus efficaces que les miens, mais orientés jeu de rôle en général. Il recrute pour l'ensemble du stand, dont la proposition ludique est plaisamment variée, de Cats aux Chroniques de l'Étrange en passant par Knight. À ce propos, il y avait des mégastars rôlistes sur place. Romain d'Huissier, que je n'avais pas recroisé depuis dix ans au moins, Cédric Lameire, l'un de ses co-auteurs, et Simon Gabillaud, un garçon adorable. Pour en revenir à Carl, lui et moi, parce qu'on fait la même chose depuis longtemps (ce n'était pas sa première année à Game'in Reims), avons développé des outils très similaires. Évolution convergente par nécessité et recherche d'efficacité. Hyper intéressant.
Comme il y a de surcroît un service de préinscriptions par Internet, qui remplit (au moins partiellement) certains créneaux, j'enchaîne comme un taré. Une démo par heure de l'ouverture à la fermeture. Briefing, jeu, promo, dix minutes de pause, rebelotte. Le midi, je mange en fractionné pour ne pas faire sauter un créneau, dix centimètres de sandwich après chaque partie. Parfois, quand il n'y a pas assez de joueurs, je profite de ma pause pour compléter ma table. Il arrive que la combo Carl + Johan fasse des étincelles. Samedi, en début d'aprème, on recrute si bien que je me retrouve avec une dizaine de joueurs (la photo qui illustre ce compte rendu). Du coup, je sors mon scénario Dracula. Nous le jouerons finalement à huit, deux jeunes joueuses me faisant défaut au milieu du briefing pour aller danser. Si la k-pop n'existait pas, je crois que j'y réfléchirais à deux fois avant de l'inventer.
Les autres parties, du Camlann. Quatorze en deux jours, sept le samedi, autant le dimanche. Record battu. L'explication ? En fait, il y en a deux. D'abord, les conditions de jeu difficiles, qui m'incitent fortement à dérouler mon scénario le plus simple. Ensuite, le public, composé à 80 % de jeunes adultes débutants. Beaucoup n'avaient pour seule expérience du jeu de rôle qu'une ou des parties à Game'in Reims, lors de précédentes éditions du festival. Cela veut dire que le hobby suscite assez d'intérêt pour que pas mal de gens y reviennent l'année suivante, voire année après année, mais pas suffisamment pour qu'ils décident de s'y mettre de leur côté. Ce qui en soi m'interroge. Ou plus exactement, me conforte dans mon idée que l'animation effraie. Je veux bien être joueur parce que je trouve ça cool, mais n'envisage pas une seconde de m'improviser meneur. Un frein majeur, principale limite intrinsèque au développement du JdR.
Bilan de ces deux jours ? Très positif. Conditions de jeu hardcore, mais public agréable. Tout plein de jeunes gens sympathiques. Des Camlann fort plaisants, dont certains très disputés. J'ai eu des émotions. Je gagne huit parties, en perd sept. Rien de déshonorant car je les mène toutes pour 5 joueurs, la config qui m'est la moins favorable. Sauf une à 4, où je donne quand même Perceval en joker. Trop sympa, le gars Johan.
Évidemment, grosse fatigue. C'est pas dur, samedi soir, je suis rincé. Pardon, reimsé. Je m'endors exactement trois secondes après m'être mis au lit. Dimanche à 7h35, réveil en sursaut. Les volets sont fermés, je crois être en milieu de nuit. Pas du tout, c'est le matin. Mon portable a sonné à 7h15. J'ai allumé la lumière, ai arrêté la sonnerie, ai éteint la lumière, me suis recouché, et n'en garde strictement aucun souvenir. Dé-chi-que-té.
À côté de ça, une orga comme je les aime, humaine et carrée. Aux Portes de l'Imaginaire, l'assoce qui gère le pôle rôliste et m'a invité sur l'event, fait les choses comme il faut. Du sérieux, du travail, de la bonne humeur, des procédures efficaces parce que simples, et de la confiance mutuelle. C'est comme ça qu'on bosse le mieux sur une conv. Résultat, leur stand dépote de chez pote. Y'a pas de secrets. Quand on fait les choses à la bien, ça marche du feu de Dieu.
Les mercis
+ Merci aux Portes de l'Imaginaire pour l'invitation et la prise en charge complète. Merci également pour la bonne humeur et la culture nerd. J'ai pexé de malade sur le lore de Docteur Qui. J'en sais deux fois plus maintenant. Ouais okay, deux fois zéro ne font toujours que zéro, mais c'est quand même un progrès.
+ Merci en particulier à Laurent pour l'orga avant et pendant, à Agnès pour les véhiculages en navette spatiale, à Doryann pour l'accueil chaleureux.
+ Merci à Doryann et Quentin (de l'association PXL), qui ont mené du Sombre à leurs tables respectives durant ce week-end. Très fier de vous, les gars. Vous avez fait honneur à mon jeu.
+ Et merci à Carl. Un véritable plaisir de bosser avec toi, copain.
Mon body count
15 parties, 77 joueurs, 78 personnages, 70 morts
Hors ligne
À mon avis, ce n’est pas vraiment le rôle du meneur qui effraie, c’est surtout que le jeu de rôle est vu par la plupart des jeunes joueurs comme un truc sympa, mais comme une sorte de jeu de plateau auquel on ne rejouera pas ensuite (je précise que je fais jouer pas mal de collégiens, étant enseignant, et que cela correspond à leur manière de faire).
L'intensité de la pratique n'a aucune importance, c'est du média en lui-même dont il s'agit. Tu peux vouloir jouer en total casual au JdR, genre deux heures une fois tous les cinq ans, il te faut quand même un meneur.
Il restera toujours par contre des joueurs que cela va passionner et qui viennent s’engager plus dans le loisir
Mais ils sont rares, en proportion. Et l'ont toujours été. Raison pour laquelle je pense que l'animation est un frein majeur au développement du hobby.
Et j'ajoute : je me demande dans quelle mesure les actual plays pros et semi-pros actuels ne découragent pas, par leur qualité, les vocations de maîtrise. C'est tellement bien que ça impressionne encore plus. À mon petit niveau, c'est un truc que je constate à ma table. En 2015, je l'écrivais déjà .
*
Et les jeux sans MJ, ça n'a pas un peu changé la donne ? Ou le pourrait ?
Mon avis est que si c'était le cas, ils l'auraient déjà fait. Ces produits sont sur le marché depuis, quoi ?, la fin des années 90. Je n'ai pas l'impression que cela ait changé quoi que ce soit.
Même si tu n'as pas de MJ, il te faut un facilitateur. Un gars ou une fille qui a lu les règles, va les expliquer aux autres, les rappellera durant la partie, tranchera les cas litigieux, encouragera les plus timides, et de manière générale, veillera à ce que le jeu se déroule bien. Et ben ça, c'est de l'animation. Light par rapport aux efforts que doit consentir un meneur tradi, mais de l'animation quand même.
*
L'Effet Mercer ne toucherait donc pas que les joueuses ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Actual_play#Mercer_Effect
Mon avis est qu'il touche d'abord les potentiels meneurs. Étant les plus attirés par le hobby, il est logique qu'ils soient les plus gros consommateurs d'actual plays.
Il fut un temps, ce sont les CR de parties sur CNO qui me faisaient cet effet lĂ (en tant que MJ)
Je comprends. Moi, quand j'ai commencé, c'étaient les performances des autres meneurs de mon groupe qui m'impressionnaient. J'avais très peur de faire moins bien qu'eux.
Et c'était au Jurassique, hein. Avant les forums, YouTube, Twitch et les réseaux sociaux. Je ne jouais même pas en club, juste avec un petit cercle d'amis. Ça me mettait déjà la pression. Mais je pense que ce n'est rien à côté de ce que peuvent ressentir les jeunes d'aujourd'hui.
*
Aux débuts de YouTube, quand les gens ont découverts les vidéos de musiciens virtuoses, est-ce que beaucoup d'apprentits musiciens se sont découragés et ont arrêté ?
La maîtrise est d'emblée performative (au sens de performance, en anglais), ce qui n'est pas le cas de la musique. Tu peux passer des années à gratter dans ta chambre, à accumuler petit à petit de la compétence et de la confiance, sans que quiconque ne t'entende jouer. Quiconque d'important, je veux dire. Tu va saouler tes darons, mais tes potes n'en sauront rien.
Si tu veux être meneur, tu n'as pas ce luxe. Dès ta première partie, tu as un public. Et pas n'importe lequel. Ce sont les gens qui comptent le plus pour toi, tes amis. Moi, ce qui m'a débloqué, c'est Simulacres (un jeu simple vraiment simple) et des solos avec mon frère. Du 1 MJ + 1 PJ en cercle familial. C'est pour cela (instant promo) que je viens de publier un scénario solo pour Sombre.
Hors ligne
Pages : Précédent 1 … 27 28 29