Au final, très proche du jdr quand même.
En fait, non.
Si tu fais attention, tu te rends compte que les house rules des jeux de plateau / jeux de cartes ou n'importe quelles autres règles, sont toujours figées avant de commencer à jouer. On ne peut pas commencer à jouer tant qu'on ne s'est pas mis d'accord sur les règles avec lesquelles on va jouer (sinon bonjour la pagaille). Bref, c'est toujours figé.
Si tu es obligé de faire ça en cours de partie, c'est que le jeu est mal foutu. Personne ne trouvera ça plaisant. (un jdr n'est pas un jeu de plateau mal foutu !)
Le jdr c'est l'exact opposé : la création de règles est au cœur de la chose. Le coup du jet de terre, c'est pendant la partie.
Bon, je sais que peu de gens partagent cette vision du jdr.
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Si tu fais attention, tu te rends compte que les house rules des jeux de plateau / jeux de cartes ou n'importe quelles autres règles, sont toujours figées avant de commencer à jouer.
Ah non non, pas dans mon expérience en tout cas. Me rappelle plein de fois où ayant rencontré un problème durant le jeu auquel on n'a pas trouvé la solution dans le manuel ni dans la FAQ officielle, on a improvisé une procédure. Là comme ça, sur le tas.
A l'époque où je jouais pas mal à Kult CCG (le jeu de cartes tiré du jdr), je m'étais même fait une FAQ à moi, pour fixer mes procédures perso (le jeu est bugué de partout). Je les notais sur des post-it pendant les parties et je les mettais ensuite au propre sous Word. Le jeu était mort et il n'y avait plus de suivi. Pour avoir une FAQ un peu bien foutue, fallait se la faire soi-même !
Mais sinon, oui tu as raison : on peut aussi décider avant la partie de modifier telle ou telle règle. Typiquement en CCG, les procédures de deckbuilding ou de tirage et/ou les conditions de victoire. L'intérêt, c'est de produire une expérience de jeu différente du BZB et/ou de corriger un problème apparu lors d'une partie précédente.
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Démo à la journée portes ouvertes du Grimoire 2011 – Issy les Moulineaux
Y'a des fois, mener en conv, c'est une putain d'aventure !
J'étais hier à la journée portes ouvertes du Grimoire, l'éditeur de Loup Solitaire et de Manga BoyZ. Une micro-conv autopromotionnelle, ma foi fort sympathique. D'autant plus en fait qu'elle était ouverte aux intervenants extérieurs, d'où ma présence. Super accueil, tout un tas de gens vraiment cool, des stars (Gabriel Féraud in ze flesh) et quelques ventes. Bilan très positif.
J'arrive en milieu d'après-midi, tranquillou. La conv se tient dans une petite salle assez sonore (le plafond est haut). Une table tourne déjà , reste quatre gars disponibles, dont Sébastien Boudaud, le boss du Grimoire. À peine posé qu'il me propose déjà de faire une démo. Supercool !
Hop, on s'y met. Sur les quatre gars, j'en récupère trois. Sébastien, un autre Seb et Alex. Le quatrième larron, photographe officiel, voudrait bien essayer le jeu de rôle mais dans un environnement plus cosy. Peux pas lui en vouloir car c'est un peu bruyant quand même. J'essaie malgré tout de lui expliquer que Sombre, c'est bon et qu'on peut en manger même si on est noob, qu'une partie d'init c'est pas comme de lancer une fusée Ariane, y'a pas forcément besoin d'une top fenêtre d'opportunité. Rien n'y fait.
Pas grave, je me lance. Mais quand même, j'aurais préféré quatre joueurs. Outre qu'à trois, le scénar est un poil moins fun, je me retrouve à la merci du moindre désistement. Parce que dans mon expérience, tenir un orga 90 minutes assis durant une conv, c'est souvent mission impossible. Et ça loupe pas. Sébastien (Boudaud, pas l'autre) doit quitter la table en plein milieu de l'explication des règles et ne se rassoit pas.
Pitin, ça part pas super bien. Y'a pas mal de bruit maintenant (comme on cause, la table d'à côté a monté un poil le volume pour pouvoir elle aussi s'entendre) et je n'ai plus que deux péquins à ma table. Or avec deux joueurs, clair et net que mon scénar est à la ramasse. Ralala, on a pas commencé à jouer que déjà y'a le feu à la baraque !
Mais tout n'est pas noir. D'une, les joueurs sont bien motivés. De deux, je suis en forme. Pas de crève (c'est pas souvent en hiver, j'en profite), raisonnablement bien dormi, pas de grand déplacement, seule démo de la journée. Pile poil. De trois, je suis bien chaud. J'ai mené White trash deux fois il y a quinze jours, à la conv Carnival de Fontenay, et c'est super confortable. Durant l'explication des règles, je suis en pilote automatique. Bon, j'oublie quand même de parler de la procédure de fuite mais je me rattrape durant le briefing du scénar.
Si je me suis un poil déconcentré, c'est parce que, dans le coin de mon cerveau qui n'est pas mobilisé par l'explication des règles, je mouline grave sur le scénar. Je me demande ce que je peux/dois supprimer pour le faire tourner à deux joueurs, configuration inédite.
En parallèle, à chaque fois qu'un gars arrive à la conv, je l'agresse pour lui demander s'il veut jouer. Deux échecs, mais je finis par trouver un joueur qui a vingt minutes à consacrer à une démo. Yeah ! Je saute sur l'occase en me disant que, vu le taux de létalité du scénar, je n'aurai pas trop de mal à m'accommoder du départ d'un joueur en cours de jeu. Du reste, ça m'était déjà arrivé à la Japan cet été et ça n'a pas posé de problème majeur.
Par contre, pas moyen de recommencer l'explication des règles. On perdrait trop de temps et mon créneau de jeu n'est pas extensible à l'infini. Heureusement, le nouveau joueur est un rôliste expérimenté. Du coup, briefing minimum en trois minutes (résolution des actions, Personnalité, adré) et on démarre.
La partie est *très* cool. Dynamique et fun. Les joueurs sont bien dans le trip. Ça joue agressif, ce qui est la bonne manière d'aborder ce scénario, et mes antagos s'en prennent logiquement plein la tronche. Tellement en fait que je décide de claquer un joker durant le final. À trois joueurs, je ne pensais pas que ça pourrait m'arriver. Bonne surprise.
Du coup, le troisième joueur ne veut plus quitter la table. Petite pause en ouverture de la scène 2 pour lui permettre de passer un coup de fil et se dégager un peu de temps, puis on repart. Et c'est lui qui s'en sort, in extremis. Il termine à Corps 2 après avoir grillé (intelligemment) toute son adré, ce qui donne une trèèès bonne gueule au climax. Épique et tout.
Trois joueurs, un survivant.
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lors de la demo de Rouge aux 24 h du Jeu, je crois me souvenir qu'un joueur avait intégré la table après le briefing. Je laisse un exemplaire du -
Memento Sombre sur la table et j'ai invite le joueur à le consulter pendant le briefing setting+scénario qui suivait
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Démo en famille – Noël 2011
C'était Noël et j'avais à ma table mon frère, mes cousins et ma tante. Un petit White trash en famille, rien de tel pour animer un peu les fêtes de fin d'année.
Le scénar étant bien huilé désormais, je n'ai pas eu de surprise particulière, si ce n'est que j'ai fait des jets de folie. Deux 10/5 à quelques Tours d'intervalle, ça fait hyper mal. Me rappelle pas avoir eu autant de chance dans une démo précédente. Du coup, pas eu besoin de dégainer un seul joker.
La scène 3 fut très cool, avec plein de rebondissements sympas. À un moment, je pensais qu'on avait de bonnes chances d'avoir une survivante, mais ma cousine a un poil paniqué et y est finalement restée. Clairement, dans ce scénar, la survie tient à pas grand-chose. Suffit de se laisser aller à temporiser l'espace d'un seul Tour et bam!, on finit en kebab.
Une partie très sympa, quoi.
Cinq joueurs, zéro survivant.
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Démos au festival Zone Franche – février 2012 – Bagneux
Vendredi :
Fabien Footbridge Deneuville, aux côtés duquel je passe ce vendredi (les stands de jdr, c'est rien que des expériences viriles), me tanne pour que je mène une partie de Sombre. Et moi, je suis faiiible. Déjà qu'en temps normal, faut pas me pousser beaucoup, alors quand on me le demande trois fois dans la journée, je finis forcément par passer en mode supermeujeu.
D'abord, trouver des joueurs. Parce qu'avec Fabien, ça fait un et qu'à un, on ne va pas bien loin dans White trash. Petit souci, le vendredi à Bagneux, c'est journée pro/scolaire et le visiteur rôliste y est rare (voire le visiteur tout court, d'ailleurs). Qu'à cela ne tienne, je fais le tour des stands et débauche de l'exposant qui n'en veut du jdr. En cinq minutes, je complète ma table à quatre joueurs (aaah la SFF, un vrai nid à rôlistes !). Parmi eux, Estelle Faye, une écrivaine/anthologiste dont je vous ai déjà parlé dans ma section actu.
Hop, on s'y met. Et c'est là que je vois que, oulala, le Johan est tout rouillé de partout. J'oublie pas mal de petits machins en chemin, ce qui m'oblige à revenir plusieurs fois sur mes explications. Rien de grave, hein, mais c'est un poil moins fluide qu'à l'habitude. Normal, je n'ai pas mené depuis Noël et la reprise, c'est toujours un petit peu approximatif.
Mais ça ne gâche pas la partie, qui est bien cool et plutôt atypique. Un véritable festival redneck ! Les PNJ réussissent tout ce qu'ils veulent et tapent fort (Tiny claque un 13/5 qui décapite un PJ, ouch). Les joueurs, eux, enchaînent les fumbles. Résultat, je ne perds aucun antago. Première fois que ça m'arrive. Et je kiffe : l'inédit, c'est übercool.
Quatre joueurs, zéro survivant.
Samedi :
Aujourd'hui, Terres Etranges en force : Krom tient le fort, Renaud assure une démo de Twin Galaxies et moi j'en enchaîne deux de Sombre. Ça dépote !
Pour ma première partie, j'ai à ma table cinq adultes, dont Sophie Pérès, conteuse et néanmoins rôliste. Tous ont un peu de bouteille, ce qui met pas mal d'huile dans mon moteur. Ils sont attentifs pendant l'explication des règles, dynamiques durant le jeu. Moi, rodé par ma démo de la veille, je commence à prendre mon rythme de croisière. Nettement plus efficace qu'hier, le petit père Johan. J'ai un peu de chance aux dés, les joueurs pas trop, donc forcément, ça se finit en boucherie de PJ. Dans les règles de l'art, hein, sans utiliser un seul joker. Fun !
Je remballe mon matos, reviens au stand, commence à casser un peu la croûte et là , paf !, Krom me sort l'une de ces réussites critiques dont il a le secret. Ce garçon est extraordinaire. Je ne sais pas comment il se débrouille mais sûr et certain qu'il réussirait à trouver des joueurs en plein désert du Mojave. Ha-llu-ci-nant. Là , il me dégotte quatre ados, des garçons de 13 et 14 ans. Un seul d'entre eux à une véritable expérience du jeu de rôle (deux parties de Donj). Aussitôt, je pose mon sandwich et redéballe mon matos. L'initiation de la jeune génération, ça n'attend pas.
Hop, hop, hop, présentation des règles. Ça passe bien, ce qui augure du meilleur. Et effectivement, la partie est supercool. De la spontanéité, de l'implication, des initiatives parfois improbables mais toujours fun, et même une fin inédite. Royal. Je claque un joker en scène 2 mais rétrospectivement, je me dis que j'aurais pu m'en dispenser. À mettre sur le compte de la fatigue, je pense. Mais peu importe, la partie fut bien classe et c'est tout ce qui compte.
Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
Dimanche :
Aujourd'hui, on est trois sur le stand : Polo, Krom et moi. La dream team ! Parce que franchement, on a fait des Ă©tincelles.
Le matin pourtant, c'était parti doucement. Le public était rare, il y avait plus d'exposants que de visiteurs dans les allées du festival. Des gens sont intéressés par Sombre mais ils arrivent au compte-goutte sur le stand, pas moyen de monter une partie. Petit à petit, on finit par atteindre la masse critique. Vers midi, j'ai cinq joueurs : Fablyrr, Jean-François (débauché sur le stand du Grog), Shunpo (un forumiste d'Antonio Bay), Krom (dont c'est le deuxième White trash) et une inconnue, qui n'a jamais joué à un jeu de rôle de sa vie. Je fais un effort particulier de pédagogie à son intention durant l'explication des règles. Sans surprise, elle a un peu de mal avec la procédure de dommages (d20 puis d6 puis retour d20) mais dans l'ensemble, ça passe plutôt pas mal.
Et la partie est classe, sans doute ma meilleure démo du festival. Je suis encore relativement frais et j'ai déjà trois parties dans les pattes, c'est une bonne combo. Les joueurs, eux, sont carrément super. Ça dépote de tous les côtés. Y'a du gros fun et une vraie progression d'intensité d'une scène à l'autre. Hyper cinématographique et tout, je kiffe. Je claque mes deux jokers, ce qui ne m'arrive pas si souvent, et Fablyrr parvient néanmoins à s'en sortir. Respect !
Polo, qui a trouvé des joueurs pour un Cthulhu DDR, est en train de mener à la table d'à côté. Moi qui n'ai pas encore mangé, je retourne grignoter sur le stand. Et là , tout s'enchaîne. Les ados d'hier, revenus aujourd'hui pour se refaire du Sombre, patientent à une table ouverte de la Fédé en attendant de pouvoir revenir à la mienne. Dans le même temps et par une pure coïncidence, d'autres joueurs, plus âgés, convergent vers notre stand. Avec eux, y'a moyen de monter une table. Je pose mon sandwich et mets deux neurones sur l'orga. Je pourrais reprendre les jeunes mais ce serait pour leur refaire le même scénar qu'hier, ce que je trouve moyen cool pour eux. Du coup, je sollicite Krom, qui leur improvise un western zombie (il monte un quickshot avec les ados en s'inspirant de mon Or du diable). Polo est toujours dans la montagne en compagnie de ses goules communistes et moi, je rempile avec mes rednecks. Ce gros délire de voir trois tables de Sombre tourner en même temps ! Bon sang, j'ai overkiffé ma mère.
À ma table donc, quatre adultes, dont Jemrys des Écuries d'Augias. Moi, je rame un peu. C'est ma cinquième démo en trois jours, je suis crevé, j'ai pas eu le temps de manger à midi et je commence à ne plus avoir trop de voix. Mais les joueurs, tous expérimentés, sont super sympas et bien dans le trip. J'ai vraiment envie de leur faire une bonne démo pour finir le festival en beauté. Du coup, je me donne. Fatigue aidant, je manque un petit poil de lucidité sur certaines décisions narratives mais fort heureusement, ça ne gâche pas la partie. Elle est d'ailleurs hyper atypique : première fois que j'attaque la scène 3 avec un seul PJ, les trois autres s'étant fait dézinguer dans la scène précédente. Le dernier joueur, encore à Corps 12, se démène comme un beau diable, prend de bonnes décisions et ne passe vraiment pas loin de s'en sortir. Trèèès cool !
Partie 1 : cinq joueurs, un survivant.
Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
Bilan :
Sept parties de Sombre en trois jours, plus une de Twin Galaxies samedi, et sur le tas, pas mal d'initiations. Je crois qu'on peut dire sans mentir que Terres Etranges a roxxé du poney moldave. Hyper content, le gars Johan.
Merci à toute l'équipe de la FFjdr, et particulièrement à Footbridge, pour leur accueil. Orga carrée et croissants le dimanche matin, c'est comme qui dirait royal.
Zone Franche, c'est bon. Mangez-en !
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"Pas peu fier d'avoir planté tout le monde pour m'en sortir vivant. De toute façon je les avais prévenu que c'était un piège, ils n'ont pas voulu m'écouter et en plus il y en avait un ou deux, des potes pourtant, et bien ils me paraissaient louchent. Jusqu'à ce qu'ils meurt j'ai eu un doute sur le fait qu'ils n'étaient pas dans l'autre camp. Enfin c'est dommage pour eux... et non je ne parle pas seuls et oui ils m'en voulaient tous"
VoilĂ c'Ă©tait le compte rendu de mon personnage, Brandon :)
Merci Johan pour cette première démo.
Micro edit anti spoilers. - J.
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