Sombre HS3

Johan Scipion · 01 Oct 2018 17:04

photo Johan Scipion

Sombre est un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma. Chaque partie est un film d'horreur imaginaire dans lequel on joue des victimes.

Fascicule format A5 de 72 pages, Sombre HS3 présente le compte rendu d'une campagne en sept épisodes, improvisée dans le setting Indian Lake.

Pour le commander, c'est là.

Blurb 1
(pro de chez corporate)

Sombre 8 fut mon concept album, un numéro construit autour d'un décor unique, un camp de vacances américain. Sombre HS3 est son bootleg, la captation live d'une campagne improvisée dans ce setting.

Sept épisodes joués en Sombre Classic, Zéro et Max sur une période de près de cinq ans. Une histoire de meurtres et de fantômes à la fin des années soixante, sur fond de trafic de drogue et de guerre du Vietnam. Sombre HS3 montre par l'exemple la manière dont on construit une campagne Sombre une improvisation après l'autre.

Blurb 2
(by fan for fan)

Copain rôliste, je pense à toi. Toi qui en convention, lorsque nous discutons après l'une de mes démos, me dit « Ah oui mais non, olala, pas moyen. Parce que tu vois, le one-shot, c'pas du vrai jeu de rôle. Moi, c'est campagne ou rien ». Mets donc tes yeux sur ce numéro et tu constateras par toi-même que Sombre se prête très bien au jeu long façon franchise cinématographique.

En plus, le septième épisode est jouable à ta table, c'est un scénario prêt à improviser (ce pur concept). Ouais je sais, one-shot tout ça, mais t'auras qu'à faire semblant que tu as mené les six autres. Reconnais au moins que la proposition ludique n'est pas commune. Ils sont légion les auteurs qui veulent que tu commences leur campagne. Moi, je t'invite à finir la mienne. J'ai prévu tout le matos qui va bien : les comptes rendus de mes parties évidemment, mais aussi des prétirés accrocheurs et une énôôôrme carte relationnelle. Tu vois comme je te chouchoute, copain.

En plus du plus, ce dernier épisode a un dispositif funky, que tu n'as peut-être pas souvent utilisé : la table est répartie entre joueurs, auxquels échoient des victimes standard de Sombre, et assistants du meneur, ces derniers interprétant chacun une faction entière d'antagonistes. Rivales les factions bien sûr, pour que ce soit vraiment fun.

Sommaire

The man who shot the sixties
Compte rendu d’une campagne en sept épisodes improvisée dans le décor Indian Lake de Sombre 8. Parties jouées en Classic, Zéro et Max.

1. The Canadian Connection
2. De pire en fils
3. Bloody Bowie
4. Love overdose
5. Le jour de la Sainte Pelle
6. Rape and no revenge
7. Retour en enfer - scénario Zéro

+ 4 pages d'aides de jeu

Feedback

On discute de The man who shot the sixties ici.

Johan Scipion · 01 Apr 2019 13:32

Le repaire de Gulix a écrit :

Sombre HS3
La suite de Sombre 8, en quelque sorte. On retourne à Indian Lake, et on y découvre une grosse campagne jouée par Johan sur plusieurs années. Une campagne Sombre ? Étrange, j’ai du mal à voir le concept … Si on joue des victimes, tout le monde ou presque y passe, non ?
Et bien … oui ! Mais cette campagne, c’est une campagne de meneur, pas forcément de personnages (même si …) ni de joueurs (même si …). Une campagne où s’enchaîne des parties Quickshot qui se nourrissent des précédentes, et font évoluer une trame commune narrative.
C’est passionnant à lire. Comment ce cadre évolue, comment dès le départ il ne suit pas le direction qu’imaginait Johan (quelques décennies, hein ?), et comment certains protagonistes deviennent véritablement iconiques (putain, Brendon et Virginia, quoi). Y a quasi pas de matériel de jeu, c’est du Hors-Série pur jus, mais ça se lit comme une sacrée nouvelle horrifique. Et ça permet de voir une façon de proposer une campagne Sombre. Donc y a du matos de jeu ! C’est pas slasher, mais c’est Sombre à souhait !

L'article complet ici : http://www.gulix.fr/blog/2019/04/01/tou … us-sombre/

Sky Marshall · 13 Jul 2023 21:20

Lecture finie. Très intéressant. L'optique de l'histoire qui prime sur les personnages est instructif. Ceux-ci ne font que travailler à la création d'une histoire qui les dépasse, et les joueurs ne jouant pas chaque épisode, sont encore plus éloignés. On peut y voir un trip de meneur, mais c'est cool yes

On peut appliquer à Sombre une réflexion que j'avais lu sur Savage Worlds. Pour ce dernier, système universel avec des dizaines de setting pour faire presque tout tourner, j'avais lu que l'essence du système n'était pas assez utilisé, le crossover de tout. Un setting où on mélangerait cowboys, mécha, vaisseaux spatiaux, dinosaures, peut-être par l'intermédiaire de voyages temporels... La réfléxion était pertinente, le système universel étant ré-encapsulé par chaque setting.

Pour Sombre, surtout avec ses trois facettes Classic, Zéro et Max, le potentiel d'explorer un même lieu, des événements similaires, sous des regards différents, est vraiment intéressant, en plus d'être unique. Pas vu de système aussi percutant même dans la création anglophone.

Cela peut aussi prendre la forme d'une série, comme Indian Lake.
Le système se prêterait très bien à une série d'épisodes en Zéro où les joueurs incarnent les victimes d'un tueur type Slasher. Avec en parallèle un scénario d'enquête avec Classic où des joueurs incarnent des policiers/enquêteurs, découvrant les cadavres des personnages des scénaerios en Zéro. Et un Max en dernier épisode avec une équipe du Swat ou des survivants qui se sont entrainés pour pouvoir prendre leur revanche et en terminer avec le tueur. À voir s'il y a eu des survivants ^^

C'est un potentiel que j'ai envie d'explorer.

Dernière modification par Sky Marshall (13 Jul 2023 21:22)

Johan Scipion · 14 Jul 2023 15:38

Sky Marshall a écrit :

Lecture finie. Très intéressant.

Absolument ravi que HS3 t'ait plu.

On peut y voir un trip de meneur

On peut et c'est sans doute très vrai, mais il faut nuancer.

En premier lieu, je ne pense pas qu'il soit techniquement possible de faire tenir une campagne Sombre sur les PJ. Pas si on applique les règles. Même les variantes les plus orientées aventure restent très létales. Dans ces conditions, impossible que le cast, ou même seulement une partie du cast, survive suffisamment longtemps pour produire une campagne PC centered.

Au cinéma, certaines franchises horrifiques sont articulées autour des protagos, mais elles trichent en leur accordant des plot armors bien épaisses. Il y a bien longtemps que les règles standard ne s'appliquent plus à Laurie Strode, Sidney Prescott, Ash Williams ou Ellen Ripley. Si on veut jouer ce genre de choses avec Sombre, il faut accorder des Avantages de PNJ à certains PJ. Typiquement, les survivants. Tu es arrivé aux crédits une fois, voilà ta récompense : désormais, tu es Robuste.

Dans ma campagne HS3, je n'ai jamais envisagé de réaliser ce genre d'ajustement parce que, en dehors de toute préférence personnelle (horreur plus ou moins pure ?), ces parties étaient toutes, à un degré ou un autre, des playtests (oui, même les animations). Or en playtest, il faut jouer by the book sinon le test n'a aucune valeur. Si on vient éprouver des règles mais qu'on les change en cours de route, ça ne sert à rien.

L'autre point est que ma pratique est particulière. Il y a plein de raisons à cela. L'une d'elles est que je n'ai pas de groupe fixe. Les gens vont et viennent à ma table, ce qui fait souvent de moi le seul invariant de mes parties. Les meneurs qui jouent en cercle privé ont en général un pool beaucoup plus stable. Dans cette perspective, la campagne devient un trip plus collectif parce que les joueurs, même s'ils changent de PJ à chaque épisode, jouent si ce n'est toutes les parties, du moins la grande majorité d'entre elles.

Pour Sombre, surtout avec ses trois facettes Classic, Zéro et Max, le potentiel d'explorer un même lieu, des événements similaires, sous des regards différents, est vraiment intéressant

Tout à fait d'accord. La campagne de HS3 est tri-system, mais comme tu l'as lu, c'est surtout l'occasion qui a fait le larron. Je n'avais rien prévu, je suis simplement passé d'un set de règles à l'autre en fonction de mes besoins de playtest.

Sauf pour le dernier épisode, où j'ai clairement prémédité le choix du système pour qu'il colle le mieux possible à la proposition de jeu. Vu ce que j'avais en tête pour cette partie, il m'a semblé que Zéro était le plus approprié.

On pourrait parfaitement généraliser cette démarche, c'est-à-dire présélectionner la variante Sombre la mieux adaptée à chaque épisode de la campagne. Cela suppose bien sûr qu'on l'écrive à l'avance, façon scénario ordinaire, ou au moins qu'on en connaisse les grandes lignes. C'est ce qui s'est passé pour mon épisode 7 : je l'ai préparé.

Les autres par contre, impro. Dans ce cas, plus compliqué de faire le bon choix de règles, vu qu'on ne sait pas de quoi sera constituée la partie. Tout ce qu'on peut faire, dans une perspective de semi quickshot, c'est choisir le système qui colle le mieux au concept de groupe qu'on va imposer aux joueurs. D'où Max pour l'épisode 5, dans lequel j'ai proposé de créer des bikers.

En préparant plus, il doit être possible d'affiner la démarche, c'est-à-dire d'utiliser les spécificités de tel ou tel système Sombre pour induire tel ou tel effet de jeu. Si j'avais mené l'épisode 7 avec Classic ou Max, la partie n'aurait pas été la même.

Les systèmes Sombre ont beau partager les mêmes fondamentaux techniques, leurs différences sont significatives. Toutes choses étant égales par ailleurs, choisir l'un plutôt que l'autre a des conséquences sensibles sur le jeu. Pour peu évidemment qu'on joue by the book. Pour pouvoir tirer parti des nuances techniques de chaque système, il faut de base les respecter. Évidence.

C'est un potentiel que j'ai envie d'explorer.

Très content que Sombre t'inspire !

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#1 01 Oct 2018 17:04

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#2 01 Apr 2019 13:32

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#4 14 Jul 2023 15:38

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