Retour de Guillaume (qui jouait le vieux sage) sur la partie "L'Arbre des Supplices et la Tour Inversée"
Au final, le jeu tourne bien, mais on avait un joueur ultra-créatif Ã
> la table : sans MJ, entre potes, je pense que cela ce gère,
> naturellement, mais cela n'empêche pas d'avoir des règles pour
> "cadrer". Je n'ai pas encore lu le PDF, donc ça se trouve il y a tout
> ce qu'il faut, mais quand même au cas où : la mécanique qui permet
> d'ajouter/définir un truc à /dans l'univers/l'histoire/le contexte,
> doit s'assortir de conseils du type "une phrase synthétique et concise
> vaut mieux qu'un flot de paroles ininterrompu."
>
>
> N'empêche que j'ai beaucoup aimé cette partie, malgré un groupe de
> joueurs de conventions type (c'est à dire complètement différents,
> allant du loghorréen au débutant, en passant par le consensuel et le
> poseur), ca a plutôt bien tourné. Le seul regret est la manière de
> conclure le jeu qui m'a un peu laissé sur ma faim, je pense qu'il
> manque peut-être une mécanique pour "forcer" la durée d'une partie
> dans le temps.
>
>
> Fiasco et, dans une moindre mesure Remember Tomorow font cela pas trop
> mal, dans les jeux narrativiste que j'ai pu lire, avec une préférence
> pour Fiasco qui permet d'avoir un décompte très visuel du moment ou on
> est dans la partie.
>
>
> Pour moi, c'est indispensable dans un jeu en narration partagée, parce
> qu'une bonne histoire contient au moins une phase de mise en place,
> une phase de péripétie, un climax et une conclusion. Quand on a un MJ,
> il a la charge de situer l'histoire dans le déroulé narratif, mais
> dans le cadre d'une narration partagée, si les joueurs ne savent pas
> combien de temps ils restent, ils risquent de se retrouver
> emberlificoté dans les péripéties, bâcleront le climax parce que
> "merde, il est tard", et zapperont la conclusion...
>
>
> D'autant, que si j'ai bien compris ton speech de départ, il y a une
> chose plus ou moins prévu dans ton système vis à vis de ça (ou alors
> c'était dans ton thème), vu qu'on aurait du rendre la végétation de
> plus en plus étouffante. Sauf qu'on ne l'a pas fait, parce que le
> système ne nous y a ni forcé, ni incité, ni invité (invité tout au
> long du jeu, j'entends).
>
>
> Je pense que tu peux utiliser la notion de thème progressif dans la
> dynamique du jeu, à condition de lui donner une mécanique qui
> permettra aux joueurs de se rappeler du thème, et de s'y confronter
> factuellement. Ce serait mieux que les dés qu'on consomme dans Fiasco
> parce que ce serait intégré d'un point de vu narratif en plus d'être
> une mécanique. Reste à concrétiser l'idée.
>
>
> Pour conclure, dans le contexte actuel, je crois qu'un jeu
> narrativiste doit pouvoir être "réglé" de façon à ce que les joueurs
> puisse se dire, avec un certain degré de confiance, "là , on est 4
> joueurs, si on fixe ça dans tel mécanisme de jeu, on en a pour 4*45
> minutes environ, donc 3h, ce qui nous laisse une heure de rab pour pas
> rater le métro". Ca permet de moduler l'ambiance sans avoir besoin de
> MJ durant la partie et ne pas regarder trop l'heure, si on a un retour
> visuel directement dans la mécanique de jeu.
>
>
> Voilà , je m'arrête là , j'espère que cela aura apporté un peu d'eau Ã
> ton moulin.
>
Ma réponse :
Concernant le fait de "cadrer" un joueur très créatif : oui il y a des
conseils en ce sens dans le livre. J'ajouterai que notre partie
comportait un biais important avec la règle optionnelle qui permettait
de créer des paradigmes. C'était un test et je pense que je ne réiterais
pas. La liberté créative des joueurs est déjà très forte avec les règles
de base, ils peuvent se sentir autorisés à créer des paradigmes à la
volée, mais là cette régle optionnelle l'incitait et ça a créé des
lourdeurs.
J'ai testé pas mal de règles optionnelles dans notre partie et ça m'a
amené à la conclusion que les règles optionnelles, ce n'est pas adapté Ã
Inflorenza. Si l'on veut vraiment colorer une partie, il vaut mieux
consacrer du temps à écrire un théâtre, écrire la première sentence (qui
oriente vachement la partie) ou renommer certaines des inflorescences.
J'ai mené ma réflexion personnelle sur la simplicité en game design. Ma
conclusion suite à ce playtest est que je ne veux pas résoudre un
problème en rajoutant de la complexité au système alors qu'il me suffit
d'enlever la chose qui pose problème.
Au final Inflorenza est vu comme un système simple et cyclique (on écrit
des phrases, on définit des conflits, on jette des dés pour les
résoudres, et on se redistribue les conséquences), pour moi la
principale façon de l'orienter davantage qu'il ne l'est, c'est le
dialogue et non pas des couches supplémentaires de système.
Concernant la gestion du temps, je vais te faire une réponse proche : Je
suis d'accord pour admettre que c'est bien d'inclure un mécanisme de
gestion du temps dans le système, c'est ce que j'ai fait avec la règle
de l'échéance. Je ne veux pas aller plus loin car ça n'est pas dans mon
intention de codifier davantage le déroulement d'une séance. C'est une
succession de cycles dont les joueurs affinent la durée et l'intensité Ã
leur gré pour obtenir des ambiances et des rythmes très différents. Le
simple fait que tu puisses choisir de finir ton instance avec ou sans
conflit en dit long sur ma proposition de souplesse vis à vis du temps.
Concernant le thème progressif de la moisissure de l'oubli, je reconnais
moi-même qu'il n'a pas été suivi parce que j'aurais dû l'inclure plus
organiquement dans le système en renommant une ou deux inflorescences
"moisissure" et une ou deux en "oubli". ça sera au final une de mes
quasi-uniques propositions de règles optionnelles.
Après un intense débat intérieur, je n'ai pas vraiment de chose à redire sur tes réponses, si ce n'est le point suivant :
le thème progressif demeure une idée que je trouve alléchante et sous utilisée dans la partie. Je pense également que oui, renommer des inflorescences pour forcer ce genre d'élément dans la mécanique est la chose appropriée. Je crois que cela va avec le fait de rythmer la partie, en favorisant l'apparition d'un climax : à priori, si tu renommes une, deux, trois ou quatre inflorescences en correspondance avec un thème progressif, cela modifiera la dynamique du thème et donc le rythme. Une option à explorer, je pense, mais plutôt en one-shot.
Sinon, je n'ai pas encore eu le temps de lire le PDF (je l'ai commencé, mais j'avance lentement n'ayant que peu de temps à y consacrer).
Enfin, bien sûr que tu peux copier coller ça sur le forum. Mets moi juste le lien pour que je puisse consulter le thread.
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LE MONSTRE DE PRAGUE
Qui est humain, qui est inhumain ?
Joué le 31/05/13 chez moi avec Jean-Philippe (la tueuse), Zaz (le dévoreur de cadavres) et moi (le Golem).
Partie plutôt spéciale puisque j’ai à ma table Jean-Philippe, l’un des joueurs des deux campagnes « Les Epines de la Rose », horreur épique à Millevaux sous basic system aux hormones qui a donné naissance à Inflorenza. J’avais hâte de voir ce que Jean-Philippe allait penser du système et comment il allait se comporter. Quand à Zaz, c’est une amie trop rare à ma table, donc c’était également un sincère plaisir.
Je suis parti dans l’idée de jouer dans un des pays de l’Atlas que je n’ai pas encore visité. On s’arrête sur la ville de Prague, dans l’Empire d’Autriche-Hongrie. Ville caractérisée par sa passion pour l’ésotérisme, l’alchimie des orgones et par sa liberté de cultes. Une ville fantasque, mystérieuse, magicienne.
Jean-Philippe démarre avec un personnage qui exploite d’emblée ses acquis sur les campagnes précédentes. Une femme victime d’expériences alchimistes, contrôlée par des vers d’orgones parasite, et qui se la joue serial killeuse mystique en tuant des religieux pour les découper et les reconfigurer sous forme de statues ésotériques.
Comme toujours, le joueur qui commence pose le ton. Zaz surenchérit avec un personnage spectral, qui dévore les victimes de la tueuse pour se repaître de l’égrégore dont elles regorgent.
Je voulais jouer un golem dès le départ, j’arrive à le caser sans problème en démarrant mon tour sur une scène où la tueuse vient de démonter mon rabbin de créateur. Elle l’a tout cassé et l’a reconfiguré pour former un symbole cabbalistique avec son corps. Moi, le golem, qui tuait sur les ordres du rabbin, je suis tout perdu. Je demande à la tueuse de me guider vers l’humanité, elle ne sait que souiller le caractère sacré de mon corps, et me contaminer avec ses vers d’orgone. Mais le corps blanchâtre et fragile qu’elle me modèle ressemble pourtant diablement plus à un corps humain que la massive statue de glaise que j’étais. Le dévoreur de cadavres s’infiltre dans la mansarde par ces entrefaites. Première confrontation avec la tueuse. Elle voulait laisser un message aux praguois par ses crimes, le dévoreur les efface en croyant lui rendre hommage.
J’ai tué un enfant sur mon passage avant de rentrer dans la mansarde du rabbin. La foule en colère se presse dans le ghetto de Prague. Un pogrom éclate. Les boutiques juives sont vandalisées. Violence, cris, flammes.
Nous nous enfuyons. Nous passerons le reste de la nuit à courir de toit en toit. C’est pas grand-chose, mais j’adore que le système nous permette de courir de toit en toit pour la couleur, sans jeter un seul dé pour ça. C’est cohérent avec ce que je pense des risques mortels et péripéties en jeu de rôle dans cet article.
Nous nous disputons le corps du rabbin. Nous nous déchirons pour savoir qui de nous, le rabbin mort, la tueuse, le dévoreur, le golem, la foule est un monstre et qui est humain. J’épingle le corps cabbalistique de mon ancien maître sur le plus haut clocher de Prague, attisant la colère de la foule, répandant le message de la tueuse. Puis je fuis dans la forêt. Serais-je un jour un vrai être humain ?
Le dévoreur succombe à sa gourmandise, il part dévorer le corps du rabbin sur le clocher et les pogromistes ont raison de lui.
La tueuse obtient une éphèmère vengeance sur ces congénères humains qui ont faite d’elle un monstre, en déchaînant 7 jours de chaos sur la ville.
Qui était les vrais hommes et qui étaient les monstres ?
Playlist :
Nadja / Truth Becomes Death / drone caballistique
John Zorn / Kristallnacht, jazz klezmer et colère noisy
La tueuse, joué par Jean-Philippe
+ (barré) La beauté de l'expiation est au-delà de la promiscuité et de la bestialité et de la mutilation, de vouloir l'expiation.
+ Tous coupables dans leurs pratiques dévoyées.
+ Leurs chuchotements incessants me pardonnent de survivre.
+ Je suis en guerre avec Prague
+ Je suis un artefact endémique à base de vers d'orgone. (essence)
+ Je suis un produit de leur société et de leurs expériences. Je me suis vengée en provoquant sept jours de feu et de sang à Prague.
Le dévoreur de cadavres (mort), joué par Zaz
+ (barré) Je veux leur chair dans mon ventre.
+ (barré) Sans moi, nulle perfection dans l'après.
+ (barré) Ma salive s'acidifie, cette personne me semble débordante d'égrégore.
+ (barré) à Il me vole le corps du Rabbin.
Le golem, joué par moi
+ Je veux savoir qui m'a donné conscience en tuant mon maître.
+ J'ai besoin qu'on me guide pour devenir un être humain.
+ La tueuse a corrompu ma chair sacrée.
+ J'emporte le corps de mon maître hors de la mansarde.
+ (barré) Je me sens obligé de colporter le message de la tueuse.
+ J'ai atteint l'humanité (essence)
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L'ABIME
De Wastburg à X-Files à 2001 l'Odyssée de l'Espace
Joué à l'Assaut Ludique à Auray le 31/05/13 avec Jean-François (Hanz), Pierre (Gurkaf Cramoisi), Yoni (Le Forestier), Francis (Yoann), Nikita (Tiphanie), Compte Von Ilaf (Sophie), Svoult Migloub (Kevin)
Séance d'Inflorenza plutôt sportive puisque voilà autour de ma table 7 joueurs, dont trois débutants. L'occasion d'une exploration picaresque et croquignolesque de l'étrange ville de Budapest.
A Millevaux, Budapest a surtout de spécial qu'un abîme cylindrique et sans fond de 500 m de diamètre se trouve en plein coeur de la ville. Cette formation géologique étrange est habitées par des maisons troglodytes sur une quinzaine d'étages (dont le niveau social se dégrade plus on descend), puis ce gigantesque abîme où tout le monde jette ses ordures plonge encore plus profondément. On ne sait pas s'il a un fond. Plus on descend dans l'abîme, plus l'égrégore est concentrée. Quand on descend au-delà du niveau des maisons troglodytes, l'égrégore entraîne l'ivresse des profondeurs, puis la folie. Le seul moyen de s'en prémunir est de consommer des champignons spéciaux produits dans la champignonnière de Gurkaf, un vagabond hirsute qui cultive ces mycètes au dernier étage habité de l'abîme.
La geste de Hanz, joué par Jean-François
+ Je suis membre de la garde de nuit, je patrouille dans les rues de Budapest. Depuis quelques temps, des prostituées appartenant à des maquereaux que je protège disparaissent. Je veux savoir qui en est à l'origine et ce qu'elles sont devenues. J'interroge une "rescapée" qui est ne se souvient de rien. Elle a une marque sur le dos : un signe cabalistique.
0 La fille en question s'appelle Edna.
+ Pendant que je raccompagne la fille, elle est prise par un autre groupe de ripoux.
0 Qui en profitent pour passer leur rival Hanz à tabac
+ je veux que Sven me dise pourquoi les filles disparaissent.
0 Sven est le maquereau avec qui travaille Hanz. Sven s'apprête à donner une explication quand un arbalétrier embusqué le snipe.
+ Sven se transforme en spectre et décide de rester avec moi jusqu'à ce que l'affaire soit résolue.
0 Hanz finit par trouver des alliés dans son enquête en la personne de Francis et Nikita. Mais l'enquête piétine jusqu'à ce que Hanz voit Edna courir jusqu'à son poste de police. Il sort pour l'accueillir mais le Forestier est aux trousses de la fille et l'abat d'une flèche dans le dos. Hanz dégaine son pistolet et abat le forestier. Affaire classée.
Gurkaf Cramoizi, joué par Pierre
(1m60, bruns aux yeux verts, cheveux longs, très maigre, assez sale, de la mousse commence à lui pousser sur le corps)
+ Je suis solitaire, je vis dans l'abîme assez profondément. Je cultive des champignons hallucinogènes pour des personnes de toutes classes sociales. Je vais voir des prostituées tous les uns ou deux soirs. Lors d'une livraison, je tombe nez à nez avec l'une des prostituées. Le garde qui l'escortait se fait tabasser par d'autres gardes. Je veux savoir pourquoi il s'est fait tabasser et piquer sa pute.
0 Si mes souvenirs sont bons, Gurkaf, pas spécialement courageux ni désireux de se frotter à la police en tant que dealer et commerçant avec des filles de basse vertu. Il finit par retourner dans sa cave dans l’étage habité le plus bas de l’abîme.
+ Je me fais attaquer par des junkies druides en manque de champi.
0 Ces druides vénèrent un culte à l’abîme. Ils ont leur propre projet d’expédition et pour cela ils ont besoin des champignons qui annulent l’ivresse des profondeurs. Ils y sont plutôt accros, visiblement. Le problème, c’est que Gurkaf a vendu les derniers matures à Nikita. Les druides deviennent menaçants. Ils menacent de brûler sa cave s’il ne leur a dit pas à qui il les a vendus.
+ Je crache le morceau : je dis aux druides que c'est la scientifique qui m'a pris les champis qu'ils recherchent.
0 S’ensuit une grosse baston avec Francis et Nikita qui étaient dans l’étage au-dessus. Les druides mettent le feu à la boutique de Francis et à la champignonnière.
+ Une motte de champignons a été sauvée.
+ Dans un acte de folie, je vais chez les druides pour les buter.
+ Je les bute avec leur ours. Dans la bataille, je perds mon bras (paralysie).
Le forestier (mort), joué par Yoni
0 Yoni n’était pas à la table au départ. Il est arrivé au bout d’une heure de jeu, a demandé au jeu. Ni une ni deux, on lui assigne une place où il pourra commencer à jouer après avoir vu un ou deux tours. Il commence à jouer après le deuxième tour de Gurkaf. Inflorenza fonctionne bien en table ouverte, j’en ai encore la confirmation ce soir-là .
+ Je rencontre Edna qui stoppe net devant mon loup blanc. Je la soigne et la mets à se reposer et je pars chercher à manger.
0 Edna, qui a faussé compagnie à Svoult Migloub, fuit en forêt, et le forestier la recueille.
+ Pacte pour des terres. J'ai fait cramer !
0 Svoult Migloub négocie avec le forestier pour qu’il lui remette Edna. Le forestier fait monter les exigences, réclamant des terres et de la main d’œuvre en échange de sa collaboration. Il finit par arracher à Svoult Migloub la promesse d’une visite chez le notaire pour officialiser l’accord.
+ Je vole les champignons et je prépare des pièges avec les elfes de la forêt.
0 Tout le monde commence à affluer vers la forêt. Druides, Gurkaf, Francis, Nikita… Si le forestier prend facilement l’avenant pour les druides (jusqu’à leur dérober les champignons qu’ils avaient volé à Nikita… on voit le McGuffin qui passe de mains en mains), il se méfie de Francis et Nikita. Finalement, Edna s’échappe, il la poursuit jusqu’en ville et la tue à l’arc juste devant le bureau du garde. Mais c’était un risque de trop car le garde l’abat d’un coup de pistolet.
Francis, joué par Yoann
+ Je veux fabriquer une nacelle avec du cordage.
0 Francis tient une boutique dans l’avant-dernier étage habité de l’abîme. Il y contrebande tout un tas de marchandises. Son choix géographique n’est pas innocent car les parents de Francis ont jadis disparu lors d’une expédition dans l’abîme. Francis ambitionne de descendre à son tour pour savoir ce qu’il leur est arrivé.
+ Je connais le vendeur de champis.
0 Il connaît aussi Nikita, son associée dans le projet de descente. ce qui ne lui porte pas chance, car il est mêlé à l’altercation avec les druides au sujet des champignons. S’il parvient à faire fuir les druides au cours d’un combat acharné sur la passerelle devant sa boutique, les druides mettent le feu à sa boutique et à la champignonnière.
+ Je sais pourquoi la fille est bizarre et perd la mémoire.
0 Je crois qu’on partait sur une hypothèse que la fille était descendue dans l’abîme.
+ J'ai perdu ma famille car on les accuse de sorcellerie. On les a jetés dans l'abîme.
+ Je ne saurai presque jamais ce qui s'est passé avec mes parents.
0 Yoann nous offre un grand final. Ayant tout perdu, boutique, champignons, nacelle, il saute dans l’abîme pour enfin savoir, au risque de sa vie. Alors qu’il plonge, il est soumis à l’ivresse des profondeurs. Ses visions se font de plus en plus hallucinatoires alors qu’il descend, à cause de l’égrégore que dégage le mystère de l’abîme… Mais Francis finit par se heurter au fond de l’abîme…. Qui n’est qu’un très épais tapis d’ordures. Y’a une boucle assez vertigineuse dans le concept de l’abîme. Personne ne sait d’où il vient ni ce qu’il y a au fond, donc il dégage beaucoup d’égrégore ,d’où l’ivresse des profondeurs et les visions démentes lorsqu’on y plonge…Mais ça n’empêche pas que le fond de l’abîme… soit du sol très banal.
Nikita, jouée par Tiphanie
+ Je suis scientifique. J'habite en haut de l'abîme, j'ai de l'argent. J'étudie les champis pour supprimer l'ivresse des profondeurs. j'ai une passion pour cette idée qui ne me quitte plus. Je connais Francis et Gurkaf.
+ J'ai récupéré ma boîte de champis et j'ai appris que Gurkaf travaille aussi avec les druides. Pourquoi achètent-ils aussi des champis ?
+ J'ai perdu mes champis, volés par les druides.
+ On redescend à la champignonnière avec Hanz et on trouve un indice qui détermine le lieu où les druides se trouvent dans la forêt.
Compte Von Ilaf, joué par Sophie
+ Je suis un spectre gentil. J'entends beaucoup... Je veux savoir.
+ Renseignement auprès des autres spectres. Les putes disparaissent à l'est. Des fois elle réapparaissent à l'ouest.
+ Mes potes spectres ont vu l'assassin.
+ Je peux créer des illusions
+ J'ai créé l'llusion de la catin morte. Elle s'est tellement pris de coups dans la tête qu'elle se souvient de tout et révèle tout.
0 Le compte Von Ilaf, qui a été très spectateur au départ, enquêtant tranquillement à l’insu des vivants, twiste complètement le final. Il joue un conflit pour révéler qu’Edna, logiquement tuée d’une flèche par le forestier, était une illusion et que la vraie Edna a rééllement pu prendre la fuite. C’est une belle surprise et justice rendue à un PNJ-Mc Guffin très malmené durant la partie. Ça m’intéresse parce que les conflits sur des faits interviennent plutôt en début de partie d’habitude. En jouant en dernier et en faisant un conflit sur un fait, Sophie twiste complètement la séance.
Svoult Migloub, joué par Kevin
+ J'appartiens à un conglomérat extraterrestre qui maintient la société à un stade préindustriel. Je suis un agent de terrain.
0 Kevin, qui a créé son perso en dernier, apporte une explication sur l’origine de l’abîme, qui serait visiblement un construct alien. Ce qui est intéressant, c’est que rien dans la fiction plus tard n’amène à confirmer la réalité de ces aliens. Svoult évoque de puissants alliés ou vassaux mais on ne les voit jamais en action. Rien ne vient nous confirmer que Svoult n’est juste pas un riche dilettante persuadé d’être au service d’une puissance supérieure. On sait juste qu’il capture des prostituées à qui il fait subir un lavage de cerveau, et qu’Edna lui a échappé. Il met alors des actions en œuvre pour la récupérer, endossant le rôle douloureux du grand méchant de la séance.
+ L'une des filles que nous enlevons est sortie du circuit par erreur et je dois réparer ma bêtise. Je l'ai récupérée en vaporisant les deux gars et je la conduis vers la forêt pour la faire disparaître.
0 là , c’est intéressant, parce que les trous de la fiction entretiennent le mystère. Ainsi, on ne sait pas comment il s’y prend vraiment pour tuer les flics ripoux à qui il reprend Edna. On sait plus tard qu’il paye un sniper arbalétrier pour tuer Sven, le maquereau d’Edna, afin de l’empêcher de faire des révélations au garde… Il semble que le vrai pouvoir de Svoult soit celui de son argent, qui achète toutes les complicités.
+ (barré) Je perds la fille qui s'échappe dans la forêt.
Si Edna lui échappe encore, il la retrouve captive du forestier, et doit lui céder un hectare de terre et de la main d’œuvre pour la récupérer… jusqu’à tant qu’Edna échappe également à la vigilance du forestier.
+ (barré) J'ai été dégradé par mes supérieurs.
0 Svoult subit les dies irae, dies illa de ses supérieurs alien, dont nous n’aurons jamais preuve de l’existence.
+ La pute a été tuée, j'ai ma mutation pour Mars !
(note : le spectre a réécrit l'histoire, la pute a survécu...)
Feuilles de personnages :
Hanz, joué par Jean-François
+ Je suis membre de la garde de nuit, je patrouille dans les rues de Budapest. Depuis quelques temps, des prostituées appartenant à des maquereaux que je protège disparaissent. Je veux savoir qui en est à l'origine et ce qu'elles sont devenues. J'interroge une "rescapée" qui est ne se souvient de rien. Elle a une marque sur le dos : un signe cabalistique.
+ Pendant que je raccompagne la fille, elle est prise par un autre groupe de ripoux.
+ je veux que Sven me dise pourquoi les filles disparaissent.
+ Sven se transforme en spectre et décide de rester avec moi jusqu'à ce que l'affaire soit résolue.
Gurkaf Cramoizi, joué par Pierre
+ Je suis solitaire, je vis dans l'abîme assez profondément. Je cultive des champignons hallucinogènes pour des personnes de toutes classes sociales. Je vais voir des prostituées tous les uns ou deux soirs. Lors d'une livraison, je tombe nez à nez avec l'une des prostituées. Le garde qui l'escortait se fait tabasser par d'autres gardes. Je veux savoir pourquoi il s'est fait tabasser et piquer sa pute.
+ Je me fais attaquer par des junkies druides en manque de champi.
+ Je crache le morceau : je dis aux druides que c'est la scientifique qui m'a pris les champis qu'ils recherchent.
+ Une motte de champignons a été sauvée.
+ Dans un acte de folie, je vais chez les druides pour les buter.
+ Je les bute avec leur ours. Dans la bataille, je perds mon bras (paralysie).
Le forestier, joué par Yoni
+ Je rencontre Edna qui stoppe net devant mon loup blanc. Je la soigne et la mets à se reposer et je pars chercher à manger.
+ Pacte pour des terres. J'ai fait cramer !
+ Je vole les champignons et je prépare des pièges avec les elfes de la forêt.
Francis, joué par Yoann
+ Je veux fabriquer une nacelle avec du cordage.
+ Je connais le vendeur de champis.
+ Je sais pourquoi la fille est bizarre et perd la mémoire.
+ J'ai perdu ma famille car on les accuse de sorcellerie. On les a jetés dans l'abîme.
+ Je ne saurai presque jamais ce qui s'est passé avec mes parents.
Nikita, jouée par Tiphanie
+ Je suis scientifique. J'habite en haut de l'abîme, j'ai de l'argent. J'étudie les champis pour supprimer l'ivresse des profondeurs. j'ai une passion pour cette idée qui ne me quitte plus. Je connais Francis et Gurkaf.
+ J'ai récupéré ma boîte de champis et j'ai appris que Gurkaf travaille aussi avec les druides. Pourquoi achètent-ils aussi des champis ?
+ J'ai perdu mes champis, volés par les druides.
+ On redescend à la champignonnière avec Hanz et on trouve un indice qui détermine le lieu où les druides se trouvent dans la forêt.
Compte Von Ilaf, joué par Sophie
+ Je suis un spectre gentil. J'entends beaucoup... Je veux savoir.
+ Renseignement auprès des autres spectres. Les putes disparaissent à l'est. Des fois elle réapparaissent à l'ouest.
+ Mes potes spectres ont vu l'assassin.
+ Je peux créer des illusions
+ J'ai créé l'llusion de la catin morte. Elle s'est tellement pris de coups dans la tête qu'elle se souvient de tout et révèle tout.
Svoult Migloub, joué par Kevin
+ J'appartiens à un conglomérat extraterrestre qui maintient la société à un stade préindustriel. Je suis un agent de terrain.
+ L'une des filles que nous enlevons est sortie du circuit par erreur et je dois réparer ma bêtise. Je l'ai récupérée en vaporisant les deux gars et je la conduits vers la forêt pour la faire disparaître.
+ (barré) Je perds la fille qui s'échappe dans la forêt.
+ (barré) J'ai été dégradé par mes supérieurs.
+ La pute a été tuée, j'ai ma mutation pour Mars !
(note : le spectre a réécrit l'histoire, la pute a survécu...)
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VENISE MORTELLE
Deuxième tome de la campagne Tre Città per morire
Joué le 14/06/13 chez David à Vannes. Avec David (Fra de Vries), Catherine (Giuseppe Borgia), Josian (le Corax Masqué) et moi (Elvire Comanecci)
Règles en campagne
Inflorenza a été conçue pour permettre le jeu en campagne. Au départ, j’envisageais qu’avec le passage du one-shot à la campagne, des règles spéciales viendraient se greffer en pagaille. Au fur et à mesure des playtests en one-shot, j’en suis venu à la conclusion que le système basé sur une progression en permanence des persos, pouvait se passer de règle spéciale. En fait, je n’en ai qu’une. Au début de la nouvelle séance, on caviarde les sentences barrées lors de la sentence précédente. Lorsqu’un personnage est mis hors-jeu, on crée un nouveau perso avec autant de sentences que l’ancien perso avait de sentences barrées. Le but c’était que le nouveau personnage soit de niveau à peu près équivalent à l’ancien. Le souci c’est qu’en jouant sur plusieurs séances, les sentences barrées peuvent s’accumuler. Si le personnage est mis hors-jeu, le nouveau personnage est forcément une grosse brute avec entre 8 à 12 sentences. D’où le caviardage.
Il est une autre règle qui fait partie des règles de base, mais n’a vraiment d’intérêt qu’en campagne : Quand un personnage atteint 12 sentences, il accomplit son destin et est mis hors-jeu. Or, mon perso, Elvire, était à 9 sentences à la fin de la séance précédente. J’ai dû jouer différemment lors de cette deuxième séance, offrant plus de sentences aux autres joueurs que d’habitude, et prenant plus de risques comme je n’avais pas peur de barrer des sentences. Résultat, j’ai fini la séance à 11 sentences. Lors de la troisième séance, je devrais encore faire plus attention si je veux conserver mon perso jusqu’à la fin. Je vais devoir chercher à barrer des sentences. Autrement dit, la chute de mon perso est programmée. C’est complètement ce que je voulais.
Handicap
Inflorenza était aussi conçue pour pouvoir abriter des règles optionnelles, les handicaps. J’avais constaté, lors du playtest de L’Arbre des Douleurs et la Tour Inversée, que trop de handicap embrouille le jeu. J’avais pris la décision de ne proposer qu’un handicap à la fois, et d’en restreindre la liste. En tête de gondole des handicaps que je voulais conserver : La substitution d’une partie des inflorescences par des inflorescences nouvelles. Dans l’Arbre des Douleurs..., j’avais tenté d’amener un thème (la moisissure de l’oubli) par le seul briefing en début de partie et ça n’avait pas fonctionné. Si j’avais remplacé une inflorescence par « moisissure » et une autre par « oubli », je crois que ça aurait mieux fonctionné.
Lors de la séance précédente, la présence en force des Corax s’était imposé, et c’était une chose que je voulais conserver par la suite. Les personnages quittent Florence pour Venise, je voulais qu’on sente bien qu’on était à Venise. Du coup je voulais que ça se passe pendant le Carnaval. Tout le monde porte des masques et tout le monde joue la comédie. Enfin, je voulais encore accentuer le combat contre les horlas et apporter de l’organique dans cette venise asséchée qui pourrait devenir aseptisée si on n’y prend pas garde. Je décide donc qu’il y aura des symbiotes.
Voici les substitutions opérées sur les inflorescences :
+ L’inflorescence n°3, « Nature », devient « Corax »
Corbeau, Corax infiltrés chez les humains, humain à tête de corbeau, généalomnésie, voie du corbeau, voie de l'homme, voie du Cercle Noir, Voie du Repentir, Voie de la Haine, voie de l'animal, voie de l'extase, voie du bouc
+ L’inflorescence n°4, « Corruption », devient « Symbiote »
Parasite Horla, symbiose végétale, compagnon animal, symbiose mycellienne, parties animales, métamorphose, symbiose animal-objet, végétal-objet, humain-objet, humain-humain, humain-masque, ville intelligente.
+ L’inflorescence n°6, « Société », devient « Masques »
Masque de corbeau , masque muet, masque miroir, loup, masque animal, masque vivant, vol de visage, expressions faciales, costume, masque magique, masque parlant, masque technologique
+ L’inflorescence n°7, « Clan », devient « Comédie »
Séduction, mascarade, mensonge, flatterie, promesses, acteurs, théâtre, décors, imposture, usurpation, Confrères, Corax
Les inflorescences les plus utilisées ont été « Masques », produisant une grande sensation de trouble sur les identités de chacun, et « Corax » : y’en avait littéralement partout. Hasard du dé, et choix des joueurs, je crois que « Comédie » n’a peu ou pas servi. Je gage cependant qu’elle a irrigué l’ambiance car tout le monde se mentait. Quand à « Symbiote », il n’est sorti qu’une fois à la fin, mais pour produire une idée très forte : Elvire Comanecci s’est fait implanter un symbiote Corax dans le ventre par les Corax de la Voie du Bouc.
Le plaisir de jouer en campagne
Avant de vous dérouler la fiction, je ne vais pas mentir sur mon enthousiasme. Je trouve que le jeu a super bien fonctionné. Personnellement, j’étais vraiment impliqué dans mon perso, j’étais aussi très immergé dans cette Venise millevalienne que je ne me lasse pas de visiter et je pense que ça aussi été le cas des autres joueurs. Il y a vraiment du sel à jouer Inflorenza en campagne. Les sentences permettent de faire des rappels constants à ce qui passé dans l’épisode précédent, et accumuler du patrimoine narratif invite vraiment à s’attacher à son personnage.
J’ai eu l’occasion de tester quelque chose que j’adore faire en campagne, c’est-à -dire l’inclusion d’un guest, en l’occurrence Josian qui a joué deux instances avant de repartir. Pareil, je trouve que ça a vraiment bien fonctionné. Au départ, Josian crée son perso avec une sentence anecdotique, au final on produit une scène vraiment cool puisqu’il est confronté à une chasseuse de Corax qui a tué bon nombre de ses aïeuls. Avec la généalomnésie, le personnage de Corax revoit défiler les souvenirs de plusieurs générations, il voit la chasseuse tuer et encore tuer ses aïeuls. Clac, aussitôt le perso de Josian est impliqué à mort.
Je ne prétends pas que je n’arrivais pas à faire des choses équivalentes quand je jouais en campagne avec mon Basic System amélioré. Mais ça demandait beaucoup plus de travail et de temps. Là , les choses se déroulent de façon extrêmement naturelle. Autant le système se fait oublier quand on veut être classe sans jeter de dés (pour sauter de toit en toit, pour rentrer dans une église de nuit afin d’y faire l’amour, pour tuer des adversaires de façon spectaculaires), autant le système nous aide pour construire une histoire qui tue. Je sais qu’il est toujours difficile de faire la part des choses entre le talent des joueurs et l’apport d’un système, mais j’ai quand même le sentiment que le système m’amène là où je ne serais pas allé si facilement. Par exemple, ce soir là on a joué une super partie, qu’on aurait pu faire à Seventh Seas avec dix fois plus de jets de dés, dix fois plus de préparation, et dix fois plus d’effort pour le MJ et les participants. Et la cerise, c’est qu’on était quand même surpris par la fiction. J’ai commencé la séance avec un inconnu masqué qui vient nous défier à la roulette, je n’avais pas la moindre foutue idée de qui ça pouvait être. Et il s’est écoulé deux tours de table avant qu’on sache qui c’était. Elvire se réveille un matin après une nuit d’orgie, elle ne se rappelle de rien et c’est seulement une heure de jeu plus tard qu’on apprend qu’elle a reçu un Symbiote Corax. Je pense qu’il y a une courbe d’apprentissage à Inflorenza. Mais quand on a bien le système en main, on peut vraiment parvenir à des super séances à peu de frais. Ça me tente bien de penser que j’ai rien préparé et que je vais quand même faire une partie, pas juste sympa, mais une partie mémorable et sans temps mort. Ça me tente de penser que le système permet de faire éclore des choses encore inédites dans le setting, comme ces symbiotes corax. Ça me tente de penser que les intitulés sulfureux des inflorescences vont amener toute la table à se lâcher. J’ai pu jouer une « bad romance » entre mon perso et celui de Giuseppe Borgia, réglée comme un tango charnel, et ça ne m’était pas arrivé depuis des lustres.
Le vrai challenge, car c’en est un, sera de retranscrire le système par les mots pour que la magie puisse apparaître à d’autres tables. Pour l’instant, je ne suis pas du tout assuré que j’y arriverai.
La fiction
Fra de Vries (Corax de la Voie du Cercle Noir, armateur) (joué par David)
+ (barré) L'aura généré par le gain a attiré un corbeau blanc.
0 Si nous avons déjoué le complot de la Voie du Bouc à Florence, nous nous sommes faits de puissants ennemis. Je propose alors à Giuseppe Borgia de l’accueillir dans mon territoire, à Venise. Borgia pourra certainement y faire des affaires en politique, ce sera un exil utile. Elvire, sa dame de compagnie… l’accompagne. Quant à moi, contraint d'abandonner mes visées commerciales sur Florence, je reviens dans mon fief vénition où il y a fort à faire : avec le projet de creusement d'un canal qui traverserait le désert de sel pour aller jusqu'aux ports d'Adriatique (trajet jusqu'à présent réservé à des caravanes terrestres), de nouveaux concurrents aux dents longues pourraient s'opposer à mes affaires portuaires.
Nous arrivons à Venise à l’ouverture du Carnaval. Farnese, le plus riche aristocrate de Venise, organise un grand gala dans son palazzio, qui est le plus luxueuse parmi les demeures outragieusement princières qui bordent le Grà n Canal. Pour l’occasion, le palazzio a été converti en casino. Les convives sont tous masqués. Riches ou pauvres, célèbres ou inconnus, hommes ou femmes, impossible de connaître leur identité. Ils font la fête autour des tables de roulette et de jeux de cartes. Les laquais en livrée deviennent les croupiers d’un soir, sauf ceux occupés à servir alcool et victuailles, ou à assurer la sécurité discrètement, mais fermement.
Farnese ne s'est pas annoncé. Est-il absent ou présent incognito ?
Borgia, Comanecci et moi-même sommes attablés à une table de casino. Je joue distraitement, je suis surtout là pour affaires. Mais un inconnu masqué se présente à nous. Il porte un masque de gnafron et un manteau si bien qu'on ne peut reconnaître ni sa voix, ni sa corpulence ni même son sexe. Il nous défie à la roulette. Il mise très gros, et ajoute à la mise la promesse d'une entrevue en privé et sans masque, seul à seul, dans le lieu et l'heure choisi par le gagnant.
Nous misons tout aussi gros. je sens la chance avec moi. Mon corbeau préféré, un majestueux corbeau blanc, vient par les fenêtres ouvertes se poser sur mon épaule.
L'inconnu perd. Borgia réclame son gain aussitôt : il somme l'inconnu de se démasquer. Ce qu'il fait. C'est une femme d'un soixante d'années au visage dur. Une chasseuse de Corax. Elle dégaine aussitôt un fleuret.
S'ensuit une bataille où nous feraillons dur avec la chasseuse, faisant fuir les convives, renversant les meubles, nous battant sur les tables de jeu. Un convive se joint à nous, je comprends que c'est un autre Corax. La chasseuse a mal choisi son heure pour piéger la race des corbeaux. Au final, nous en venons à bout. Mais nous avons ruiné la petite fête de Farnese, avec qui je suis en affaire.
+ Par prudence, j'ai réussi à m'esquiver pour ne pas me faire repérer.
+ (barré) Suite à un espionnage plus poussé que jamais, j'arrive à comprendre certaines expressions du visage (mensonge, secret...)
0 Comanecci et Borgia ont fui par les toits. Plus tard dans la nuit, Borgia vient me trouver chez moi. Il dit que sa courtisane s'est livrée aux gardes de Farnese pour le laisser partir. Je comprends à quel points nos intérêts sont visés. Je pars en ville avec mes corbeaux. Je lis dans les visages mensongers des gens comme dans un livre ouvert, et je parviens à découvrir que Comanecci est détenue dans une maison close discrète, le Palazzio Rosso, qui fut jadis une maison aristocratique et est désormais dans un état de décrépitude lascive et raffinée. Cette enseigne ne fait aucune publicité et semble ne s'adresser qu'à des clients aussi fortunés que capricieux.
+ J'apprend que la maison close appartient à la Voie du Bouc.
0 Arrivés au petit matin au Palazzio Rosso. L'accueil est étrange... Porte close et personne parlant à travers un judas. (un homme ? Une femme ? Le judas déforme sa voix). Borgia parvient à se faire passer pour un client... fortuné et capricieux. La personne lui fait cracher son identité en gage de bonne foi. Puis lui ouvre. Dans l'entrée, un escalier en spirale et un sol jonché de roses. Un tapis de roses de 15 cm d'épaisseur. Borgia gère le gardien et ses hommes d'arme, tandis que transformé en corbeau, je me faufile dans les roses et monte à l'étage.
On trouve Comanecci drapée dans une couverture, dans un état second. A ces pieds, quatre jeunes éphèbes nus, la gorge tranchée et dans cette chambre des plaisirs, toute une mise en scène cabbalistique macabre. On se débarasse des tenanciers et on prend la file de l'air.
+ J'ai perdu mon meilleur espion et ami.
0 On retourne dans mon hôtel particulier, un endroit moins tape à l'oeil que le Palazzio Farnese, un lieu de stockage, d'affaire et de réfléxion. Un lieu aussi pour panser ses plaies. Dans la nuit, mon meilleur espion et ami a trouvé la mort en enquêtant pour moi. Représailles de nos ennemis.
En cogitant, je me dis que si les gardes de Farnese ont conduit la courtisane dans une maison tenue par la Voie du Bouc, il n'y a pas loin à conclure que Farnese est abouché avec ceux qui veulent notre perte. Je me dis que la présence de la chasseuse venue pour nous n'aurait pas été possible sans la permission de Farnese. Ce serait la deuxième fois que les Corax de la Voie du Bouc manipuleraient les Chasseurs de Corax contre nous. Un rat qui dresse un chat contre ses ennemies les souris.
Nous allons voir Farnese. Alors que Borgia gère l'aristocrate et que Comanecci gère les gardes, je trouve une sorcière Corax. Il s'agit de ma soeur. Je n'arrive pas à analyser ses expressions facilales. j'avais foi en ce talent, mais je réalise qu'il ne marche qu'avec les sous-fifres. Elle avoue le meurtre de mon ami, elle me reproche d'avoir usurpé l'héritage de nos parents. je proteste : il me revenait de droit et ça n'était que de l'argent, moi ensuite j'ai monté cette affaire d'armateur à la sueur de mon front. Elle dit aussi que je suis indigne de pratiquer la sorcellerie si je ne me soumets pas au Bouc Noir. Elle me maudit, alors je l'occis. mais j'ai la désagréable sensation de n'avoir coupé qu'une branche de l'arbre qu'est la Voie du Bouc.
Giuseppe Borgia (Néandertal de la Loge Dorée) (joué par Catherine)
Cet exil à Venise va être l'occasion de me faire de nouveaux alliés, et de me frotter à leur vie politique tellement stimulante. A l'ouverture du carnaval chez les Farnese, j'ai amené une solide somme pour miser gros et impressionner la galerie. Elvire Comanecci est la seule de ma suite à m'avoir suivi à Venise. Elle semble vouloir s'imposer comme ma dame de compagnie et je dois dire que cela me convient. Ce soir, elle est vêtue de façon sensuelle, et s'applique à ce que notre couple soit le centre de l'attraction. Quand l'inconnu vient nous défier à la roulette, elle me pousse à enchérir. Le risque semble exacerber ses sens, je le vois à la chair frisonnante de son décoletté. J'ignore encore à ce stade si c'est une habile comédie, mais je mise. Et je gagne.
+ Tellement content d'avoir gagné, j'embrasse ma voisine.
+ La chasseuse nous avoue qu'elle était venue pour nous tuer. Elle voulait finir le travail.
0 Après avoir tué la chasseuse, nous prenons la fuite en sautant de la fenêtre sur les toits voisins. Je sais que je n'étais pas incognito malgré le masque, ayant gardé ma chevalière. Néanmoins, je ne veux pas rester à m'expliquer, ce serait une humiliation publique. Les gardes de Farnese nous suivent sur les toits. Leur meneur, un butor masqué semble être un as du fleuret. Elvire se sacrifie en se livrant à lui pour me laisser m'enfuir.
Au petit matin, je décide avec De Vries de retrouver Elvire coûte que coûte. Nos enquêtes nous mènent au Palazzio Rosso, une maison vouée aux plaisirs secrets des plus nantis de Venise. Je me fais passer pour un client aviné. Le mystérieux tenancier au judas me fait comprendre qu'il sait qui je suis. Il demande à prendre une goutte de mon sang mais je refuse un tel chantage aux relents de sorcellerie. Comprenant que j'ai largement de quoi payer, il me fait rentrer. A peine suis-je à l'intérieur qu'il prend une photo de moi. Tout est préparé pour m'associer à un scandale. Je monte à l'étage et je trouve Elvire. Je crois qu'elle n'a pas été indemne de cette nuit. Ceci éveille mes sens et me met aussi en grande colère. Fini de se dérober. A mon tour d'assumer mes responsabilités. Nous massacrons les tenanciers du Palazzio Rosso et partons chez De Vries.
+ Je découvre qu'en fait je suis quelqu'un de courageux.
0 Arrivé chez De Vries, je me retire avec Elvire dans l'appartement qui nous est réservé. Elle semble avoir besoin d'oublier ses émotions de la nuit. Elle m'ordonne que nous passions le reste de la nuit ailleurs. Je lui propose de louer un hôtel particulier. Elle exige qu'au contraire, je la surprenne. Que je l'emmène dans un endroit où je n'ai ni payé ni demandé la permission pour entrer. Alors nous nous rendons dans une magnifique petite église, déserte à cette heure.
+ En faisant l'amour à ma dulcinée, je lui dévoile toute la bestialité dont je suis capable.
0 C'est dans cet endroit, sur l'autel, que nos chairs font connaissance pour la première fois. C'est une intense révélation que de pouvoir infliger de sensuelles douleurs à cette femme dont, je le sais à présent, je suis amoureux, moi qui me croyais incapable d'une telle faiblesse.
Après avoir pris du repos. Nous allons voir Farnese dans son palazzio. Les laquais sont encore occupés au ménage. Je ne les laisse pas me faire attendre dans l'antichambre, je monte dans son bureau. Farnese m'accueille très froidement. Farnese fait mine de s'offusquer de mes soupçons, puis il noie le poisson en prétendant me signer un billet d'excuses. Je le vois amener sa main vers un tiroir et comprends. je l'occis à la pointe de mon fleuret avant qu'il n'ait pas sortir son flingue.
Cette fois-ci, je ne parviens à quitter le palazzio impuni d'avoir tué le plus grand aristocrate de Venise. Voilà que je fais partie des infortuné qui franchissent le Ponte del Sospiri. Je suis en prison dans le Palais des Doges. Cet endroit est atroce, le plafond est si bas que je dois me maintenir assis. Mais, et j'ignore si c'est une bonne nouvelle, je ne resterai pas là . En tant que Cardinal, la justice de la Sérénissime n'a pas compétence pour me juger. Je vais être extradé vers Rome !
Le Corax masqué (joué par Josian)
+ Je voulais gagner des jetons pour m'acheter un masque plus classe.
+ Par généalomnésie, je connais cette vieille qui a traqué mes ancêtres. (Essence)
0 Si je m'étais joint à la mise contre l'inconnu masqué, c'était juste par amour du jeu et de l'argent. Mais quand nous avons gagné, il a été sommé d'enlever son masque et je l'ai reconnue. Cette chasseuse qui a tué bon nombre de mes aïeulx, j'ai le souvenir de chaque meurtre gravé dans ma tête à chaque fois qu'un autre de mes aïeulx en a été témoin. Ivre de rage, je me suis jeté dans le combat contre cette persécutrice intime !
Une fois qu'elle a été occis, nous avons tous pris la fuite chacun de notre côté. Mais De Vries était un Corax lui aussi, j'en ai la certitude. Nos destins seront appelés à se recroiser.
Elvire Comanecci (humaine, courtisane et aventurière) (jouée par moi)
0 Quand Borgia a pris la décision de s'exiler seul à Venise, je l'ai convaincu que je devais le suivre à la fois parce que nous étions mếlés à la même affaire et parce que je voulais être à son service en tant que dame de compagnie. La vérité est que ce voyage à Venise est inespéré. Cette ville sulfureuse m'attire et surtout c'est l'occasion rêvée pour prendre de l'influence sur Borgia, et de là parfaire mon ascension sociale. Pour parvenir à mes fins, je vais le séduire de façon subtile. Pas question de m'offrir à lui trop tôt et trop facilement.
L'échaffourée au Palazzio Farnese contrecarre mes plans. Alors que Borgia et moi fuyons par les toits, le chef des gardes nous rattrappe. J'utilise alors la magie du façonnage des sentiments que m'a apprise Marina. Alors que le chef des gardes veut probablement nous tuer, je le force à concevoir du désir pour moi. Je me livre alors à lui mais ainsi Borgia est libre. Je saurai bien m'en sortir et demander à Borgia un paiement pour ma loyauté.
Après ça, c'est le blanc. encore une fois, alors que je m'étais bien promis que ça n'arriverais. Je me réveille dans une chambre du Palazzio Rosso, je suis nue sur un lit au centre d'un pentacle. A mes pieds il y a a ces 4 hommes égorgés. J'ai la nausée. Je me couvre et je sors de la pièce. Je trouve Borgia et De Vries. J'insiste pour qu'ils occissent mes ravisseurs.
+ Je suis enivrée par le besoin d'entraîner Borgia dans ma vengeance.
0 Alors que je fais l'amour à Borgia dans l'église, je devrais me sentir proche du but. Mais ça ne me convient plus d'être sa favorite. je veux qu'il soit mon compagnon de vengeance. La Voie du Bouc va payer pour ce qu'elle m'a infligé.
+ J'abandonne ma quête de pouvoir pour tuer tous nos ennemis.
0 Au Palazzio Farnese, je retrouve le garde. Nous nous affrontons dans la salle de jeu encore en désordre. Au final, je le confine contre une table. Je désarme son fleuret, je plante ma première dague dans son sexe et la suivante dans son coeur.
+ La Voie du Bouc m'a implanté un symbiote Corax.
0 Alors que le sang vibre à mes tempes, j'entends la rumeur de la milice de la Sérénissime qui investit le palais. Je parviens à fuir mais je crois que bien que c'est uniquement parce que Borgia s'est livré. Je ne le laisserai pas tomber. j'irai le chercher jusqu'en enfer, fusse cet enfer situé à Rome. j'ai besoin de lui pour poursuivre notre vendetta.
J'ai mal au ventre. je crois qu'ils ont mis... un enfant corbeau en moi.
Feuilles de personnage
Elvire Comanecci (humaine, courtisane et aventurière) (jouée par moi)
+ Je voulais travailler pour Borgia. J'y suis parvenue en guérissant l'Alchimiste.
+ J'ai besoin d'alliés pour exercer mon métier d'envoûteuse ) l'abri de l'Inquisition.
+ Je souhaite être l'amie des puissants par attrait pour le pouvoir.
+ (barré) Je me suis réveillée dans les répugnantes Ecuries d'Augias.
+ Marina m'a dupée mais sans le vouloir elle m'a aussi enseigné l'art du façonnage des désirs (Essence)
+ Borgia m'a libérée des sbires de l'Evêque.
+ Je me fais passer pour le fils de Borgia, Federico.
+ J'ai abattu les clercs conspirateurs.
+ La République de Florence me doit sa survie.
+ Je suis enivrée par le besoin d'entraîner Borgia dans ma vengeance.
+ J'abandonne ma quête de pouvoir pour tuer tous nos ennemis.
+ La Voie du Bouc m'a implanté un symbiote Corax.
Fra de Vries (Corax de la Voie du Cercle Noir, armateur) (joué par David)
+ Je voulais faire affaire avec la Duchesse Agnès quand le scandale est arrivé.
+ Les corbeaux ont vu l'assassin qui est un évêque.
+ Il y a une société secrète contre les Corax et je me suis fait repérer.
+ Prisonnier des chasseurs de Corax, seul le chamanisme peut me sortir de ce mauvais pas (essence) (description du chamanisme : aperçoit l'avenir, maudit les ennemis, communique avec les animaux)
+ (barré) L'aura généré par le gain a attiré un corbeau blanc.
+ Par prudence, j'ai réussi à m'esquiver pour ne pas me faire repérer.
+ (barré) Suite à un espionnage plus poussé que jamais, j'arrive à comprendre certaines expressions du visage (mensonge, secret...)
+ J'apprend que la maison close appartient à la Voie du Bouc.
+ J'ai perdu mon meilleur espion et ami.
Giuseppe Borgia (Néandertal de la Loge Dorée) (joué par Catherine)
+ Je veux savoir qui a voulu la mort de Domenico Magellani.
+ Rien à signaler dans mes cuisines. Menace ciblée sur l'alchimiste.
+ Quelque chose de pourri dans le clergé. Horlas infiltrés au sein du clergé ?
+ (barré) J'arrive à m'échapper à travers la forêt.
+ Tellement content d'avoir gagné, j'embrasse ma voisine.
+ La chasseuse nous avoue qu'elle était venue pour nous tuer. Elle voulait finir le travail.
+ Je découvre qu'en fait je suis quelqu'un de courageux.
+ En faisant l'amour à ma dulcinée, je lui dévoile toute la bestialité dont je suis capable.
Le Corax masqué (joué par Josian)
+ Je voulais gagner des jetons pour m'acheter un masque plus classe.
+ Par généalomnésie, je connais cette vieille qui a traqué mes ancêtres. (Essence)
Hors ligne
HMS WILDERNESS
En mode action movie à suspense
Joué le 16/06/13 via google hangout avec Christophe "CXZ Man" (Capitaine
Wilton), Fabrice "Apprenti MJ" (Sergent Malcolm) et moi (Siffleur)[/i]
Après Millevaux Sombre, je poursuis mes tests de parties en chat micro, avec cette démonstration d’Inflorenza, pour CXZ Man, l’un des finalistes du Game Chef, auteurs de nombreux JDR amateurs et collaborateurs sur la gamme Capharnaüm, et Apprenti MJ, un habitué des forums de Terres Etranges et Silentdrift.
Souhaitant être davantage en retrait, je laisse les joueurs choisir parmi divers théâtres de l’Atlas. Ils optent pour l’HMS Wilderness, un sous-marin militaire espion américain croisant dans la Mer des Tyrans, navigant vers Sion, et qui se retrouve bloqué dans une gigantesque forêt d’algues, son hélice coincée, harcelée par un monstre sous-marin qui n’est pas décrit. Je laisse le premier tour à Christophe, qui va cadrer la partie avec une grande aisance de MJ rompu à l’impro, apportant la stratégie, les détails sur les conditions de vie dans un sous-marin militaire, et la pression sur les épaules de nos persos en interprétant tour à tour l’inflexible Capitaine Wilton et sa fille soldat, la tenace et bodybuildée April. Fabrice et moi-même jouerons deux des commandos sous-mariniers censés dégager l’hélice du sous-marin prise dans les Sargasses de la Mer des Tyrans alors qu’un mystérieux et gigantesque monstre, qu’on ne décrira jamais, harcèle le bâtiment.
Au final, ce scénario s’est avéré une action movie haletant et cynique. Malgré les conditions de jeu difficile (je trouve que jouer en chat micro est plus épuisant qu’en vrai), je me suis senti bien impliqué dans la partie et dans mon perso. On devait sauver le sous-marin pour accomplir la mission dont on ignorait la teneur. Au final, il s’agissait d’une frappe nucléaire sur Sion mais on n’a jamais su si le capitaine était antisémite, s’il obéissait simplement aux ordres (ce qui n’est pas une excuse), ni quelle était la raison exacte de cette frappe. Ça a d’emblée placé la mission commando sous le sceau de l’absurde (on se comporte comme des héros pour permettre un holocauste) et des dilemmes moraux à tous les étages. Comme dans toute bonne partie d’Inflorenza, chaque personnage a permuté fréquememnt entre le rôle de héros, de salaud et de martyr.
Capitaine Wilton (joué par CXZ Man)
+ La Volonté Suprême derrière cette mission, c'est de vitrifier tous ces juifs. Ma Volonté à moi c'est de réussir cette foutue mission.
+ Je veux cinq volontaires pour aller mourir et voir dehors ce qui se passe.
0 Cinq commandos vétérans dont le Sergent Malcolm, le comm Siffleur, et la torpilleuse April, la fille du capitaine. Le plan du Capitaine était de nous éjecter par les lance-torpilles. Ensuite, on devait remonter tout le long du sous-marin en nageant pour atteindre l’hélice à l’autre extrémité, voir si on pouvait la dégager, et revenir à la base. On savait qu’il y avait un gros truc à l’extérieur qui tapait sur le sous-marin, mais l’ordre n’était pas de le détruire, juste de s’en défendre si nécessaire.
+ J'ai activé le Protocole Vert, je vous ai confié deux prototypes Harpoon.
0 des super fusils « laser » sous-marin. April en récupère un, et moi l’autre (je crois qu’on aime se faire mal, parce qu’on savait que j’étais pas fiable à cause de mes problèmes d’oreille interne).
+ (barré) J'en implore Dieu de sauver April, ma fille.
+ (barré) April supporte mal les conditions extrêmes des profondeurs.
On était placés deux par deux dans les lance-torpille, et dès qu’on était éjecté, on déviait du courant pour nager vers l’hélice. Alice, placée seule, gère mal la pression du lance-torpille. Au lieu de dévier, elle reste dans le courant et file tout droit pour disparaître dans la Mer des Sargasses. Elle perd le contrôle. Siffleur fait le choix de ne pas aller la sauver, il fonce vers l’hélice.
+ On n'abat pas April aussi facilement.
0 Malcolm part sauver April, abandonnant ses autres hommes à leur sort. Il la récupère au milieu des sargasses et la ramène vers le sous-marin.
+ (barré) Ce matos ne marche pas, le Capitaine m'a trahit !
0 On voit un glissement, puisque Christophe se met à rédiger comme si April était son personnage et non pas le capitaine. J’ai apprécié ce mouvement. Comme son personnage initial restait cloîtré, Christophe a géré April d’abord comme une ressource du personnage, puis comme son nouveau personnage… April se sent abandonnée. Elle comprend que la cohésion de l’équipe est morte et que son père les a envoyé au suicide. Quand elle teste son fusil Harpoon, elle voit qu’il est hors d’état de marche. C’en est trop pour elle. Abandonnant le fusil dans l’eau, elle est persuadée que son père l’a trahie.
+ Sous le coup de la colère, j'ai insulté mon équipage, ça m'a échappé, j'ai failli comme Capitaine.
0 Alors que Siffleur est sur l’hélice, le Capitaine encourage l’équipe un peu trop brutalement. Il laisse filtrer son manque de confiance. Il y a un hiatus entre les joueurs également. A partir de là , on ne file plus de dés à Christophe pour ses conflits (et j’adore vraiment le mécanisme d’approbation / désapprobation lié aux dons de dés, ça donne vraiment tout le sel du jeu). Deux hommes ont été tués par le monstre. Sous la coordination de Malcolm, April tient l’hélice et Siffleur détruit les algues qui la bloque avec son fusil Harpoon. L’hélice repart à pleine vitesse, déchiquetant April. Ça correspondant à un conflit remporté par Siffleur avec 6 béances, dont trois affectées à Christophe. Christophe choisit alors de sacrifier April, en barrant les sentences qui lui étaient associées.
Il donne aussitôt ordre au sous-marin de repartir, abandonnant Malcolm et Siffleur (et d’ailleurs, sans vraiment savoir qu’April est morte). Il réamorce le fameux « Protocole Vert » en ordonnant aussitôt la frappe vers Sion. Le Capitaine qui il y a encore quelques minutes, priait devant le portrait de sa fille unique pour que Dieu la protège, est redevenu le héros impitoyable qu’il était avant que l’hélice du sous-marin se prenne dans les algues.
Siffleur (joué par moi)
+ Je veux m'acquiter de ma mission et j'espère que mon corps ne va pas me lâcher au dernier moment.
Je joue un des 5 commandos. La logique aurait voulu que jouant en deuxième, je prenne le chef des commandos. Or, je voulais délibérément jouer en retrait. Je prends donc un des hommes de bases, celui qui gère les communications. Ce petit irlandais costaud qui veut en prouver à la terre entière a un problème d’oreille interne du coup il peut tomber dans les pommes d’un moment à l’autre. Ça devrait le disqualifier pour le commando, mais son entêtement et celui de ses supérieurs lui permettent de rester dans la course.
+ (barré) Je suis tombé dans les pommes. Le médecin m'a mis sous médocs.
0 … et je les ai bazardés aux toilettes. Pas besoin de ça pour prouver que je suis un bon soldat.
+ (barré) Si on ne tue pas le monstre, on aura un holocauste sur le dos.
0 J’avais pris conscience que si le monstre perçait la coque du sous-marin nucléraire, c’était toute la Mer des Tyrans qui allait être atomisée. Du coup, le commando avait vraiment une responsabilité énorme. C’était ironique vu ce qu’il est arrivé une fois la mission remplie… Au final, je me suis désintéressé du monstre pour me concentrer sur l’hélice.
+ (barré) La chose me prend pour cible.
… J’ai tiré une salve de Harpoon au jugé pour l’éloigner de moi… Résultat, elle est allé boulotter mes deux camarades de commando.
+ (barré) Je retrouve le contrôle de mon corps.
+ Je vais tous les sauver, je vais prouver que je ne suis pas un loser.
0 En l’occurrence, j’arrive à dégager l’hélice. J’ai sacrifié tout le reste du commando pour cela (deux hommes morts par ma faute + April qui maintenant l’hélice et qui s’est fait déchiqueter + combat à mort avec Malcolm qui me prend pour un monstre). Je dis par radio que le sous-marin ne doit pas nous attendre pour repartir, et c’est finalement ce qu’il fait. Quant à moi, une fois l’adrénaline retombée, je perds connaissance.
+ Je m'enfonce dans les abysses, complètement inconscient.
0 insérer la musique de 2001, l’odyssée de l’espace…
Sergent Malcolm (mort) (joué par Fabrice)
+ Je perd le contrôle
Je crois que le sergent Malcolm était d’entre nous le plus en quête de rédemption. Accro aux amphétamines, il réalise que sa came habituelle ne lui fait plus rien. Il est en perpétuel crise de manque. On est d’abord parti dans l’idée qu’il voulait se réapprovisionner en drogues exotiques dans Millevaux, mais on s’est finalement focalisé sur sa lutte pour le contrôle de lui-même (et de son équipe), ce qui était assez parallèle avec le problème d’oreille interne et de reconnaissance qu’avait Siffleur.
+ Je dois sauver siffleur
+ Je veux trouver des substances plus efficace
+ Je veux garder mon équipe soudé
0 et ça, ça a été chaud ! Dès le début de la sortie sous-marine, l’équipe se disloque, et Malcolm accumule les mauvaises décisions, en commençant par délaisser la mission pour aller chercher April dans les Sargasses.
+ J'ai sauvé April
+ Je dois reprendre l'équipe en main
+ Je dois sauver April
+ Je dois aider siffleur à nous sortir de lÃ
+ J'ai repris mes esprits
+ Siffleur est un monstre je dois l'abattre
0 Alors que l’adrénaline maintenant Malcolm en état de fonctionner, une fois que Siffleur a dégagé l’hélice, provoquant la mort atroce d’April (et je peux dire que Christophe nous a pas épargné sur le gore), Malcolm pète un câble. Il s’en prend à Siffleur, mais pas de bol ce dernier se défend au couteau et tue Malcolm.
Je finirai avec cette conclusion : Ce qui a permis de faire la séance, c’est la partie de l’Atlas qui raconte le contexte du HMS Wilderness. Or, dans ce paragraphe, ça n’est pas précisé comment le sous-marin est parvenu dans la Mer des Tyrans (alors que le détroit de Gibraltar est fermé), quelle est la raison de la présence du sous-marin, ni quelle est la chose qui tape sur le sous-marin, ni même vraiment pourquoi le sous-marin est immobilisé, ni pourquoi les communications avec la base sont impossibles. On a passé la séance à trouver des réponses à ces questions, ou à s’amuser à les esquiver. Christophe avait même gardé sous le coude une explication très fantasmagorique, les sargasses auraient été des mains des victimes de la Shoah, et le monstre un golem sous-marin, tous deux envoyés par Sion pour intercepter le sous-marin. Si j’ai deux conseils à donner à quiconque veut rédiger du fluff de jeu de rôle, c’est le suivant : LAISSEZ DES PUTAINS DE TROUS, et décrivez des situations dynamiques, jamais des statu quo ou des situations déjà résolues. J’ai rédigé tout l’atlas avec ces deux idées en tête et jusqu’à présent, j’ai toujours obtenu des résultats intéressants en jeu, même quand j’en déléguais la résolution à d’autres joueurs, comme ce fut le cas ici.
Les gestes des personnages :
Capitaine Wilton (joué par CXZ Man)
+ La Volonté Suprême derrière cette mission, c'est de vitrifier tous ces juifs. Ma Volonté à moi c'est de réussir cette foutue mission.
+ Je veux cinq volontaires pour aller mourir et voir dehors ce qui se passe.
+ J'ai activé le Protocole Vert, je vous ai confié deux prototypes Harpoon.
+ (barré) J'en implore Dieu de sauver April, ma fille.
+ (barréà April supporte mal les conditions extrêmes des profondeurs.
+ (barré) On n'abat pas April aussi facilement.
+ (barré) Ce matos ne marche pas, le Capitaine m'a trahit !
+ Sous le coup de la colère, j'ai insulté mon équipage, ça m'a échappé, j'ai failli comme Capitaine.
Siffleur (joué par moi)
+ Je veux m'acquiter de ma mission et j'espère que mon corps ne va pas me lâcher au dernier moment.
+ (barré) Je suis tombé dans les pommes. Le médecin m'a mis sous médocs.
+ (barré) Si on ne tue pas le monstre, on aura un holocauste sur le dos.
+ (barré) La chose me prend pour cible.
+ (barré) Je retrouve le contrôle de mon corps.
+ Je vais tous les sauver, je vais prouver que je ne suis pas un loser.
+ Je m'enfonce dans les abysses, complètement inconscient.
Sergent Malcolm (joué par Fabrice)
+ Je perd le contrôle (souffrance)
+ Je dois sauver siffleur
+ Je veux trouver des substances plus efficace
+ Je veux garder mon équipe soudé
+ J'ai sauvé april
+ Je dois reprendre l'équipe en main
+ Je dois sauver april
+ Je dois aider siffleur à nous sortir de là (victoire)
+ J'ai repris mes esprits (victoire)
+ Siffleur est un monstre je dois l'abattre (souffrance)
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Si j’ai deux conseils à donner à quiconque veut rédiger du fluff de jeu de rôle, c’est le suivant : LAISSEZ DES PUTAINS DE TROUS, et décrivez des situations dynamiques, jamais des statu quo ou des situations déjà résolues.
Amen !
Sinon, concernant le système d'Inflorenza, tu en es où ? ça a beaucoup évolué depuis que je l'ai testé ?
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Merci de suivre tout ça Gauvain !
En fait, depuis ton dernier test, le système n'a pas tellement changé. J'ai en revanche bossé sur la rédaction des règles, écrit un quintal de paragraphes de conseils, de conséquentes tables (144 exemples de sentences, 144 exemples d'essences), et surtout je suis en train de finaliser un replay de partie qui me permet d'expliquer les règles de façon plus intelligible et dynamique. J'en suis à 170 000 signes sans le background, et c'est pas fini :).
J'ai aussi eu l'occasion de faire une campagne en trois séances qui m'a prouvé que le jeu se bonifiait en campagne !
Donc, voilà , j'ai plutôt la patate pour poursuivre l'essai. Après un bon moment passé à rédiger des scénars pour Millevaux, je suis bien dedans, j'aimerais bien finaliser le premier jet cet été.
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je suis en train de finaliser un replay de partie qui me permet d'expliquer les règles de façon plus intelligible et dynamique.
Chouette idée. La structure des parties est vraiment particulière et je pense que ceux n'ayant pas bien lu ton système n'ont pas les clés pour comprendre tes comptes-rendus. Du coup ça serait vraiment utile. Bon courage !
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LA MORSURE DU SHEITAN
Western Spaghetti au moyen-orient.
Joué le 29/06/13 à Vannes, au local de la Ligue des Vannetais Ludiques.
Avec Julien (Karib), Catherine (la serveuse sans nom) et moi (Le Pistolero).
Je poursuis mon exploration des différents théâtres de jeu de l’Atlas avec une partie qui se situe dans la région de Samarkand, zone désertique entre la Mer Caspienne, le Mur de la Honte et l’Empire Ottoman corrompu par le Sheitan (le Diable, en l’occurrence Shub-Niggurath). L’occasion d’un western spaghetti façon moyen-orient.
J’ai commencé la partie avec Julien et Catherine a pris le train en marche. Je rappelle que c’est assez facile de jouer à Inflorenza en table ouverte : le joueur qui arrive se choisit une place à table qui détermine son tour de jeu, et crée un personnage sans aucune règle spéciale. Simple, efficace. La notion d’équilibrage étant très floue dans ce jeu, je n’ai pas constaté de problème de déséquilibre même quand un joueur a une ou deux instances de retard.
Karib (joué par Julien)
+ Vouloir se prémunir d'une mutilation faite par un Sheitan.
0 Il fait très chaud dans le désert. Karib fuit l’Empire Ottoman. Il a une blessure au flanc faite par un Sheitan.
+ Pour éviter des bandits, il devra user d'athlétisme pour s'en sortir.
0 Le désert n’est pas sûr. Karib a subi une attaque de bandit, il a couru de toutes ses forces pour leur échapper. C’est à bout de force qu’il croise la route du Pistolero. Ce dernier le prend sous son aile et l’emmène au Relais du Chemin de Sable, une minuscule village pueblo niché entre le désert et les montagnes, au pied du chemin du col qui mène à Samarkand, la seule ville libre de l’hérésie sheitanite. Ils y trouvent une auberge pour passer la nuit. Le pistolero nettoie sa blessure, la soigne et la panse.
+ (barré) Pendant la nuit, se souvient de la mort de son fils. (note : l'assassin lui apprend que son fils est dans l'écurie)
Son fils a été lui aussi mordu par un sheitan, il y a longtemps. De ce que Karib s’en souvient, il est mort.
+ (barré) Je tue les deux assassins dont ma femme.
Dans la nuit, trois haschichins masqués pénètrent dans l’auberge et attaquent sans crier gare. Comme sa blessure est pansée, Karib se défend comme un lion et tue deux haschichin. C’est avec consternation qu’il découvre que l’un d’entre eux était sa femme ! Faisant ensuite le tour de l’auberge, Karib découvre un jeune servant des haschichin dans l’écurie, qui intimide la serveuse. Karib lui fait comprendre qu’il a tué ses maîtres et qu’il ferait bien de partir plutôt que d’engager un combat perdu d’avance.
+ Héroïsme sacrificiel (essence)
+ réagissant à la perte d'un bras, un tentacule pousse
0 Fuyant l’auberge, Karib croise sur la route du col la serveuse poursuivie par son fils, entièrement corrompu par le Sheitan. Des tentacules noirs foisonnent sur son torse. Si le fils se désintéresse de Karib pour poursuivre la serveuse, le pistolero tire sur Karib. Il lui arrache le bras comme échantillon pour fabriquer son elixir sheitanite. Aussitôt, un tentacule noir pousse sur la blessure de Karib.
+ Le pistolero me tire dessus.
0 Karib, ivre de rage, se rue sur le pistolero, alors même que ce dernier abandonne son bras juste après l’avoir arraché. Il ne se défend même pas quand Karib lui brise le cou.
Le pistolero (mort) (joué par moi)
Vous l’aurez deviné, ce personnage est directement inspiré du personnage éponyme de La Tour Sombre de Stephen King, qui fait lui-même référence à Clint Eastwood… Mon pistolero possède un long colt avec une crosse de nacre gravée de calligraphie arabe (en réalité des extraits des 10 000 sourates du Sheitan)
+ Je veux fabriquer un elixir sheitanite.
0 Le pistolero est fasciné par les transformations qui s’opèrent chez les victimes de blessures par des sheitans. En récoltant des échantillons de blessures, il espèrent fabriquer un élixir dont il devine les applications aussi multiples que lucratives.
+ Avec Karib l'étranger blessé, nous arrivons au Relais du Cheval de Sable.
0 Je soigne Karib dans notre chambre à l’auberge et j’en profite pour prélever des échantillons
+ le Haschichin a brûlé mon échantillon.
Quand les trois haschichins attaquent l’auberge pour tuer Karim, leur meneur entre dans notre chambre. En voyant mon échantillon, il me désarme, allume une torche, y met le feu, feu qui se communique à l’auberge.
+ J'ai dû faire taire ce fanatique.
Quand Karib revient de l’écurie, il maîtrise le haschichin. J’en profite pour récupérer mon flingue et pour le descendre. Je n’avais pas envie qu’il révèle mes plans à Karib.
+ (barré) Ma fascination pour le Sheitan me pousse à ignorer toute humanité. (Essence)
Quand nous retrouvons sur le col le fils de Karib, l’évidence me frappe que je vais devoir agir vite pour me fabriquer un nouvel échantillon. Alors je tire sur l’épaule de Karib et je lui arrache le bras. Une fois que j’ai son bras dans les mains, je réalise toute l’horreur que j’ai accomplie et les horreurs pire encore que je m’apprêtais à commettre en fabriquant cet élixir. Je suis si stupéfait par la culpabilité que quand Karib se rue vers moi pour me tuer, je n’oppose aucune résistance.
La serveuse sans nom (jouée par Catherine)
+ Je veux partir de ce boui-boui pour aller à Samarkand
+ J'ai oublié d'où je viens mais je pense que c'est de Samarkand (je veux retrouver mes racines).
0 Le Relais du Cheval de Sable est tout sauf un endroit agréable à vivre. Quand Karib et le Pistolero s’y rendent, j’ai fait une description très sergio leonesque de l’endroit. Chaleur torride, gens cloîtrés, faune de desperados et de voleurs de chevaux dans l’auberge, cuites à la liqueur de cactus, mouches… Catherine extrait un perso du décor, la serveuse, et lui trouve un objectif à la fois puissant et lui permettant de se raccrocher à nos persos, qui justement veulent se rendre à Samarkand.
+ Je pars en catastrophe avec mon bâluchon.
Quand les haschichins attaquent et mettent le feu à l’auberge, cela ruine les projets de la serveuse de faire connaissance avec nous et de s’enfuir à nos côtés. Alors qu’elle aurait voulu préparer sa sortie, elle a juste le temps de mettre trois affaires dans un sac et se rend aux écuries pour voler un cheval.
+ (barré) Bizarrement, je sais que je peux faire confiance à cet haschishin.
0 Dans les écuries, elle se retrouve nez à un nez avec un serviteur des haschichin qui montait la garde. Karib passe un instant, décourage le serviteur (l’un et l’autre ignorent encore qu’ils sont père et fils) et repart. La serveuse reste avec le fils, et tous deux prennent ensemble la fuite à cheval vers Samarkand.
+ Je demande au jeune sa religion. Il vénère le Sheitan.
0 A ce moment là , Catherine avait fait une narration sans conflit et devait écrire une sentence de religion. Elle demande donc au fils sa religion… mais ne veut pas choisir elle-même… Elle me demande alors à moi. Avec un sourire sadique, sachant que le fils avait survécu à une morsure de sheitan censée être mortelle, je décris comment il dévoile son torse grouillant de tentacules noirs, comment ses yeux se voilent de noir, et comment il annonce avec jubilation : « Je vénère le Sheitan ! »
+ Vol de chance (essence)
0 Le fils poursuit la serveuse. Ses tentacules ont décuplé de volume et ont fusionné avec son infortuné cheval, qui n’est plus qu’un sac de douleur tentaculaire. La serveuse rebrousse chemin et fonce vers le Relais du Cheval de Sable. L’incendie de l’auberge a gagné tous les bâtiments. Elle traverse au galop l’écurie enflammée, le fils du sheitan la suit. Alors qu’elle sort juste de l’écurie, les poutres lâchent et tout le bâtiment en flamme s’effondre sur le fils du sheitan… J’aime beaucoup cette fin car encore c’est le personnage non combattant du groupe qui est venu à bout de l’antagoniste principal… Comme dans « La Guerre des Falaises ».
A noter que cette essence, issue de mon tableau d’exemples, a du succès car elle sera utilisée dans une autre partie, « La meute ».
Gestes des personnages :
Karib (joué par Julien)
+ Vouloir se prémunir d'une mutilation faite par un Sheitan.
+ Pour éviter des bandits, il devra user d'athlétisme pour s'en sortir.
+ (barré) Pendant la nuit, se souvient de la mort de son fils. (note : l'assassin lui apprend que son fils est dans l'écurie)
+ (barré) Je tue les deux assassins dont ma femme.
+ Héroïsme sacrificiel (essence)
+ réagissant à la perte d'un bras, un tentacule pousse
+ Le pistolero me tire dessus.
Le pistolero (mort) (joué par moi)
+ Je veux fabriquer un elixir sheitanite.
+ Avec Karib l'étranger blessé, nous arrivons au Relais du Cheval de Sable.
+ le Haschichin a brûlé mon échantillon.
+ J'ai dû faire taire ce fanatique.
+ (barré) Ma fascination pour le Sheitan me pousse à ignorer toute humanité. (Essence)
La serveuse sans nom (jouée par Catherine)
+ Je veux partir de ce boui-boui pour aller à Samarkand
+ J'ai oublié d'où je viens mais je pense que c'est de Samarkand (je veux retrouver mes racines).
+ Je pars en catastrophe avec mon bâluchon.
+ (barré) Bizarrement, je sais que je peux faire confiance à cet haschishin.
+ Je demande au jeune sa religion. Il vénère le Sheitan.
+ Vol de chance (essence)
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