[fans] J'ai improvisé un quickshot

Johan Scipion · 01 May 2012 18:44

Une 'tite murge pour ouvrir la soirée et un 'tit Sombre pour la finir en beauté, c'est un pur concept ! Et ton feedback est très cool lui aussi. yes

Antoine Ruins a écrit :

Antiquité Romaine - fin de l'Empire

Je kiffe.

Je ne l'ai pas encore eu de setting antique en quickshot (juste évoqué dans un ou deux brainstormings, je crois bien) mais perso, je serais assez client.

Tout de suite je sens que les joueurs essayent, rien qu'en posant le setting, de sauver leur miches.

Oué, c'est courant.

S'il y a du fantastique dans le setting, ça ne pause aucune sorte de problème. Le surnaturel, c'est over pratique pour contourner les contraintes physiques.

S'il n'y en a pas, c'est tout de suite plus chaud. Faut être nettement plus regardant sur le plan, en sachant que même avec l'expérience, il est impossible de tout prévoir.

La bonne chose à faire, c'est de réfléchir du point de vue des antagos pour voir comment ils s'y prendraient pour contourner les contraintes posées par le plan.

Au pire, y'a toujours moyen de faire des modifs sur le plan en cours de partie, mais c'est très inélégant. Surtout, ça casse le principe même du quickshot, l'idée que le meneur doit (après validation) composer avec le matos produit par les joueurs. En clair, c'est de la triche.

Marcus avec Alexandre, pour marier sa fille, Julia qui surprend la conversation, qui s'énerve et insulte son père, Alexandre qui offre un collier à Julia, julia qui va s'effondrer en larme dans sa chambre

Excellent !

Hassan se sent insulté, et va passé sa colère sur un porc. Il le tabasse à mort ,selon sa personnalité brutale, puis l'egorge. Il est couvert de sang. ( c'était excellent car il ne savait pas que je l'avait décrie couvert de sang à Julia dans son rêve !! )

Oh putain, classe aussi !

Je me dis qu'à chaque fois que j'ai joué à Sombre, s'était en Huis-clos, je veut tenter autre chose.

Le truc, c'est que l'isolement (pas nécessairement le huis clos, note bien) est quand même vachement pratique pour jouer horreur, surtout quand tu improvises. Les settings complexes, j'entends par là constitués de plus d'un lieu, c'est toujours plus délicat à gérer.

Sauf Hassan. J'ai peur que Le joueur reste sur le carreau, mais j'ai ma petite idée pour écourter la séparation.
un bateau de pécheur, dont un des membres ressemble comme 2 gouttes d'eau à HASSAN.

Tu avais l'intention de donner le double à jouer au joueur d'Hassan si ce dernier ne trouvait pas le moyen de rejoindre le groupe de PJ ?

Bon c'était chaud tendu.

Bienvenue dans le monde merveilleux du quickshot. bccool

Mais tu t'en es vachement bien sorti, je trouve. La partie dans la villa a l'air vraiment classe et si le twist final est un poil plus convenu, il n'en parait pas moins efficace et c'est tout ce qui compte.

J'aurais peut-être du garder le Huis-clos...et pousser le pétage de plomb collectif encore plus loin.

Je pense. Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille.

Perso, en quickshot plus encore qu'en partie classique, je suis partisan de la doctrine Patton (le général américain) : « A good plan violently executed now is better than a perfect plan executed next week ».

Faut faire avec ce qui vient au moment où ça vient. Parfois, c'est juste « good » alors qu'on aurait préféré que ce soit « perfect » mais c'est tout de même vachement mieux que de risquer le plantage par attentisme.

Faut faire des choix, faut les faire vite, et faut les assumer techniquement et narrativement. C'est ce que tu as fait, donc moi je dis que c'est carrément bien mené.

Comme quoi le scénario et sa logique sont vraiment accessoire.

Ah mais complètement.

Pour être exact, le scénar n'est pas tant un accessoire qu'un outil. Ce n'est pas un but mais un moyen. Le but, c'est l'émotion.

Bon, si l'outil est bien foutu (pas trop d'incohérences, une thématique solide, tout ça) ce n'en est que mieux, mais la vérité est qu'on arrive quand même à planter des clous avec des marteaux à moitié tordus.

Juste, on risque plus facilement de se taper sur les doigts, mais ce sont les risques inhérents à l'impro. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » et toute cette sorte de choses...

Antoine Ruins · 02 May 2012 00:22

La bonne chose à faire, c'est de réfléchir du point de vue des antagos pour voir comment ils s'y prendraient pour contourner les contraintes posées par le plan.

Les joueurs voulaient, et moi aussi je voulais essayer, qu'ils ne connaissent pas la nature de l'antagoniste. Pour la surprise, pour la liberté de mes choix... typiquement, le double maléfique - que j'aurais du surement faire intervenir - n'était pas à être connu des joueurs. c'est vrai que çà m'aurait beaucoup aidé d'être sur de la nature des antagos, après je trouve çà plus fun de laisser le doute.

Bon et pis le plan de la villa, il a pas servit du tout. c'était çà ou le plan des environs qui servait à rien de toute façon. En tout cas je me suis clairement inspiré de ta manière de faire 2 plans de l'interne et de l'extérieur, afin de laisser le doute et le choix sur se qui va se passer.

Tu avais l'intention de donner le double à jouer au joueur d'Hassan si ce dernier ne trouvait pas le moyen de rejoindre le groupe de PJ ?

oui, j'avais l'idée, mais j'ai pas réussi à l'imposer. il aurait fallu que le Hassan ne vienne pas à la rescousse des autres...et faire jouer le double par le joueur au moment ou tout le monde était sut le bateau. Là çà aurait été cool...Un carnage, mais plus justifié, plus fun, et prenant vraiment plus en compte le trait "double maléfique". Ça aurait évité la fin psychotropic un peu convenue comme tu dis. Si il y'avait surtout un truc à refaire, çà serait çà. tant pis.

Johan Scipion · 02 May 2012 12:56

Antoine Ruins a écrit :

Les joueurs voulaient, et moi aussi je voulais essayer, qu'ils ne connaissent pas la nature de l'antagoniste.

Perso, j'aime bien que ce soient les joueurs qui me donnent des pistes à ce niveau, même si ces derniers temps, j'ai de plus en plus tendance à les touiller à ma sauce (alors que je suis hyper respectueux du setting). De mon point de vue, la créa du concept des antagos par les joueurs fait partie du package quickshot.

Dans tous les cas, je recommande au meneur de mettre un tout petit minimum de neurones sur les antagos avant le début de la partie. Que les joueurs ne sachent pas de quoi il retourne, why not ? Que le meneur lui-même ignore quels seront les antagos, ce n'est à mon avis pas bon. Ça ajoute la difficulté à la difficulté. Or j'ai tendance à penser qu'en impro, c'est bien de ne pas empiler les challenges.

Mais tu le reconnais toi-même :

c'est vrai que çà m'aurait beaucoup aidé d'être sur de la nature des antagos

Le truc, c'est qu'ils sont hyper structurants. Savoir à l'avance, ou au moins avoir une bonne idée, de quoi sera faite l'opposition, aide vachement à savoir où on va. Ou du moins, ça met des jalons sur le bord du chemin.

Bon et pis le plan de la villa, il a pas servit du tout.

C'est standard dans les parties à ouverture mélo car l'action tourne plus autour des personnages que du décor (par opposition aux parties d'exploration, qui sont directement structurées par le plan).

Mais même si le plan ne sert pas trop durant le jeu, je trouve qu'il reste vachement utile à la mise en place de la partie. Il crédibilise immédiatement le setting et fluidifie grave l'exposition.

Comme ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont brainstormé le setting et dessiné le plan, les lieux existent déjà dans la fiction sans que le meneur ait aucun effort à faire. Hyper pratique.

Antoine Ruins · 02 May 2012 13:57

c'est vrai que çà m'aurait beaucoup aidé d'être sur de la nature des antagos
Le truc, c'est qu'ils sont hyper structurants. Savoir à l'avance, ou au moins avoir une bonne idée, de quoi sera faite l'opposition, aide vachement à savoir où on va. Ou du moins, ça met des jalons sur le bord du chemin.

C'est claire. Après, je pense que çà peut-être un bon objectif du quickshot, de finir par être capable de gérer cette incertitude, et de s'adapter un max aux réactions des joueurs : réussir à les surprendre sur leur propre setting, ainsi que sur les antagos, me paraît être un bel objectif.

Après ne pas mettre la charrue avant les mammouths. Là pour une première fois j'ai multiplié les difficultés. Un peu trop. Je me rend compte aussi que c'était pas loin du "strike", du "perfect" comme tu dis. Il m'a juste manqué un peu de répartie. Avec l'habitude, çà me paraît possible de réussir à improviser les antagos.

Après il faut dire que j'avais de bons joueurs et joueuse à table - que je les connaissais, que çà met quand même en confiance.

Dernière modification par Antoine Ruins (02 May 2012 14:06)

Netzach · 06 May 2012 02:45

Take care

Histoire de fêter la fin des exams, ce soir c'était jeu de rôle. Et donc quickshot, parce que j'avais pas eu le temps de préparer quoi que ce soit (et aussi parce que c'est quand même assez génial à faire avec Sombre bcbig_smile )

Le brainstorming

Comme pour la partie précédente, j'avais mes deux joueurs habituels, à savoir Franck et Pablo "Alto". Le temps de rappeler les bases du système, et les voici en train de réfléchir à un setting. Pour le coup, j'ai eu un peu de tout (du subaquatique, du 19e en Prusse, j'ai suggéré du début 19e aux States) et le choix s'est finalement porté sur du contemporain tout bête. Pablo a envie d'un bâtiment isolé, un truc malsain à la Silent Hill, et Franck, après avoir émis quelques réserves, se laisse convaincre. Le choix se porte rapidement sur un hôpital, parce que ça permet de jouer tout et n'importe quoi, et on me dit que pour les antagos, du psychopathe bien barré sera parfait. Ni une, ni deux, je valide avec un grand sourire. Je sais déjà exactement où je vais, et j'envisage un délire à la Manhunt (le jeu vidéo de Rockstar) avec des personnages pris au piège d'un hôpital désaffecté reconverti en lieu de tournage d'un snuff movie. Bref, ça commence bien !

Histoire de gagner du temps, je récupère vite fait sur le net la carte de l'hosto Alchemilla de Silent Hill.

Pour les personnages, je décide de laisser les joueurs faire exactement ce qu'ils veulent. On verra bien ce que ça donnera.

+ Franck joue John, un plombier Passionné, Drogué et Fort (pour la petite blague, c'est parti d'un délire sur un certain plombier qui bouffe des champis qui le rendent plus fort)

+ Alto joue Agatha, un homme Amnésique et Fragile (et comme me le précise Alto pour me faire comprendre que son perso ne se souvient plus de rien, "Amnésique c'est aussi sa profession hein"...). Au passage, il explique que le nom Agatha est tatoué sur son bras, et que faute de mieux, c'est comme ça qu'il choisit de s'appeler. Perso, je kiffe bcbig_smile

Au final, 30 minutes de brainstorming et nous sommes prêts à débuter.

La partie

Après avoir pris deux minutes de réflexion sur la façon de lancer les hostilités, j'annonce à Franck que John se réveille attaché à un lit d'hôpital, au beau milieu d'une sorte de cave sordide. Ils ne sait pas ce qu'il fait là, son dernier souvenir étant d'être venu se faire faire quelques sutures après un accident de travail. Des lampes sont braquées sur lui, et des ustensiles médicaux sont disposés sur une petite table à côté de lui. Par ailleurs, les rideaux qui encadrent le lit sont couverts de tâches de sang séché du plus bel effet. Toutefois, histoire de faire durer un peu le plaisir, je n'attaque pas direct avec une Séquelle. La soirée débute, on a le temps pour ça.

John parvient à se défaire de ses sangles assez facilement et se lève en titubant. Hormis la lumière des lampes, la pièce est plongée dans la pénombre. John repère un passage fermé par un rideau de porte en plastique transparent (façon abattoir). De l'autre côté, il découvre une pièce identique au milieu de laquelle se trouve Agatha, toujours dans les vapes. John s'empresse de réveiller celui-ci, et après quelques échanges un peu bizarres ("euh, tu t'appelles comment ?" "aucune idée..."), les deux décident d'emprunter la petite porte qui se trouve également dans la pièce. Celle-ci débouche sur un petit escalier menant à l'étage supérieur.

En haut, John et Agatha découvrent un hôpital vieillot baigné dans une ambiance apocalyptique. Le sol est jonché de matériel renversé et de documents éparpillés, et le couloir dans lequel il se trouvent est couvert de traces de sang séché. Ils aperçoivent également l'entrée de l'hôpital, malheureusement muré (tout comme les fenêtres). Au passage, John réalise que cet hôpital n'a rien a voir avec celui dans lequel il était venu se faire soigner (et hop, Séquelle :D)

Commençant à s'inquiéter, pour ne pas dire franchement baliser, ils décident de fouiller l'accueil (rajouté par mes soins juste à gauche en entrant sur le plan) et découvrent que les documents qui s'y trouvent datent tous d'une bonne trentaine d'années. De plus, le téléphone est out. Etape suivante, le bureau du directeur, pour un résultat similaire. J'en profite pour signaler à Franck que John commence à suer à grosses gouttes, et qu'il commence à être en manque de... morphine.

Ni une ni deux, John décide donc de retourner au sous-sol (après un petit passage par la cuisine pour s'armer de couteaux) pour chercher de quoi satisfaire ses besoins, suivi d'Agatha à qui il a expliqué que sa récente blessure le fait souffrir. Malheureusement, il n'y a rien a récupérer en bas si ce n'est quelques scalpels. Agatha réalise d'ailleurs que seules des "armes par destination" sont présentes parmi les outils médicaux. Les deux découvrent également une troisième pièce identique à celles où ils se sont réveillés, toutefois vide de toute présence.

John décide maintenant de fouiller la salle du personnel, d'autant qu'il commence à se manger de l'attrition à cause de son état de manque. Peine perdue, ce qui comment à l'énerver. En revanche, il reste quelques blouses médicales et il en profite pour s'habiller.

En ce qui me concerne, je me dis qu'il est temps de faire bouger les choses. Poser une ambiance, c'est bien, mais à un moment donné, faut balancer la sauce. Je décide donc qu'au moment où ils sortent de la pièce, ils entendent un vacarme au-dessus de leur tête, comme si on renversait des objets par terre.

Fort logiquement, John et Agatha se rendent à l'étage pour découvrir la source du bruit. Après avoir observé les alentours de l'hopital via des fenêtres obstruées par des barreaux (l'hosto est perdu au milieu de nulle part, genre vieil clinique privée), ils se rendent dans la salle de soins intensifs, au beau milieu de laquelle ils découvrent un homme étendu dans une marre de sang, un scalpel enfoncé dans le thorax. L'homme est encore en vie et tend la main vers eux en tentant de parler, mais tout ce qui sort de sa bouche est un flot de sang (et hop, quelques Séquelles)

Et là, c'est le drame bccool John et Agatha ne savent absolument pas quoi faire. L'homme qui agonise tente d'écrire "AIDEZ-MOI" dans son sang, mais les deux restent pétrifiés sans parvenir à décider de la marche à suivre. Au bout de quelques minutes, j'annonce qu'ils prennent à nouveau une Séquelle dans les dents à cause de leur sentiment de profonde impuissance, alors que l'homme agonise toujours. Agatha décide alors de prendre son courage à deux mains et, conscient que l'homme est foutu, s'approche de lui pour l'égorger. Bien sûr, je prends bien le temps de décrire le regard plein d'espoir de celui-ci qui pense qu'on va l'aider, et sa terreur quand il réalise qu'il va mourir. Pour le coup, ça fait mal à la jauge d'Esprit bcbig_smile

Dans la foulée, Agatha décide d'aller sur le toit pour tenter de fuir ce lieu maudit, et alors que lui et John quittent la salle, ils entendent du bruit provenant de la zone de l'escalier. Ils s'avancent prudemment dans la cage d'escalier, quand Agatha entend un cri dément dans son dos. Je voulais que mon psychopathe (PNJ 12 armé d'un scalpel) le plante en lui courant dessus, mais je sors un lamentable 20 sur mon jet. Pas grave, la tension vient quand même de monter d'un cran. Et pour ne pas perdre la face, je décrète que la porte de la cage d'escalier se referme avant qu'Agatha ait pu voir le taré. Il a seulement le temps d'apercevoir une silhouette qui fonce vers lui.

John et Agatha grimpent alors les marches quatre à quatre, et déboulent sur le toit qui est entouré d'immenses grilles surmontées de barbelés. Sans perdre une minute, Agatha s'élance sur une grille et commence à l'escalader, sous le regard ahuri de John qui reste interdit. A tel point qu'il en oublie notre ami psychopathe, qui déboule dans son dos et lui enfonce son scalpel dans la rate (ouaip, un 9/5, ça fait mal...). John s'écroule en hurlant, et Agatha tente alors de se jeter sur le psycho qui l'évite d'un pas de côté.

John est au sol, agonisant, et Agatha fait face au psycho. Celui-ci décide de se jeter sur John pour récupérer son scalpel, tandis qu'Agatha décide d'attaquer au couteau (qu'il a conservé). De son côté, John claque un point d'Adré pour frapper le psycho qui se trouve dans son dos avec son couteau. Résultat des courses, le taré récupère son scalpel mais encaisse sévère (7 points de Corps d'un coup) et se prend un coup de couteau qui s'enfonce dans sa cheville et la brise.

Il se redresse en hurlant et tente de se jeter sur Agatha, qui le réceptionne en encaissant un ridicule point de Corps et se jette au sol avec lui. Tout le monde est par terre, presque les uns sur les autres. Le combat se termine quand le taré plante Agatha dans le ventre, tandis que ce dernier lui rend la pareille, et que John finit le travail à coups de couteau.

Le psycho est mort, mais Agatha est au bord de la folie et John en train de se vider de son sang. Agatha parvient plus ou moins à stopper l'hémorragie et, en pleine frénésie, retourne dans l'hosto à la recherche de quoi sauver son "ami". Il finit par revenir avec quelques bandages et un peu d'alcool pour constater que la nuit est tombée et que John a fini par succomber à ses blessures. Il s'affale alors au sol et lève les yeux, pour apercevoir une caméra fixé sur le toit de la cage d'escaliers qui pointe dans sa direction. Le voyant rouge qui clignote indique qu'elle est allumée.

Générique.

Le bilan

Tout bonnement une des meilleures parties de ma vie. Pour le coup, c'était l'éclate des deux côtés de l'écran (je laisse Alto venir donner ses impressions). Au total, 1h30 de gros jeu carrément sérieux et glauque à souhait, avec une ambiance très pesante - et pourtant les conditions aidaient pas (à titre d'info, on joue dans ma chambre de cité U, Pablo et Franck sur mon lit et moi le cul sur mon bureau face à eux). Deux moment très forts ont rythmé la session : l'homme à l'agonie et le combat final. Le premier a vraiment foutu les joueurs mal à l'aise (surtout que je faisais en continu des râles d'agonie en mimant les gestes du gars) et le second a été vraiment très brutal, ce qui a vraiment permis de finir en apothéose.

Encore une fois, le système a beaucoup aidé, même si les joueurs ont finalement pas beaucoup joué leurs Personnalités. Bref, ça confirme ce que je pense. Sombre est juste LE système pour jouer horreur.

Sinon, pas grand chose à dire sure le format quickshot en lui-même, dans la mesure où j'ai eu d'emblée une bonne idée de ce que j'allais faire jouer. Ca facilite grandement les choses, d'autant que la réussite de la partie précédente m'a évité de stresser au démarrage. Du coup, ça s'est fait tout seul et j'ai juste mené au feeling en réagissant aux actions joueurs, sans trop me poser de questions.

Dernière modification par Netzach (06 May 2012 05:26)

Gauvain · 06 May 2012 13:41

Netzach a écrit :

30 minutes de brainstorming et nous sommes prêts à débuter.
1h30 de gros jeu carrément sérieux et glauque à souhait

Waouw ! Efficacité de malade. C'est super intéressant parce-que 2 heures c'est vraiment un créneau qui nous convient à mes joueurs et à moi (c'est souvent difficile de mobiliser plus maintenant que nous de sommes plus de joyeux étudiants bcsad ). Et toi tu réussis en plus à caser un brainstorming dans ce créneau. Impressionnant !

Dernière modification par Gauvain (06 May 2012 13:42)

Thomas Munier · 06 May 2012 13:55

J'aime beaucoup ta partie, Netzach. Elle va à l'essentiel, et c'est ce qui la rend efficace. Alors que l'hopital appelait carrément des trips barrés à la Patient 13, tu as su rester sobre. J'aime aussi le fait que tu attaques d'abord l'Esprit, et ensuite le Corps.

A Gauvain : le système de Sombre tend vraiment à produire ce genre de partie super nerveuse et favorise les créneaux courts qui conviennent mieux à ceux d'entre nous qui sont trentenaires.

La méthode des chronos de 25 minutes, que j'expose dans mon dernier feedback de "Mercenaires !", ou dans le podcast du Blog de la Cellule consacré à Lacune peut donner des pistes pour se tenir à un créneau court. Ainsi, j'ai joué Lacuna en 2 H, Mercenaires ! en 2H30 (hors briefing, en revanche, mais c'était des scénars plus denses que celui de Netzach). L'idée est d'annoncer le chrono au départ au joueur, de marquer les jalons par des sonneries régulières toutes les 25 minutes, et ça avance vite, nerveux, par séquences.

ça s'inspire entres autres de la technique Pomodoro (technique d'organisation du travail) et des montages cut de Johan dans son scénario White Trash.

Dernière modification par Pikathulhu (06 May 2012 13:55)

Gauvain · 06 May 2012 14:39

Ah oui par contre :

Netzach a écrit :

Agatha décide alors de prendre son courage à deux mains et, conscient que l'homme est foutu, s'approche de lui pour l'égorger.

C'est quoi ces barbares ? bcshock Quand on est confronté à un mourant on lui tient la main en attendant qu'il meurt, on ne l'égorge PAS ! La scène est géniale bien sur, mais quand même ! Comment ils ont pu opter pour ça ?

Pikathulhu a écrit :

La méthode des chronos de 25 minutes, que j'expose dans mon dernier feedback de "Mercenaires !, ou dans le podcast du Blog de la Cellule consacré à Lacune "

J'ai justement commencé à écouter ton podcast ce matin. C'est intéressant cette notion de séquences à l'intérieur des parties. Je testerai. yes

En tout cas, pour moi aussi, ne pas hésiter à faire simple et court c'est vraiment une des grandes leçon de Sombre. Pour ma petite partie avec les Stroumphs par exemple je n'ai pas hésité à donner directement la solution du problème aux joueurs (pour ne garder que l'action) et j'ai interrompu la partie avec une scène choc pour en préserver l'intensité (alors qu'avec un jeu d'aventure il y aurait forcement eu un deuxième acte où les PJs essaient de soigner le village).

Dernière modification par Gauvain (06 May 2012 14:41)

Netzach · 06 May 2012 16:07

Gauvain a écrit :

Ah oui par contre :
Netzach a écrit :
Agatha décide alors de prendre son courage à deux mains et, conscient que l'homme est foutu, s'approche de lui pour l'égorger.
C'est quoi ces barbares ? Quand on est confronté à un mourant on lui tient la main en attendant qu'il meurt, on ne l'égorge PAS ! La scène est géniale bien sur, mais quand même ! Comment ils ont pu opter pour ça ?

Ils m'ont demandé plusieurs fois s'ils avaient des chances de réussir à le sauver, se sont tâtés pendant facile 7 ou 8 minutes, et pendant ce temps j'arrêtai pas avec mes râles d'agonie. Je laisse Alto répondre au pourquoi de sa décision, mais sur le moment ça m'a plus semblé être un gros aveu d'impuissance qu'autre chose. Et oui, c'était foutrement génial bcbig_smile

Alto · 06 May 2012 16:50

Mon retour : une partie d'anthologie, purement et simplement. Comme disait Netzach, l'ambiance était bien pesante, très loin d'être superficielle, et surtout loin des clichés. Concrètement, on s'y croyait.

Tout ça était finement géré, une première partie psychologique (séquelles), puis, vers la fin, on se mange du concret en plein dans la poire alors qu'on est au bord de la folie.

Pour l'ambiance, le setting aidait beaucoup : isolement, lieu peu avenant (hôpital) et surtout contemporain, ce qui, à mon avis, contribue beaucoup à l'angoisse, beaucoup plus que du spatial, du fantastique ou tout autre contexte imaginaire. Le fait de se retrouver face à un humain fait de chair et d'os, ça perturbe pas mal aussi.

L'avantage du contemporain, et surtout de l'hôpital, c'est la liberté laissée aux joueur de créer plus ou moins n'importe quel personnage (à l'inverse, lors de la partie précédente, il a fallut justifier que deux personnes se retrouve sur la même station orbitale pourrie, c'était un peu plus délicat).

Voilà, en gros, mes impressions en vrac :)

Pour éclairer Gauvain à propos de ma réaction par rapport à l'agonisant :
-Tout d'abord, Netzach l'a bien dit précédemment, il s'agit d'une action réfléchie (quelques minutes), la personne était effectivement perdue, et vue l'atmosphère générale, ça ne m'a pas semblé excessif ;
-Par ailleurs, Agatha était Fragile/Maladif/Morbide. Concrètement, il a besoin qu'on s'occupe de lui et tout les moyens sont bons pour qu'on se préoccupe de sa petite personne. À ce moment j'avais également mangé quelques séquelle accentuant ce déplaisant caractère. Cet homme gisant était tout simplement en train de monopoliser l'attention :)

Quoiqu'il en soit, cette partie fût un grand moment.

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#11 01 May 2012 18:44

Re : [fans] J'ai improvisé un quickshot

#12 02 May 2012 00:22

Re : [fans] J'ai improvisé un quickshot

#13 02 May 2012 12:56

Re : [fans] J'ai improvisé un quickshot

#14 02 May 2012 13:57

Re : [fans] J'ai improvisé un quickshot

#15 06 May 2012 02:45

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#16 06 May 2012 13:41

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#17 06 May 2012 13:55

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#18 06 May 2012 14:39

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#19 06 May 2012 16:07

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#20 06 May 2012 16:50

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