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Hantise est un jeu de rôle poétique par Claude Féry pour vivre et faire vivre des envoûtements dans la forêt sorcière de Millevaux.
Comptes-rendus de partie par Claude FĂ©ry :
1. L’averseuse
Premier test du jeu de rôle Hantise autour d'un enfant qui fait un bruit de montre et d'une vieille femme à la fois guérisseuse et sorceleuse. Un récit par Claude Féry (temps de lecture : 3 min)
Agathe Pons, libre de droits
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L'AVERSEUSE
Premier test du jeu de rôle Hantise autour d'un enfant qui fait un bruit de montre et d'une vieille femme à la fois guérisseuse et sorceleuse. Un récit par Claude Féry
(temps de lecture : 3 min)
Joué le 16/11/2019
Le jeu : Hantise, un jeu de rôle poétique par Claude Féry pour vivre et faire vivre des envoûtements dans la forêt sorcière de Millevaux
Bernd Thaller, cc-by
Effectif pour cette session quatre personnes : Alex, Gabrielle, Xavier et moi-mĂŞme.
Suite de la partie L'horlogiste jouée avec Sève, la durée du oui
Nous avons joué un peu plus d’1h30 de fiction en utilisant les personnages définis lors de notre dernière session et en y adjoignant Le Vagabond , joué par Gabrielle.
Fiction :
Nous avons découvert en observant la forêt qui pousse autour des pierres tombales en périphérie de notre Venise fantasmée un trou qui a attiré l’attention d’Albert.
Le Vagabond a tout d’abord rassuré le jeune gamin puis l’a inquiété un peu plus en évoquant des chouettes qui guetteraient leurs proies depuis leur terrier du monde d’en bas.
Déjà que Petite et Léo posaient des questions bizarres sur les fantômes, la mort, le temps qui arrête le cycle de la vie, il n’en faut pas plus pour qu’ Albert se convainque que le comportement de Léo qui tic-taque sans cesse est pour le moins suspect.
Albert craint que Léo ne soit possédé par une résurgence de l’ horlogiste et qu’il cherche à son tour à lui boustifailler le ciboulot, à le maravouter. En chuchotant, il sollicite l’aide du Vagabond et de Petite , la vieille Averseuse étant hors de vue.
Le Vagabond est dubitatif et seule Petite semble préoccupée. Mais elle se ravise et bientôt considère que c’est le Albert qui est un peu détraqué.
Lorsque l’ Averseuse , chargée d’entretenir le pacte avec les Castors qui protègent la ville s’en revient enfin, ils l’interrogent.
La vieille impose un bâillon au garnement afin de réduire au silence son incessant tic-tac.
Puis, elle s’enquiert du mal que ressent le petit Albert . Elle somme le sorcier qui habite Léo et se dernier se récrie qu’il n’est pas sorcier. Après un silence, les gamins supposent que la sorcière responsable de l’envoûtement n’est autre que la vieille Averseuse .
Tous se carapatent au cœur de la forêt. Il tête la sève d’un vieux saule, récite une vieille poésie exhumée de leurs souvenirs rancis et agitent leur badine de sourcier.
Mais, ce n’est qu’à contrecœur que Petite s’est résolue à boire la sève et chacun entonne une formule différent si bien que l’envoûtement les prend.
Le Vagabond est bien conscient qu’ils sont désormais condamnés à errer en ermites, tous les quatre, sans pouvoir se comprendre. Albert est terrorisé par les chouettes, Léo tic-taque de plus belle et est devenu un horlogiste en second, tandis que Le Vagabond a perdu la foi en les méandres de l’esprit humain que symbolisait son seul trésor, sa rose des vents, et la pauvre Petite s’évertue à rassurer ce pauvre petit monde.
Bilan provisoire :
Nous avons débuté la session sur le mode Sève, la durée du oui sans concertation préalable particulière.
Dans ma seconde instance j’ai introduit la suspicion d’envoûtement et nous avons basculé sur le mode de jeu Hantée, suivant sa procédure au sein de nos instances respectives de Sève, la durée du oui.
Cela a fonctionné.
Les joueuses ont ressenti la tension grimper entre les personnages et je fus bien surpris de découvrir que Léo n’était pas le sorcier mais la hantée tout comme nous autres.
De bons moments liés à l’interprétation des personnages, des jeux de mots, de la poésie aussi, ont émaillés la montée en puissance du charme jeté par la sorcière.
Nous nous sommes spontanément réfugié plus profondément dans Forêt qui Avance pour lui opposer sa puissance et nous préserver des maléfices de la vieille menteuse.
Peine perdue, nous avons tiré la mort parmi nos quatre lames et ensuite nous avons, Xavier en premier assez spontanément, puis moi conté notre perte. Gabrielle a clôt le récit en intégrant un poème et un choix musical d’accompagnement.
Ce fut une très agréable partie.
Commentaire de Thomas :
A. « des chouettes qui guetteraient leurs proies depuis leur terrier du monde d’en bas. » > vraiment une super image
B. J'aime beaucoup aussi le photomontage avec la maison qui surplombe un reflet aquatique de forêt, qui nous renforce dans l'idée de forêts limbiques comme étant un monde souterrain, inversé, aquatique. J'avais d'ailleurs déjà présenté les forêts limbiques de cette façon dans une partie de Marchebranche, La fille au ruban rouge
C. La lecture du CR donne peu d'éléments propres au contexte vénitien : est-ce que c'était exploité durant la partie ?
RĂ©ponse de Claude :
C. J'ai utilisé une instance en décor. Nous avons évolué dans un cimetière reconquis par Forêt qui avance. Nous avons spontanément considéré que c'était la lisière de la forêt limbique.
J'ai évoqué également que les Castors entretiennent les canaux d'eau douce pour la préservation de la cité
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