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[Millevaux] Des albums en écoute gratuite sur internet :
Null & Void, par 0, du black metal dépressif cristallin et mélodique pour la plainte éternelle d'un corbeau dans la tempête.
Peacock Black, par 3rd Ear Expérience, du stoner rock instrumental et psychédélique, transe groovy au cœur de la folie.
S/T, par 5ive. Du drone speed/heavy doom instrumental, tempête de goudron en fusion pour une débauche de son hallucinée et macabre.
Are their roots still alive ?, par 13 dead trees, du folk progressif mélancolique pour chansons de veillée et espoirs de forêts.
Diminution, par Leila Abdul-Rauf, un jazz de chambre lunaire, profond et unique pour des forêts hantées par des fantômes vides.
Supreme Immortal Art (instrumental), par Abigor, du black metal purement instrumental, pour une ambiance démoniaque, raffinée et épique !
Devotional Hymns, par Aderlating, du black metal indus / torture porn, pour scènes souterraines et messes noires au sein de temples païens.
Hexerei im zwielicht der finsternis, par Aghast, une messe noire dark ambient aux accents de sorcellerie menée par la voix spectrale d'une incantatrice droite venue des forêts limbiques.
Souvenirs d'un Autre Monde, par Alcest, l'élan vital du black metal dans une post-pop éthérée, ode vibrante à la nature et à l'enfance.
Mei-Jyu, par Alio Die et Jack or Jive, ambient ritualiste pour clairières, sources et fantômes.
Leviathan, par Alt236, de l’ambient-synth plein de vapeurs et de mystères, pour s’enfoncer dans les dimensions.
White Hoarhound, par Alunah, un stoner doom metal à chant féminin scandé, celtique et druidique, une énergie entièrement dédiée à la forêt.
Mass III, par Amenra, le plus millevalien des albums de post-hardcore, une litanie rituelle au Dieu-Corbeau jusqu’aux bords de l’inconscience.
Mass V, par Amenra, post-hardcore incantatoire scandé en l'honneur du Dieu-Corbeau.
Ancient Lights, par Ancient Lights, du stoner-drone mélodique des plus ritualistes pour une enfoncée enfumée dans les forêts limbiques.
The Dynamic Gallery of Thoughts, par ...and Oceans, du black metal orné de claviers de toutes parts, maléfique, mélodique et racé.
Warrior, par Anilah, du chant féminin rituel et tribal inspiré des cultures natives d'Amérique du Nord. Apaisant et hypnotique.
Planetary Confinement, par Antimatter. Jamais album acoustique au chant clair n'aura sonné si grave et si beau à la fois. Notre âme solitaire dans un monde laissé à l'abandon.
Dreams of the Sylvan Elves, par Arathgoth, un mélange entre dungeon synth et fantasy folk instrumental qui vous plongera au cœur de la forêt de la Lorien.
Fortress of the Sun, par Arborea. Du post-folk où un couple se répond de rêve en rêve, de reflet en reflet entre les branches et les chevauchées dans le soleil couchant.
Anticosmos, par Arckanum, du black métal païen, forestier, primitiviste et doom pour répondre présent à l’appel animal.
La Masquerade Infernale, par Arcturus, du métal avant-gardiste aux croisement entre black metal à chant clair, dark folk et rock progressif, porté par un chant clair en proie au délire grandiloquent, convent de sorciers, millénaire détraqué, nef des fous.
Slow Transcending Agony, par Ataraxie, du funeral doom metal lent comme l'asphyxie, profond comme les ténèbres, beau comme le désespoir.
The Untold, par Atrium Carceri, du dark ambient mélodique pour une exploration de ruines mystiques qui cachent de lourds secrets.
Alunar, par Aureole, du black metal spatial instrumental pour châteaux abandonnés dans le vide.
Ridden with disease, par Autopsy, du death metal cradingue et sabbathique pour meutes de rednecks baveux
Arrow and Orb, par Bad Braids, un chant féminin folk, intime et wiccan.
Liminoid Lifeforms, par Aidan Baker, ambient, post-rock et orchestre de chambre pour une nuit sans lune, sans fin et sans but sous la caresse des branches.
S/T, par Bardo Pond, la messe mescal-folk et psyché-drone la plus triste et la plus intronaute de tous les temps marquée par un chant féminin flottant au-dessus d'un océan de drogue.
Ancestral Star, par Barn Owl, de l’americana-drone des plus psychédéliques, pour un égarement lumineux dans les strates du monde.
V, par Barn Owl, du drone ambient psychédélique comme une ruine à fleur de peau qui cache des éveils de fantômes en extase.
Lost in the glare, par Barn Owl, l’étrangeté d’un monde qui se dissout dans le psyché-drone cristallin.
Fréquence Néant, par Baron Oufo, entre dark-ambient, drone et musique minimaliste, voyage au bout de la nuit, voyage au bout de la ruine, voyage au bout de sa vie.
Tales from the Putrid Swamp, par Bear Browler, sludgecore aux saillies doom et thrash, avec un chant alcoolisé de Tom Waits vénère.
Ardor, par Big Brave, un post-hardcore aux drones aussi profonds que mélodiques, avec un chant féminin rituel et poignant, pour se traîner jusqu’au bout de la nuit.
Tales of the Night Forest, par Black Hill & Silent Land, du post-rock sur la beauté et le mystère des grands espaces.
Black Goat of the Woods, par Black Moutain Transmitter, entre synthés à la Carpenter, musique de giallo et dark ambient, une promenade en forêt où la tension ne redescend jamais.
Midnight Flower, par Katharine Blake, du chant féminin heavenly et médiéval, pour une clairière féérique, un calme avant la tempête.
Sligo, par Blinkhorn, de la musique électronique toute en field recordings et en claviers, pour se perdre avec extase dans les sentes d’une forêt bénéfique.
Summon, par Bloody Panda, messe noire, lyrique et drone, au pinacle de la nuit.
Ultima Thulee, par Blut aus Nord, du pagan metal riche en choeurs hallucinés et en claviers spectraux, odyssée fantômatique, guerriers égarés de plus en plus loin vers l'inconnu.
MoRT, par Blut Aus Nord, entre post-black metal, indus et drone, noir, charbonneux, longue et lente messe opaque dont les accents se soustraient à la mémoire, un gueulement putride de cave et de haine.
We are, we were and we will have been, par Bong, drone-ambient à sitar, englobant, rassurant, hypnotique, qui resserre son emprise de plus en plus doucement.
Beyond Ancient Space, par Bong, du psyché-drone ritualiste à sitar, cosmique, cultiste, massif, exotique, un Grand Ancien qui se mord la queue.
Amerijuanican, par Bongzilla, du sludgecore / stoner metal enfumé, piétinant, jouissif et groovy, pour la dernière charge badass de celles et ceux qui ont survécu à tout.
Feedbacker, par Boris, l’album de drone le plus larsenisé, le plus mélancolique et mélodique de tous les temps, pour une apocalypse blanche.
Altar, par Boris & SunnO))), le meilleur du drone, de la noise et de l'americana pour une transe rituelle et mélodique, entre climax de pyramide maudite et prières apaisées
La nuit, les charrues, par Brame, post-americana grinçante, rouillée et ensauvagée.
Tenaille, par Brame, entre post-americana et field recordings, un western rural fait de friches industrielles, de trains qui passent et d'oiseaux humains qui aboient dans le silence.
Migration, par Buried At Sea, un mare de goudron drone sludgecore qui se traîne lourdement à l'infini vers la mort.
We are falling, par By The Spirits, du dark folk à la fois désenchanté, majestueux et presque martial, qui se perd dans les tréfonds de la forêt pour émettre le triste constat de la déchéance humaine.
The Undivided Light par Chaostar, une élégie lyrique pour les ballets de la cour et pour contempler la fin du mode.
Passion Rift, par Chowder, du doom metal progressif et instrumental, pour excursions lovecraftiennes en carton-pâte et cauchemars psychédéliques.
La Cassette Noire, par Clair-Obscur, l'un des cauchemars les plus dérangeants de ma collection.
Autumn, par Cold World, une grande fresque de black métal dépressif et cristallin à chant clair, jamais le désespoir n’a été aussi beau et tentant.
S/T, par Compost Golem, 15 minutes de la meilleure lourdeur que puisse offrir le black, le doom, la drone et le noise pour une rencontre avec une entité métaphysique terminale.
Monnos, par Conan, du stoner metal tout en clameurs lointaines, en batterie, en drone et en fuzz pour un moment de sword & sorcery aussi épique qu’hypnotique !
Corpo Mente, par Corpo Mente, entre opéra baroque et musique zeuhl, la bande-son d'un conte de Grimm macabre en perruque poudrée.
Broken Glass, par Crowbar, le sludgecore à son niveau de lourdeur maximum, pour un prêche punitif contre toute forme de vie.
Salvation, par Cult of Luna, un chef-d'oeuvre du post-hardcore, hurlant, introspectif, mélodique, répétitif, infini, révolté, apaisé, marin, souterrain, un rituel de souffrance et d'extase devant la beauté du monde qui meurt.
Aleph At Hallucinatory Mountain, par Current 93, du rock / americana / dark folk au chant hypnotique et rêveur pour un enfoncement ésotérique et circulaire dans un monde occulte et alchimique très personnel.
Métal, par Dark Sanctuary, du métal orchestral et gothique avec un chant féminin d’opéra pour une épopée forestière poignante.
Transilvanian Hunger, par Darkthrone, un grand classique black metal de tous les temps, pour suppliques de vampires et châteaux maudits dans d’infinies montagnes brumeuses.
Cantus, Descant, par Sarah Davachi. Une messe forestière magnifiée par des orgues éthérés.
My Firstborn Will Surely Be Blind, par Dead Raven Choir, du folk black metal guerrier mid-tempo, avec chant rauque et cuivres brûlants, pour une chevauchée céleste et catastrophique auprès du Roi-Chasseur.
Leprosy, par Death, du death metal des débuts, encore très rugueux mais déjà très technique, pour bastons décérébrées et invasions horlas !
Malkhut, par Dédale(s), un bourbier de dark ambient bruitiste et texturé, qui s'enfonce dans des territoires de plus en plus ténébreux, humides, caverneux, utérins, vers un abandon de soi et une transe horla habitées de gargouillis, de grognements et de chauves-souris toutes de malignité tressées.
Stellar, par Der Weg einer Freiheit (black metal spatial et guerrier cristallin)
Inns and Villages, par Derek & Brandon Fiechter, il en fallait un, voici un album entièrement dédié aux musiques de taverne !
Forest of Secrets, par Derek & Brandon Fiechter, voyages paisibles et pèlerinages enjoués dans une forêt lumineuse et féérique.
Songs over ruins, par Desiderii Marginis, le plaisir d'un classique du dark ambient old school !
Une belle journée, par Nicolas Dick, de l'ambient riches en nappes, en bourdons et en élégies, un long assouplissement d'un seul et même monde dans son dernier soupir.
A Night in the Woods, par Dino Van Bedt, post-americana sans paroles, avec drone et field recordings, une traversée séminale et ténébreuse de la forêt de Millevaux. Composé spécialement pour Millevaux !
Marijuana, par Dope Smoker, du stoner rock sous substances et influences sabbathiques, lourd, enfumé, dédaigneux et baveux.
Forest Echo, par Doron, un dark ambient tout en drones et en bruits blancs, peinture de la désolation sauvage.
Antlia, par Drome, un drone expérimental qui dresse tout un paysage de fermes hantées pour l’éternité.
Drowning Horse, par Drowning Horse, du sludge doom psyché caverneux et incantatoire, au fin fond de la terre avec Shub-Niggurath.
Wezen, par Alicia Ducout & autres, du folktronica médiéval entre harpes, pianos et chant elfique.
The Sachem’s Tale par Dzö-nga, du folk black metal inspiré du folklore amerindien (tribu des algonquins) alternant chant féminin éthéré et hurlé : la fragilité et la sauvagerie de la nature en plein conflit.
A Bureaucratic Desire For Extra Capsular Extraction, par Earth, les tout premiers élans du drone, massif, répétitif, lysergique, chthonien.
Hex; Or Printing In The Infernal Method, par Earth (americana dronisante et instrumentale pour western sous acide)
Primitive and Deadly, par Earth, americana-psyché-drone, aventure sous mescal dans une nature hallucinée.
Concrete Desert, une collaboration entre The Bug et Earth, deux monuments, l’un du dubstep, l’autre du drone sudiste, pour un morceau de bravoure en matière de lourdeur, d’atmosphère et de musicalité, pourriture noire, décadence urbaine, pression chthonienne et tout le toutim.
L’Âtre et l’enfant, par Edinbourg of the seven seas, une guitare folk sans voix pour des forêts mystiques à habiter vous-même.
Between Trees & Starlike par Embertides, la synthèse entre musique heavenly et dark ambient, pour un conte de fées qui dérange.
Nuclearization, par Emitremmus, du dark ambient de désolation post-atomique, quand la peur, l'espoir et l'abandon sont les seules choses qui arpentent encore nos villes.
In The Nightside Eclipse, par Emperor, du black metal symphonique de la nuit de 7ème lune, dans un chateau perdu dans les montagnes. Gorgé d'occultisme, de lycanthropie et de médiévisme.
Rutsu No Hoyo, par Empusae (dark ambient ritualiste)
Sphere from the woods, par Empusae, de l'ambient ritualiste pour un parcours animiste dans la forêt des rêves perdus.
Weiland, par Empyrium, du dark folk en noir et blanc, une sorte de moyen-âge fantasmé par les romantiques allemands, à la recherche d'une lumière dans la forêt.
Arpitanian Lands, par Enisum, du post-black metal des montagnes, animiste et sincère, qui n'oublie jamais d'être intense ou rauque
Des veines à l'eau creuse, par Enord, un dark-ambient drone avec des cuivres rituels, mantras caverneux et prières insectoïdes, marécageux et incantatoire.
Tome X, par Erang (dungeon-synth, musique médiévale, dark folk pour un monde de châteaux et de chasses)
Temple of Ancients, par Erdstall (dungeon-synth pour explorations de donjons aussi ténébreux que nostalgiques).
Hydra Lernaïa, par Eryn Non Dae, du death-metal sludge progressif, la lourdeur et la complexité incarnée, pour une ultime et respectueuse démolition du corps, du monde et de l'esprit avant la fin des travaux.
The Maniacal Vale, par Esoteric, du doom metal avec chant caverneux et guitares cristallines, un cycle interminable de réincarnations morbides et sublimées.
Embrace The Emptiness, par Evoken, du funeral doom metal monolithique, aussi rêche que cristallin, une mise en matière du désespoir.
Maar, par The Evptoria Report, la face apaisée du post-rock, une traversée en douceur de couches et de couches de mélancolie et de rêves.
Owsla, par Fall of Efrafa, du post-hardcore en plein climax, la bataille désespérée de David contre Goliath
Poisse, par Fange, sludgecore to the root.
And their masters bled for days, par Fister, un petit monument de stoner doom épique, un véritable hymne guerrier, ténébreux et western pour Millevaux.
Aokigahara, par Flowers for Bodysnatchers, dark ambient forestier à pianos fragiles.
Frjee feather EP, par Forest Swords, un post-rock dub psyché et mazouté à souhait !
Springtime Depression, par Forgotten Tomb, la perle noire du black métal dépressif et mélodique pour une excursion cauchemardesque en forêt vers cette maison abandonnée où l’on pourra tranquillement se livrer au suicide.
Flykt, par Forndom, du dark folk éthéré et paganiste au cœur des forêts glaciales du Grand Nord.
Faþir, par Forndom, du dark folk scandinave tout en chant épique couvert de brume pour une célébration des cycles fertiles et cruels de la nature.
By the throat, par Ben Frost, dark ambient, néo-classique, musique concrète, dans la neige, encerclé par les loups, ou enfermé dans un abri avec son ennemi intime.
The Divine Punishment, par Diamanda Galas, l’incantation sorcière à son pinacle.
Violet Dreams, par John Gallow, du heavy doom metal aux relents très seventies, aussi sabbathique dans les riffs que dans la voix, pour tous ceux qui rêvent de messes noires, d'horreur gothique et de sword and sorcery sans le chant rauque qui va presque toujours avec.
Death will someday set you free, par Ghostly Graves, du folk occulte pour western fantôme.
Ventre, par G-Nox, entre dark ambient, noise et musique concrète, le son humide des profondeurs intestines et sans âge.
Pentagon Black, par Goliath Bird Eater, du psyché-drone ritualiste assez facile d'écoute, une forêt de boucles en l'honneur de déités sourdes, aveugles et arachnoïdes.
Doomsdayer's Holiday, par Grails, du post-rock oriental, psyché et dronisant, tantôt mélodique, tantôt sombre, tantras d'anciens temples profanés par les racines.
Ashen Blood, par Green Druid, du stoner doom bien old school, incantatoire, fumeux et métallique pour des messes noires et des épopées hallucinogènes.
Dead in the woods, par Grey Daturas, du stoner/sludge bruitiste, instrumental et chamanique, lourd, lent, rotatif, fuzzy, décérébré, jouissif, planant.
Streetcleaner, par Godflesh, entre indus et crust, la bande-son d'un film post-apocalyptique millénariste sans pitié.
From Mars to Sirius, par Gojira, du death metal moderne, épique et tellurique, une matière lourde, noire, blanche et cosmique qui vient tout écraser sur son passage. Avec majesté.
All The Dread Magnificence Of Perversity, par Gnaw Their Tongues, post-black metal, dark ambient sadien ou torture porn, cris de souffrance, d'imploration, satanisme sans compromis, machines qui broient.
Fallow Fields, par Harrow, au croisement entre Ennio Morriconne, le post-rock et le folk black metal, une épopée mélodique et lointaine.
Lashing the Rye, par Harvestman, americana dépressive, sur la superstition paysanne et la grandeur des espaces confinés.
In a dark tongue, par Harvestman, un manifeste space folk et psyché-drone, aboutissement extra-dimensionnel d’un rituel forestier.
Trinity, par Harvestman. Du folk psychédélique sans parole au cœur des labyrinthes de la forêt et de l’âme.
S/T, par HKY, un post-hardcore lourd, noir, spatial, Ã fleur de peau : tristesse, abysse et goudron.
Cursus Impasse: The Pendlomic Vows, par Howls of Ebb, du post-death metal occulte, technique, varié en n'oubliant jamais de rester tendu, pour sabbats horlas déchaînés et massacres au fond des bois où l'on glisse sur les intestins répandus.
Open the Gates of Shambhala, par Huata, du stoner / doom / sludgecore / noise, pour une messe noire fumeuse et baveuse avec des tripes, de la drogue, du sexe et des morts-vivants !
Hugging the Earth, par Hugging, drone strident avec des infra-ondes de cordes, vaste caverne de cauchemars étroits.
~, par Iamthemorning, voix féminine, piano-cordes, le calme avant la tempête, et des nœuds de tempête au milieu du calme.
Zugzwang for Fostex, par Ian William Craig, de l'ambient bruitiste minimaliste avec un son qui part en miette, entre piano éthéré, rêve éveillé et voie ferrée abandonnée.
Fragment of Sirens, par Icos, du post-hardcore dans la plus grande tension entre lourdeur et mélodie, une âme en peine qui remonte de terre à n'en plus finir.
Den Hellige Skogs Hemmeligheter, par Im Dunkeln, un black metal païen de plus en plus atmosphérique et instrumental, tout ce qui reste des siècles après, les arbres et les mégalithes comme seuls témoins d'une époque de folie, où empires et hordes se détruisirent mutuellement.
Celestial Genealogy, Birth of a Mountain, par Innerborée, à la croisée entre post-rock, black art et doom metal, le mariage du chant de la belle et de la bête dans une nuit montagneuse et lunaire.
s/t, par Jarboe & Helen Money, le chant féminin de Jarboe, aussi désincarné qu'omniprésent, le violon d'Helen Money, parfois fragile parfois massif, le chant et la blessure du cygne dans une seule élégie.
Heart Ache & Dethroned, par Jesu, du post-indus halluciné et déchirant, pour un parcours au coeur d'une vie désespérée.
Jex Thoth, par Jex Thoth, du stoner doom metal à chant féminin incantatoire, fumeux, charnel et entêtant, une messe de la fertilité.
Duchy Rogowca, par Janusz Jurga, de l’ambient techno qui fait amplement référence aux sons de la forêt et au folklore rural le plus angoissant et hypnotique.
Metsänkulkija, par Kalmankantaja, du black metal dépressif, épique et animiste, pour une chevauchée suicidaire au fond des bois.
Nostalgia I : Bones and Dust, par Kalmankantaja, un black metal atmosphérique forestier et glacial empreint de claviers majestueux et hérissées de guitares cristallines, un parcours beau et effroyable à la fois d’une Lorien du nord gagnée aux ténèbres.
Lost Chants / Last Chance, par Kandodo McBrain, un morceau de bravoure total en matière de rock psychédélique / acid western instrumental, la plus lysergique des soupes primitives.
Time and Space, par Kaosmos, piano au fur et à mesure augmenté de réverb pour la traversée de la désolation.
Capture & Release, par Khanate, un drone sludgecore lent, criard, ensorcelé, misanthrope et désespéré. Nous ne sommes que du sang, c'est tout.
Chaos is my name, par Khlyst, du drone avec un chant féminin qui navigue entre l'extrême du rauque, du cri et du chuchotement, de la sorcellerie faite musique.
Created in the image of suffering, par King of Woman, un stoner doom avec un chant féminin incantatoire et hypnotique pour une chevauchée épique et rituelle à travers les bois.
Terraformer, par Knut, du post-hardcore post-apocalyptique de bunker, aussi lointain et noisy que superbement produit et évocateur. Une dystopie en noir et blanc. Un trip aseptisé qui vous emporte trop loin dans les coursives, avec des compagnons seulement à moitié réels.
Hyperion, par Krallice, un black metal spatial et instrumental, lumineux, intense et habité.
Static Tensions, par Kylesa, metal, hardcore, punk, stoner, sludge, héroïque et vengeur, l'album de fer et de plomb pour la dernière des expéditions punitives.
Le Mal des Ardents, par La Breiche, un dark folk qui sonne comme un western médiéval et obscurantiste.
La Violette Epineuse, un mélange de dark synth et de post-punk avec un chant féminin en français hanté, pour des cauchemars intimes au coeur d’une forêt qui nous renvoie dos à dos avec nos obsessions.
Evil Power, par Lair of the Minotaur, un death metal aussi technique bourrin et premier degré, pour corps-à -corps violents et boucheries chevalines !
Between the Earth and Sky, par Lankum, du folk irlandais entre terre et forêt, entre les légendes et le plancher des vaches, entre la beauté et l’ordinaire.
S/t, par Les Chants du Hasard, du black metal baroque entièrement joué avec un orchestre de chambre et qui alterne chant choral et hurlements maléfique pour un carnaval morbide de haute noblesse !
Les Souterrains, par L’Idiot du Village. Un bunker de dark ambiant fait de de béton, de rouille, de ténèbres et d’humanité enfouie.
Lisieux, par Lisieux, du néo-folk, une guitare entêtante, un chant féminin vaporeux, la forêt qui se referme sur elle. Bienveillante... ou non ?
Water’s Ruins par Loki Fun Lilith, du dark ambiant noisy, inondé dans une cave sous un marais sous un arbre sous une voix d’outre-tombe.
Gramarye, par Lotus Thief, un album mélangeant musique métal cristalline et chant féminin heavenly incantatoire : une ancienne messe païenne.
Wandervogel des Waldes, par Lord Lovidicus, du dungeon-synth aux accents de folk médiéval, patient, nostalgique et atmosphérique.
Deeper Woods, par Sarah Louise, du psych-folk d’une belle intensité, une expédition au cœur de la forêt en compagnies des dames qui l’habitent.
Pigs of the Roman Empire, par Lustmord et les Melvins, entre dark ambient et sludge rock, une bande-son urbaine et décadente où la terre entière ressemble au New York de 1997.
Canticles of the Holy Scythe, par Lüüp, de la musique de chambre aux influences dark folk et black metal, un palais occulte et obsédant.
Cast of Mind, par Kali Malone. Un drone extatique, un orgue endormi qui vous rêves à travers des tunnels de branchages interminables.
Démo 2013, par Mammoth Storm, du stoner doom metal épique, crado et entêtant pour les champs de bataille boueux du Ragnarok.
Mare Decendrii, par Mamiffer, du piano / ambient / post-rock / noise à chant désincarné pour une mise en lumière de la désolation.
S/T, par Mammatus, du stoner rock heavy, référentiel et psychédélique, entre morceau de bravoure sword and sorcery et parcours initiatique à travers les mondes !
Be all and end all, par Manes, du death-rock / trip-hop glacé et souterrain, au fin fond des cavernes intimes et peuplées de nos fantômes les plus glacés et promiscuitaires.
S/T, par Martyria, du dark folk horrifique médiéval et oriental, une atmosphère de plomb pour une bataille ou un fléau imminent
Remission, par Mastodon, thrashcore progressif à l'assaut des horlas les plus dantesques.
De Mysterii Dom Sathanas, par Mayhem, un album séminal du black metal, brut, liturgique, un hymne à la mort à la fois glacial et martelé.
Landscape of Descent, par David D. McIntire, du drone ambient entre caverne, pluie et bois, la musique intime de la forêt.
VII: Warmth Within Endless Emptiness, par Melanohelios, du dark ambient facile d’écoute, à la fois planant et glacé, humide et spectral.
Sleeper, par Daniel Menche, un drone fait de bourdonnement et de résonnance, mélodique et sombre pour se faire happer par un voyage nocturne.
Psychopathia Sexualis- Original Motion Picture Soundtrack, par Paul Mercer, de la musique de chambre pour perfides bals masqués.
Morphogenesis, par Mind Necrosis Factor, electro-ambient oriental, voyage exotique au cœur de l'emprise.
Parasignosis, par Mitochondrion, du post-death metal occulte, rapide, technique, enfumé et caverneux, pour des lendemains de messe noire qui dégénèrent en avènement d'Entités Mythologiques.
Dioxydes, par Mlada Fronta, entre électro minimaliste et post-indus, une excursion hypnotique dans les cités et contrées fantômes désolées où toute vie a abdiqué.
Below, par Monachus, un post-hardcore bien lourd et psychédélique, pour des cultes aux dieux-lianes et à leurs potions révélatrices des forêts inférieures.
The Song of a Long Forgotten Ghost, par Mortiis, un classique du dungeon synth, long morceau de bravoure solennel et médiéval.
Dead Men Tell No Tales, par Monarch, entre drone, extreme doom et sludgecore, une sorcière en proie à la possession, d'une lenteur à vous démembrer. Ne s'arrêtant que le temps d'un murmure de folie.
Never Forever, par Monarch, du drone-sludgecore assagi, toujours aussi pesant dans les instrus mais marqué par un chant féminin tour à tour éthéré et désespéré, une incantation de sorcellerie qui éventre la nuit.
Arriving Angels, par Helen Money, du violoncelle amplifié, sombre, beau et doom à la fois, l'orée de la forêt entre légèreté et désespoir.
Dolmen Music, par Meredith Monk, chant soprano, choeurs masculins et orchestre de chambre pour une ode destructurée aux frontières de l'apaisement, de la folie et du paganisme.
Rays of Darkness, par Mono, du post-rock quintessenciel qui migre à fleur de peau du climax émo vers une noirceur screamo et un final noisy, la métaphore des graines de ténèbres où germent, éclosent, vibrent et meurent des êtres en perdition.
The finest day i ever lived, was when tomorrow never came, par Monolithian, à la croisée du sludge, du doom et du black metal, l'album de l'abysse éructante et stupide, mer de naphte et tête emplie des remugles de Shub-Niggurath.
S/T par Monoliths, un drone doom sans parole massive et vénéneux pour rituels cosmiques à des majestés chtoniennes.
The River EP, par MonumentuM, du coldwave scandé et transi, entre baptême païen et noyades répétitives.
Anden som Gjorde Oppror, par Mortiis, un grand classique du dungeon synth, médiéval et nostalgique. Riche en ambiances sous un premier abord austère.
The Ties that Blind, par Mouth of the Architect, jamais post-hardcore n'aura sonné plus épique, plus vaste et plus immortel.
S/T, par Myrkur, du black métal avec un chant féminin cristallin et nordique, une élégie qui souffle le froid et la glace.
Truth Becomes Death, par Nadja, chef d'œuvre du drone musical pour un parcours alchimique absolu, du plus léger au plus lourd.
Sievert, par Nadja, du drone mélodique et texturé pour traverser l'hiver nucléaire.
Radiance of Shadows, par Nadja, entre drone et shoegaze, la lumière du Jugement Dernier qui progresse jusqu'à la catharsis finale.
Palingenesis, par Nebelung, du dark folk toute en mélancolie pour une ode à la nature aux accents de sanglots.
Through Silver in Blood, par Neurosis, du post-hardcore crust, indus, celtique et tribal à la pointe de la rage et du désespoir, une incantation brûlante à la colère des puissances mythologiques et viscérales qui nous assaillent de l'intérieur comme de l'extérieur.
A Sun that never sets, par Neurosis, fournaise post-hardcore, mal-être total et illumination bestiale.
The Eye of Every Storm, par Neurosis, l'aboutissement du post-hardcore, le calme avant la tempête, un calme pachydermique, extatique, rugueux, sincère et terrifiant, un ours qui lèche ses blessures avant la mort, avant le dernier assaut.
A Given to the Rising, par Neurosis, du post-hardcore sludge et massif, le plus forestier des albums de Neurosis, une chasse morbide vers le secret de l'existence.
S/T, par Neurosis & Jarboe, post-hardcore avec l'inimitable chant féminin de Jarboe, tribal, sorcier, fantômatique, électronique, hanté, culpabilisé, onirique, poétique, violent, un détour par tous les états de la vie et de la mort.
Within The Darkness Between The Starlight, par Nhor, entre piano à fleur de peau et black metal atmosphérique, un temple gothique de nature, d'émotions et de ténèbres.
Wildflowers, par Nhor, un piano solitaire pour égrainer la tristesse qui ne se tarit jamais malgré le passage des saisons.
Pyrrhula, par Nordvargr, entre dark ambient, drone et black art, au sein de cavernes vastes et profondes, au-delà du Temps, un environnement démesurément hostile.
IV, par Nors'Klh (dark ambient orchestral, black metal instrumental et torture porn).
La Haine Primordiale, par Nors'Klh, du dark ambient martial toute de fureur rentrée qui orchestralise la montée en puissance du mal.
Origine(s) part 1, par Nors'Klh (ambient orchestral, lyrique et exotique pour la décadence des grandes civilisations)
Of roots and flesh, par Northern Oak, un folk-pagan metal tout de cornemuse, de flûtes, de brames et de riffs hérissé.
Primeval Forest Hymns, par Nubiferous, du dark folk instrumental rythmé par les cors, les percussions tribales et les sons de la forêt, inquiétant, englobant et authentique.
Courses, par Ô Paon, de la post-pop désincarnée avec un chant féminin en français, juvénile, gracile, confinant à l'abstrait, histoires tristes, belles et sans fil de notre monde qui part à vau-l'eau.
Phillharmonics, par Agnes Obel, un piano-voix pour chanter les derniers et les plus fragiles des grands espaces, et les histoires minuscules qui s'y tapissent.
Eye-tree-Pi, par Obiat, du stoner metal à chant clair épique, mazouté et hallucinogène, guerrier et contemplatif à la fois, désertique et labyrinthiquement touffu.
Tribute to Krzysztof Penderecki: Passio et mors Domini nostri Jesu Christi secundum Lucam, par Of Darkness, la collision de la musique classique sacrée, du doom et du black metal pour un tableau infernal et hanté.
Selected Organ Works, par øjeRum, un orgue soliloque pour une ambiance de recueillement, de solitude et de pluie.
Dagian, par Old Forest, du black metal atmosphérique et forestier pour le souffle maudit des grands espaces.
Seminar III: Zozobra, par Old Man Gloom, du post-hardcore glauque, l'évasion des singes dans l'obscurité d'un laboratoire aux cages ouvertes, expériences, morsures, contamination, haine, vengeance.
Ladoga, par Olhava, du black metal atmosphérique à la croisée du post-rock pour une charge émotionnelle à l’occasion de la dernière chasse sauvage.
Pilgrimage, par Om, du doom / folk à chant clair, ritualiste, mystique et cyclique, pour un séjour dans les dédales de la raison et de l'égrégore.
Geisterstadt, par Omega Massif, un post-rock lourd, triste et urbain pour une soirée de fin du monde dans une ville fantôme.
Open Tomb, par Open Tomb, du sludgecore down-tempo lourd, criard, suicidaire et jusqu'au-boutiste
My arms, your hearse, par Opeth, du death-doom metal atmosphérique et gothique, qui fusionne lourdeur et mélancolie, agression et mélodie, la peau et l'écorce, les larmes et l'acide.
Avant le silence, par Orbes, une nappe d’orgues spectrale à n’en plus finir.
Gran Poder, par Orthodox, du doom metal avec un rare chant clair, entre drone et liturgie, une cloison étouffante pour icônes salies.
Dreaming in earth, dissolving in light, par Oureboros, du dark-ambient/electro entre ombre et lumière, soleil vert et humidité.
Affliction, Endoctrine, Vertigo, par Overmars, du post-hardcore nihiliste, entre Tom Waits sous LSD et une crieuse de désespoir, entre rêve et cauchemar, entre la fleur et la lame.
Born Again, par Overmars, du post-hardcore / sludgecore / dark-ambient, la chute hurlante, puis les souterrains, royaume des ténèbres, de la souffrance et des bourreaux.
The silence in our throats will beckon the thaw, par Pelican, un album-monument de post-rock lesté de plomb et pourtant en perpétuelle ascension, un trip sous acide mystique.
La imposibilidad de tu nombre, par Peregrino, la dernière ligne de piano quand tout s'arrête.
All Towers Must Fall, par Phragments. Dark ambient pour monde en friche où sourd une menace industrielle.
Nag Bdud Ceremony, par Phurpa, des chants bouddhistes tibétains, d'une voix inhumaine et monocorde, de profonds chants de basse qui résonnent à travers la moelle, une muraille sonique transcendante, psychotrope.
Swarth, par Portal, du death metal occulte enfumé jusqu'à l'os, charriant le remugle, l'ombre méphitique, frénétique et baveuse de Shub-Niggurath en personne.
To the nameless dead, par Primordial, pagan metal révolutionnaire pour combattre au soir de la chute de Rome.
A Sigur Rós tribute, par Project Múkk, un instant de grâce entre folk, electro et post-rock.
Pyramids, par Pyramids, du black metal étouffé avec un chant clair éthéré, étrange et déstabilisant.
Veiled in Flora, par Quercus Alba, de la musique de chambre toute en cordes pincées pour le dernier printemps avant la fin des temps.
Misanthropic Alchemy, par Ramesses, du stoner doom frontal et chimique pour bouillon de culture occulte !
Circular Time, par Ramleh, du post-rock / noise / americana / psyché-drone / power electronics chamanique et intense et circulaire et lourd et ensorcelé.
Raum Kingdom, par Raum Kingdom, du post-hardcore progressif avec chant hurlé et chant clair, pour une révolte totale contre l'inéluctable.
Exilé, par Regarde les Hommes Tomber, du metal noir / screamo qui dépeint la toile du Jugement Dernier.
Steve Reich : Drumming, par So Percussion, une pièce de percussions sur une partition minimaliste, un parcours dans des villages, des maisons et des labyrinthes de bois circulaire, hypnotique, interminable.
Tactile Ground, par Robert Rich, de l’ambiant microtonal pour un monde du silence riche d’une vie aussi apaisante qu’angoissante.
Primal Sphere, par Robedoor. Entre psyché-drone et power electronics, une messe noire à la recherche de l’antimatière.
Myrra, Mordvynn, Marayaa, par Rorcal, post-hardcore tellurique et baleiner, vingt mille lieues sous les mers et sous la terre.
Créon, par Rorcal. Le métal noir de l’Apocalypse.
Anro, par Sachiko, de la musique tribale ritualiste pour un trip chamanique qui commence mal et qui finit complètement de travers.
So Numb, par Sannhet, du post-rock gothique et minéral pour lendemains qui pleurent et champs de ruines en mouvement.
Bells, par Hiroki Sasajima, de l'ambient pour feu de camp, confidences et rêves éveillés, à base de bourdons et de field recordings, au final intersidéral.
Refuse; Start Fires, par Scorn, dubstep sombre aux catalepsies jazzy, amas de tourbe noire de plus en plus englouti dans les marécages.
The Earth wants us dead, par Sea of Bones, un post-hardcore / sludge écrasant pour illustrer la colère toute-puissante de la forêt. Avec une deuxième partie toute en dark ambient pour les funérailles de l’humanité sous l’humus.
Imihs, par Shelving, post-rock aux influences kraut, une aventure au bout de la nuit, au bout des rêves, au bout des montagnes.
The Witch Hammer, par Shinjuku Thief, un dark ambient orchestral et gothique pour châteaux hantés, forêts maudites et spectres livides.
Un moment d’égarement, par Sholari111. De la musique de chambre avec un piano fataliste pour forêts humides et hantées et parfois quelques grésillements d’égrégore.
Tristan Perish : Surface Plane, par Vicky Show : du piano minimaliste et funambule, comme une araignée sur la rosée.
Venom, par Sister Iodine, de l’indus-noise à l’ambiance glaçante pour des friches hantées et des horreurs métalliques.
Death, Pierce Me, par Silencer, du black metal dépressif avec un chant hurlé sorcier et dément, un voyage au bout de la nuit depuis le fond du gouffre.
Stormcrowfleet, par Skepticism, doom metal chthonien pour Entités Mythologiques.
Ordeal, par Skepticism, funeral doom metal orchestral pour angoisses abyssales et majestueuses.
Bayou Perfume Advert, par Skullflower, un drone oriental et westernisant, tropical et mystique, en crescendo répétitif, pour fumeries d’opium et poupées vaudou.
The Magician, par Skullflower, un mur de drone forestier et de noise ancestral sans aucune nuance
Dopesmoker, par Sleep, un monument du stoner doom metal, caravane processionnaire des mangeurs de lotus au cœur d'un pèlerinage halluciné de lourdeur.
The storm bells chime, par Sol, entre dark ambient et gothique, le dialogue entre un ange et un bûcheron avec en fond la tristesse du piano et l'écorce des guitares.
Deconstruction of the World, par Sophia, du dark ambient orchestral pour le jour de sortie de l’abri antiatomique.
An Eternity of Solitude, par Sorrow Plagues, du black metal dépressif et shoegaze, avec un piano cristallin et un chant black éthéré et lointain, un souffle atmosphérique et forestier.
Boued Tousek Hag Traou Mat All, par Stangala, du stoner doom métal celtique, un véritable morceau de bravoure aussi druidique que fuligineux !
Not listening, par STBL, un drone tout en échos fuyants pour des réalités qui se dérobent infiniment.
Transcontinental Collaboration, par Sterile Garden & Les Horribles Travailleurs, du dark ambient post-industriel pour usines fantômes et ateliers clandestins
Never were the way she was, par Colin Stetson & Sarah Neufeld. Un sax, un violon, un domaine forestier étrange, immersif, total.
Basement Apes Vol.1, par Sunwatchers, la circularité psyché-jazz, la transe chamanique, le non-lieu cosmique
Almost Invisible, par Subarachnoid Space, le pinacle du psyché-drone pour l'exploration infinie d'un temple sonique voué au dieu du mescal.
More Constant than the Gods, par Subrosa, un doom metal aux accents stoner et à la production claire, emmené par un chant féminin hypnotique, pour les soirs de tristesse et de batailles incantatoires, lourdes, narcotiques et triomphantes.
00Void, par SunnO))) (drone tellurique et terminal)
Black One, par SunnO))), du drone / post-black metal à écouter le corps dans l'humus, le visage contre l'écorce, le cœur dans la peur, l'album des débuts primordiaux de Millevaux.
When i die, will i get better ?, par Svalbard, un métal noir à chant féminin alternant le clair et le hurlé, poussé par des thématiques de souffrance des femmes, un cri de détresse incantatoire et mélodique parfait pour un climax tout en émotions.
Great Annihilator, par Swans, du post-punk / dark folk qui brosse le portrait d'une apocalypse aussi intime que globale.
Rust, par Swarm Intelligence, de l’électro-drone-noise mélodique à mi-chemin entre la décrépitude et l’extase.
Auk / Blood par Tanya Tagaq, entre chant inuit chamanique revisité et violons à fleur de peau, entre l’émerveillement et la terreur.
Rampton, par Teeth of Lions Rule the Divine, du doom-drone haineux marqué par une batterie martiale et une fuite en avant vers le bruitisme, musique des fanatiques en robe noire, fascination pour la mort.
Aeon, par Terra Sancta. Le dark ambient de la désolation et de l’hiver nucléaire.
Self, par Terzij De Horde, post-black metal / screamo sur la rage de vivre et la perte totale de contrôle du moi.
The Pomegranate Cycle, par Textile Audio, un opéra intimiste et contemporain, série de vies croisées tragiques et quotidiennes, fragiles comme des biches, dont la nature est témoin.
Weighing souls with sand, par The Angelic Process, du black metal / shoegaze à chant clair, violent, beau et triste à la fois.
Everywhere at the end of time, par The Caretaker, une épopée sonore sur l’oubli, à base de vinyles de la Belle Epoque, de plus en plus scratchés et déformés, une œuvre belle de bout en bout, mais de plus en plus éprouvante au fur et à mesure que les souvenirs, la raison et le sentiment de sécurité s’effacent. Un parcours poignant à la fois apaisé et angoissé par des intermèdes de nostalgie heureuse.
Conqueror, par The Gates of Slumber, du métal heavy, doom, stoner, épique pour une ambiance sword and sorcery à la fois sombre, batailleuse, occulte et sanguinolente !
Al-Azif, par The Great Old Ones, du post-black metal lovecraftien intense et mélodique, parfaite mise en horreur des Entités Mythologiques
Through Darkness and Light, par The Hourglass, du metal symphonique et électronique avec un chant féminin soprano irréprochable, pour climax épiques et montées en puissance héroïques.
Dommedagsnatt, par Thorr’s Hammer, l’apocalypse doom metal avec le chant féminin le plus guttural de tous les temps.
Lost Shadows: In Defence Of The Soul (Yanomami Shamanism, Songs, Ritual), recorded by David Toop in 1978, une collection impressionnante de rituels chamaniques pour exorcismes de horlas mouvementés !
Perfection & Permanence, par Trepaningsritualen, musique indus badante martelée par des basses et une lointaine voix gutturale omniprésent : le son d’un Berlin apocalyptique.
Tungunska, par The Wonders of Atomic Mutation, une pièce entre ambient drone, americana et dungeon synth qui vous transportera dans un hiver nucléaire de toute beauté.
Rising Of Yog-Sothoth : Tribute To Thergothon, une cohorte funeral doom en procession lente, baveuse et caverneuses vers les cryptes de la mort décérébrée et chthonienne.
II, par Toundra, post-rock épique et forestier.
Grote Mandrenke, par Troum, de l'ambient orchestral et drone, spectral, caverneux, infini et introspectif.
Symballein, par Troum, l'ambient drone d'un monde spectral, ou voix, atmosphères, terre et mer se confondent dans un flou lointain.
Snailking, par Ufomammut, du stoner doom metal, psychédélique, électro et bruitiste, une spirale de décantation dans les bras graisseux de l'infini Roi Ver.
Svidd Neger OST, par Ulver, du sympho-electro-jazz pour une longue conversation avec la nuit.
Silencing the Singing & Silence teaches you how to sing, par Ulver, dark ambient bruitiste de cabane au fond des bois, au fond de la nuit.
Messe I.X-VI.X, par Ulver : quand le sacré se mêle au glauque et au nostalgique dans une œuvre électro-lyrique.
The Hunt, par Ulvesang, un dark folk tout de guitares sèches tendus, un voyage initiatique d’une grande majesté où dort une sombre menace.
Ritual Music for the true clochard, par Urfaust, un black metal aux accents thrash pour un chant de colère frustre et révolté à base de bastons et d’égorgements dans les bois.
Rossz Csillag Alatt Született, par Venetian Snares, du drum and bass symphonique, musique pour combats épiques et post-Renaissance
The Black Flux, par Virus, entre black metal à chant clair sous zéro absolu, post-punk solidifié et jazz martial, une longue incantation nihiliste et raffinée qui traverse la moelle.
A Grave is a Grim Horse, par Steve Von Till, de l'americana forestière et résignée, les confessions d'un bûcheron perdu à jamais.
Tourmente I, par Westwind, le dark ambient de la ruine. Riche, varié, toujours mélodique et à fleur de peau. Un monde de choses détruites dans un désert d'hommes.
Revenant, par Widow’s Weeds, de la musique heavenly pour rêver dans une forêt féérique où plane une sourde menace.
S/T par Winslow, de l’americana mélancolique, belle et inquiétante pour un voyage dans des bivouacs de lourds souvenirs.
Eating or Vomiting Its Tail, par Johan G. Winther, entre power electronics, drone et americana, de plus en plus loin en perdition volontaire parmi les arbres, en communion avec les esprits et les monstres, les cycles se répètent.
Screech Owl, par Wold, du black metal presque instrumental, drone et bruitiste, pour s'enfoncer dans un brouillard de plus en plus déchiré. Attention, la première piste est plus harsch que la suite.
Hypnos / Flame, par Chelsea Wolfe. Une mélopée lynchienne aussi suave que fantomatique, aussi belle que flippante, entre pop, folk et gothique qui se seraient mélangés jusqu’à l’ivresse.
Abyss, par Chelsea Wolfe, du dark folk gothique embaumé d’electro, avec un chant féminin sorcier qui nous emmène loin dans les ténèbres, la souffrance et la beauté.
Dwelling In A Dead Raven For The Glory Of Crucified Wolves, par Wolfmangler, du drone dark folk riche en cuivres et en chant sinistre, à la fois murmuré et grogné, pour une chasse funèbre entre chiens et loups.
Void, par Wolvennest.
Tout le maelström hypnotique de la totalité forestière est concentré dans cet album rituel entre psyché-drone mélodique et blackgaze ethéré.
Vortex, par Wolvennest, un album de psyché-doom absolument fumeux et ritualiste, à la gloire de Shub-Niggurath et des gestes épiques de fin du monde.
Black Cascade, par Wolves in the Throne Room, black metal américain spatial, ambient, symphonique, pour une plongée épique et nostalgique dans les forêts du nord.
Celestite, par Wolves in the Throne Room, space ambient des explorations lointaines et terrifiantes à l'intérieur de soi-même et de la forêt.
Come the Thaw, par Worm Ouroboros, musique gothique avec guitares tantôt classiques tantôt doom, autour du chant fragile d'une biche qui n'en finit pas d'attendre le dégel.
Subliminal Genocide, par Xasthur, black metal dépressif et shoegaze, une peinture des limbes entre ciel et enfer qui se complaît dans la souffrance, y trouve son lit et sa catharsis.
Ausserwelt, par Year of No Light, départ pour l'île des morts à bord d'un post-hardcore sans parole.
What has become of the one i love ?, par Yseulde, du post-americana lunaire et lo-fi pour un feu de camp introspectif à l'infini.
Carboniferous, par Zu, du math-rock jazzy et noisy, primitif, sauvage, insectoïde, frontal, instrumental.
Et aussi, des clips vidéo :
Berserk, par Euphonik (rap écorché, théâtre buto, emprise placentaire, lac et forêt immersive)
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Salut, je me suis inscrit sur le forum spécialement pour ce topic.
Le travail de recherche de musiques est un travail passionné. Il apparaît que le parti pris est de privilégier les artistes indépendants, et je ne serais pas surpris que vous soyez un amoureux du site Guts of darkness, les archives du sombre et de l'expérimental. De mon ressenti, le forum propose davantage une collection étendue de références intellectuelles plutôt qu'un outil pour le prêt-à -mener. Les ressources sont soigneusement présentées, mais la démarche ne répond pas à mes attentes.
Je suis déstabilisé, parce que j'ai un référencement musical inversé au vôtre. Je n'utilise que des musiques de jeux, c'est-à -dire des thèmes pensés pour le jeu et pour l'ambiance. Éventuellement, j'utilise des musiques de films et, concernant la musique indie, j'utilise tout juste un seul morceau de Lustmord. Je fais le tri, en sachant que tous les morceaux d'un album ne peuvent pas convenir. Je classe : "voici pour les combats épiques, pour les combats à tensions, les scènes d'actions, les enquêtes, les explorations stressantes, les rencontres, la vie sur le camp, les événements...". C'est comme ça que je m'y retrouve. Aussi, j'adopte une approche minimaliste : je ne recherche pas l'étendue des références, mais j'essaie de minimiser les meilleures. Je n'obtiens satisfaction que lorsque je n'ai plus rien à soustraire.
Pour réunir de nouvelles trouvailles auditives, écouter des milliers de musiques ne m'impressionne pas, à condition qu'il y ait la promesse d'un morceau susceptible de me convenir. D'albums d'experimental à albums de dark ambient, je n'ai pas cette promesse. Même si je suis préparé au fait que je vais écouter davantage de musiques moins mélodiques, "monolithiques" (1 note continue), ou avec des voix... Je suis découragé face à ce que j'y gagne au fur à mesure de ma progression : c'est à dire rien, ou pire de l'ennui. J'aurais aimé trouvé sur ce forum une transparence directe de secrets de MJ, sans entretenir de faux espoirs devant leurs collections impressionnantes. Oui, les "playlists' proposées en sujet épinglés sont impressionnantes, mais à mes yeux superficielles. Quelles sont les musiques que les meneurs utilisent réellement pour Millevaux ? Quelles sont leurs compilations de musiques, et non pas leurs compilations d'albums ? Quels sont leurs best-of, leurs top 10/20/30/40/50 ? C'est ça, que je recherche, malgré notre approche différente de la musique de jeu de rôle.
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Bonjour Eoptera !
A. Merci pour ton intérêt et pour ce retour,
B. Oui, je connais et j'apprécie beaucoup Guts of Darkness, site que j'ai écumé pendant un temps pour me faire ma culture musicale. J'ai d'ailleurs plus tard eu l'honneur de voir mon recueil Musiques Sombres pour Jeux de rôles Sombres chroniqué sur ce site.
C. Il semblerait en effet qu'on n'ait pas la même approche de la sonorisation en jeu de rôle [bien que j'ai pu en être plus proche par le passé], que ce soit sur le format (pistes isolées vs albums entiers) ou sur les genres musicaux.
En faisant ces playlists, je n'ai pas cherché à convenir à tout le monde, j'ai, assez égoïstement je dois bien l'avouer, présenté la méthode qui me convient le mieux : des albums homogènes sur toute leur longueur (en gros un album a pour moi le même usage qu'une piste isolée en a pour toi ; j'ai exclu certains albums qui me plaisaient beaucoup mais qui avaient une ou deux pistes en rupture de ton), et une certaine quantité car comme je joue beaucoup à Millevaux, j'ai besoin de varier, et aussi d'être surpris parce que j'écoute. C'est aussi je pense adapté à une maîtrise tournée vers l'impro, où j'ai besoin d'une grosse palette pour avoir toujours la musique appropriée au moment. Donc tous les albums épinglés sont par moi utilisés ou susceptibles de l'être un jour ou l'autre.
D. Si je devais te proposer quelque chose qui te convienne mieux, je dirais de t'intéresser à la playlist du scénario Mildiou. Elle est déjà plus courte, elle est resserrée en thématique, mais reste variée en genres musicaux et donc en ambiances.
Pour connaître la meilleure piste de chaque album, il suffit d'aller voir l'album, en général les fans précisent en commentaire quelle est leur piste préférée.
E. Bien entendu, si d'autres MJ de Millevaux surveillent ce topic, nous serons ravis d'avoir leurs recommandations qui peuvent être différentes des miennes.
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Merci d'avoir répondu rapidement !
J'ai parcouru le document Musiques Sombres pour Jeux de Rôles Sombre, et l'introduction m'a aidé à comprendre la démarche. J'ai relevé l'objectif explicite de rechercher la terreur, et les descriptifs "comme au cinéma" ont répondu à mes attentes suivant la promesse "la peur comme au cinéma". Aussi, je m'intéresse à ce jeu d'auteur en cherchant à déterminer dans quelles mesures il serait possible à la fois de "faire chier dans son froc", et de permettre de pouffer, aboyer, faire passer du pop-corn...
Implicitement, la musique en partie devrait être inhérente et conforme avec une façon particulière de mener : peu de lumière, pas de chips, pas de jeux de mot... La musique expérimentale viendrait accompagner une nouvelle expérience de jeu de rôle. Une expérience plus rigide, froide et mature, peut-être au détriment du fun recherché dans les parties traditionnelles. En tant que meneur, tu te nourrirais de peurs différentes en parvenant à laisser une marque de dents sur le cou des victimes, marque psychique entretenant un souvenir intimidé par un auteur accompli.
-> Je précise que je suis conscient de prêter des intentions erronées. Même si je voudrais résonner par analyse, il s'agit d'une interprétation limitée, tout juste ponctuée par une vieille expérience où j'ai participé à une de tes parties (sans musique) lors d'une convention en 2008.
Sans savoir réellement dans quelles mesures elles s’alignent aux différents meneurs de la gamme, mes intentions sont de vouloir laisser aux joueurs le souvenir de m'avoir apporté du rire, d'avoir créé un lien complice, qu'ils sachent qu'ils m'ont amusé en retour. Je cherche à leur faire ressentir qu'une partie de jeu d'horreur puisse être réussie sans que tout repose sur mes choix et mes goût. C'est pourquoi je ne laisse que peu de place à la musique inaccessible, en plus du fait que je sois allergique au metal ou à l'accoustic.
Néanmoins, cette porte musicale fermée a eu pour avantage de me motiver à écouter le reste des nombreuses propositions d'albums pour Sombre et Millevaux. Il s'est notamment passé que j'ai découvert l'artiste Ben Frost, pour qui j'ai voulu explorer toute la discographie. Au final, j'ai retenu 3 morceaux pour expérimenter une sonorité davantage portée sur le noise organique, et peut-être lasserais-je de la place pour d'autres progressivement. Mais, en définitive, j'ai surtout retenu l'OST de Rainbow Six: Siege, dont Ben Frost est co-compositeur.
Pour la suite, j'essaierai de nouvelles choses par épanouissement évolutif. Les parties à venir me guideront.
En attendant, je surveille mes notifications s'il y a de nouvelles références en réponse à ce topic ^^
Au plaisir de l'échange.
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A. C'est évident que si on veut mener, notamment de l'horreur, de façon premier degré, en immersion, les conseils de Musiques Sombres pour Jeux de Rôles Sombres s'appliquent tout particulièrement.
B. Merci de me rappeler qu'on a déjà joué ensemble ! Si tu peux me retrouver le nom de la convention et de la partie, j'en serais ravi.
C. Je crois pour autant, qu'il s'agisse de Sombre ou d'un autre jeu, qu'on peut faire de l'horreur avec des moments de second degré, comme tu le précises, et ça m'arrive aussi de le pratiquer avec délice. Mais en effet, si l'on utilises des pistes de mes playlists, il faut soit le faire en discontinu pour laisser des respirations propre au rire méta, soit utiliser des pistes ironiques ou humoristiques.
Tales from the Putrid Swamp, par Bear Browler, sludgecore aux saillies doom et thrash, avec un chant alcoolisé de Tom Waits vénère.
Ridden with disease, par Autopsy, du death metal cradingue et sabbathique pour meutes de rednecks baveux
Evil Power, par Lair of the Minotaur, un death metal aussi technique bourrin et premier degré, pour corps-à -corps violents et boucheries chevalines !
Conqueror, par The Gates of Slumber, du métal heavy, doom, stoner, épique pour une ambiance sword and sorcery à la fois sombre, batailleuse, occulte et sanguinolente !
Bon, c'est du métal et donc ce n'est pas dans tes cordes, je l'avoue. Pour citer un album chroniqué dans Musiques Sombres (que je dois rajouter à sa playlist quand j'en aurai le temps), l'électro débile et creepy d'Especially Likely Sloth (ma piste préférée : Mouthful of Pirates)
D. Il y a un certain nombres d'albums dans la playlist Millevaux qui sortent du registre des musiques lourdes ou des musiques sans chant. Notamment parce que l'horreur n'est pas la seule émotion que je cherche à susciter quand je maîtrise Millevaux, surtout avec des jeux comme Marchebranche ou Inflorenza où les situations épiques, tristes, poétiques ou contemplatives ont toute leur place, ou encore parce que certains de ces albums avaient le potentiel d'instiller une ambiance de peur et de malaise. Je te les ai regroupées :
Souvenirs d'un Autre Monde, par Alcest, l'élan vital du black metal dans une post-pop éthérée, ode vibrante à la nature et à l'enfance.
Warrior, par Anilah, du chant féminin rituel et tribal inspiré des cultures natives d'Amérique du Nord. Apaisant et hypnotique.
Planetary Confinement, par Antimatter. Jamais album acoustique au chant clair n'aura sonné si grave et si beau à la fois. Notre âme solitaire dans un monde laissé à l'abandon.
Fortress of the Sun, par Arborea. Du post-folk où un couple se répond de rêve en rêve, de reflet en reflet entre les branches et les chevauchées dans le soleil couchant.
Arrow and Orb, par Bad Braids, un chant féminin folk, intime et wiccan.
Midnight Flower, par Katharine Blake, du chant féminin heavenly et médiéval, pour une clairière féérique, un calme avant la tempête.
Corpo Mente, par Corpo Mente, entre opéra baroque et musique zeuhl, la bande-son d'un conte de Grimm macabre en perruque poudrée
Aleph At Hallucinatory Mountain, par Current 93, du rock / americana / dark folk au chant hypnotique et rêveur pour un enfoncement ésotérique et circulaire dans un monde occulte et alchimique très personnel.
Flykt, par Forndom, du dark folk éthéré et paganiste au cœur des forêts glaciales du Grand Nord.
Lashing the Rye, par Harvestman, americana dépressive, sur la superstition paysanne et la grandeur des espaces confinés.
~, par Iamthemorning, voix féminine, piano-cordes, le calme avant la tempête, et des noeuds de tempête au milieu du calme.
Lisieux, par Lisieux, du néo-folk, une guitare entêtante, un chant féminin vaporeux, la forêt qui se referme sur elle. Bienveillante... ou non ?
Mare Decendrii, par Mamiffer, du piano / ambient / post-rock / noise à chant désincarné pour une mise en lumière de la désolation.
s/t, par Jarboe & Helen Money, le chant féminin de Jarboe, aussi désincarné qu'omniprésent, le violon d'Helen Money, parfois fragile parfois massif, le chant et la blessure du cygne dans une seule élégie.
Dolmen Music, par Meredith Monk, chant soprano, choeurs masculins et orchestre de chambre pour une ode destructurée aux frontières de l'apaisement, de la folie et du paganisme.
The River EP, par MonumentuM, du coldwave scandé et transi, entre baptême païen et noyades répétitives.
La Haine Primordiale, par Nors'Klh, du dark ambient martial toute de fureur rentrée qui orchestralise la montée en puissance du mal.
Origine(s) part 1, par Nors'Klh (ambient orchestral, lyrique et exotique pour la décadence des grandes civilisations)
Courses, par Ô Paon, de la post-pop désincarnée avec un chant féminin en français, juvénile, gracile, confinant à l'abstrait, histoires tristes, belles et sans fil de notre monde qui part à vau-l'eau.
Phillharmonics, par Agnes Obel, un piano-voix pour chanter les derniers et les plus fragiles des grands espaces, et les histoires minuscules qui s'y tapissent.
Nag Bdud Ceremony, par Phurpa, des chants bouddhistes tibétains, d'une voix inhumaine et monocorde, de profonds chants de basse qui résonnent à travers la moelle, une muraille sonique transcendante, psychotrope.
A Sigur Rós tribute, par Project Múkk, un instant de grâce entre folk, electro et post-rock.
The storm bells chime, par Sol, entre dark ambient et gothique, le dialogue entre un ange et un bûcheron avec en fond la tristesse du piano et l'écorce des guitares.
Great Annihilator, par Swans, du post-punk / dark folk qui brosse le portrait d'une apocalypse aussi intime que globale.
The Pomegranate Cycle, par Textile Audio, un opéra intimiste et contemporain, série de vies croisées tragiques et quotidiennes, fragiles comme des biches, dont la nature est témoin
A Grave is a Grim Horse, par Steve Von Till, de l'americana forestière et résignée, les confessions d'un bûcheron perdu à jamais.
Come the Thaw, par Worm Ouroboros, musique gothique avec guitares tantôt classiques tantôt doom, autour du chant fragile d'une biche qui n'en finit pas d'attendre le dégel.
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Reflets de sons
Claude Féry nous explique comment il sonorise ses parties de jeu de rôle dans la forêt de Millevaux.
US Connewitz, cc-by-nc, sur flickr.com (photo de la chanteuse Chelsea Wolfe)
Je ne suis pas adepte des listes, recommandations et règles.
Quoique je dispose d’une bonne mémoire, lors de mes parties l’atmosphère doit être dominante.
M’attarder sur point ce serait rompre une forme de fluidité.
En jeu, je m’efforce de me concentrer sur les personnages, les histoires qui se tissent entre eux.
Je souhaite, en tant que Garde Forestière, instiller une ambiance, une atmosphère à ma table.
De fait, je joue avec un support musical depuis 1989. Toutefois, l’importance de la musique en jeu a varié.
Tout d’abord ce fut un fond musical, un cachet, que j’apposais à mes parties.
Puis les choix musicaux se sont imposés en lien avec la préparation des parties lorsque j’ai entrepris une longue campagne de Rêve de Dragon.
Dorénavant, ma préparation des parties se borne souvent à des recherches iconographiques et sonores.
Ma discothèque est relativement conséquente. Mais ma démarche ne consiste plus à dénicher un album dans le ton que j’envisage pour la partie.
Maintenant, j’écoute en boucle plusieurs albums dont la tonalité, les paroles, les voix m’invitent à un voyage immobile.
Parmi ces écoutes, une plage se détache et m’aura porté suffisamment loin pour qu’elle soit le vecteur principal de ma prochaine session.
Les autres, au travers de passages particuliers, clairement identifiés, interviendront pour provoquer une rupture de ton.
Lorsque la partie débute, après une minute de silence, je lance mon vecteur d’ambiance.
Je le conçois comme un élément du décor, au même plan que les photographies que j’ai sélectionnées ou les description que je livrerai aux joueuses.
Aussi, le niveau sonore, la pression acoustique qui règne dans notre salle de jeu est importante.
Elle est déterminée à l’avance pour que chacune des joueuses puisse percevoir la musique retenue comme je l’ai entendue auparavant.
Parfois, je dois forcer la voix, parce que la pression qu’exerce le décor l’impose, à d’autres moments, je réduit la pression acoustique ou interromps la diffusion.
J’utilise trois applications distinctes de diffusion, ainsi que mon téléphone portable, pour gérer la diffusion de l’axe principal et le chevauchement avec les autres éléments sonores retenus dont j’ai pareillement calibré le niveau de pression acoustique.
J’utilise ainsi des collectages sonores réalisés par Yannick Dauby, Stéphane Marin ou d’autres, d’une grande clarté et d’une grande fidélité (enregistrement 3D). Ces morceaux interviennent comme des figurants, comme des dialogues qui roulent à mesure que l’action se déploie. Si je ne n’écris plus de scenarii au sens classique, je rêve des histoires parallèles que me susurrent ces musiques.
En jeu, alors que je j’improvise selon les réactions des joueuses, je libère ces reflets d’anciens rêves et les agrège à l’histoire que nous tissons ensemble.
Ce dispositif est assez exigeant, mais je trouve qu’il permet de dégager une atmosphère riche et favorise une grande immersion de l’ensemble des joueuses, moi y compris.
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