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Playtest 7 – chez (un autre) Mehdi – janvier 2017
Allez, je rempile. Une semaine pile-poil après la partie chez Axel, la même chez Mehdi (un autre Mehdi, pas celui du playtest 4).
Nous fumes cinq joueurs inscrits, mais par une défection de dernière minute (une sombre histoire de crémaillère, don't ask), nous nous vîmes quatre en arrivant au port. Un poil chiant niveau playtest car j'aurais bien voulu me retrouver dans la même configuration que chez Alex (ça aurait été pratique pour comparer), mais pas un énorme souci non plus. C'est prévu par le scénar.
Comme il y a une semaine, un petit Dracula en Zéro pour se chauffer. Une de mes meilleures parties à quatre joueurs : début pépère, mais finish de fôôôlie. Excellent ! L'équilibrage m'a semblé meilleur que la semaine dernière et j'ai définitivement validé le gain de temps en ouverture. Deux bons points.
Ensuite, le gros morceau : playtest horreur gothique en Classic avec Mehdi, Yoann, Adrien et Sylvain. Le même Sylvain que j'avais eu à ma table il y a des éons pour un quickshot oriental. C'était il y a looongtemps (2012, putain), mais son visage me disait encore un petit quelque chose.
Trèèès bonne partie. Plein de roleplay, plein de drama, quelques inserts horrifiques bien cool, un climax qui dépote. Malgré le cast réduit, j'ai validé l'essentiel des ajustements réalisés depuis la partie chez Axel. Encore quelques petits trucs à revoir, mais c'est de l'ordre du micro détail. Le scénar est calé et ça me fait bien plaisir. Ce fut un gros boulot !
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Hier soir franche réussite avec le scénar Une Nuit sans Eté du Sombre 7. Une séance intense (3h de jeu, des joueurs très impliqués dans leurs persos, et la qualité des pré tirés y est pour quelque chose). La partie mélo a fonctionné à plein régime, et il y a eu des révélations multiples, plutôt bien amenées. Il n'y a que Claire qui n'a pas réussi à débloquer un peu d'adré..
J'ai eu la main un peu lourde sur la distribution des séquelles, j'ai failli loupé la partie survival avec un cast quasi tous fous...Spoiler :
C'est Mary qui est devenue l'Enfant des Ténèbres. Un final dans la chambre de Byron où les PJ se sont entretués. Byron, complètement mégalo pense qu'il peut contrôler ses démons et se rue sur Claire pour la sacrifier avec sa canne épée. Shelley, qui s'était rapproché d'elle tente de s'interposer mais Polidori aide le Maaaaîitre et le défonce au tisonnier. Mary achève aisément Claire, elle balance les jumelles maudites sur Shelley " Tiens tu voulais des enfants, les voilà !", et il se fait dévorer par les gosses. Polidori s'agenouille devant Byron pour être sacrifié. Le lendemain on trouve un Byron complètement fou et ensanglanté, au milieu des cadavres, Mary a disparu.
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Olala, trop bon !
Tout premier retour de partie d'un autre meneur que moi sur La nuit sans été. Merci tout plein Virgile, tu me fais ma nuit. Je rentre à peine du CRôC, qui fut éreintant, et c'est pur excellent que de lire ce genre de chose en ouvrant l'ordi.
Ce passage
des joueurs très impliqués dans leurs persos, et la qualité des pré tirés y est pour quelque chose
me fait particulièrement plaisir.
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J’ai enfin pu jouer La nuit sans été ; qui m’avait laissé un impérissable souvenir lors du playtest. :D
Bougies, ténèbres, musique lancinante (tournant en boucle, pas de gestion), baraque privatisée… on a fait les choses bien pour jouer au calme pendant la période des fêtes. J’ai recruté les joueurs en fonction de leur attrait pour le roleplay théâtral et les intrigues mélo, et c’était partie pour une double feature avec Les Grimmies en intro (pour se chauffer) et La nuit juste derrière.
Le scénar en lui-même est super bien écrit, et en effet le cast fait l’essentiel du boulot. Je ne reviens pas là dessus, mais oui en effet les personnages sont extra et très bien vulgarisés pour qui ne connaîtrait pas les héros de la pôôôésie rômantique anglaise du 19ème. J’avais une appréhension sur le briefing long mais finalement le fait de prendre petit à petit contact avec l’univers et les personnages fait largement passer la pilule.
La partie en elle-même est trop riche pour pouvoir en faire un compte-rendu narratif. L’ambiance était au rendez-vous malgré quelques joueurs plus grandes gueules que les autres qui ont pu incarner des Byron et Shelley forts et présents. Ma table était bizarre ; uniquement des amis mais qui ne se connaissaient pas forcément et aux niveaux d’intimité très variables (avec un timide). Ce qui explique le peu de coucheries (juste un Byron / Mary). De même, les apartés n’ont concerné presque que les joueurs à l’aise les uns avec les autres. Logique, mais pas grave.
Les secrets ont été outés ; pas tous mais pas loin, et les points d’adré déverrouillés avant l’arrivée de la Parturiente. Après deux heures et demi de drama et de montée en tension, y compris en jouant pas mal (je me jette des fleurs) sur les apartés et les non-dits, le climax a été fort et réussi, laissant Byron seul dans la FGZ sans besoin de lâcher le moine.
Le paroxysme de suspicion de tous envers chacun s’est établi lorsque Mary, laissée seule au rez-de-chaussée, rencontre Harriet la noyée. Terrifiée, elle ne lui laisse pas le temps d’ouvrir la bouche et balance un fauteuil en sa direction… qui fracasse la porte battante du salon au moment même où les autres revenaient de la chambre de Byron. Eux, médusés, retrouvent Mary en larmes et hurlant au fantôme. Mais de fantôme, point. Dans les apartés, on commencera à craindre la possession démoniaque.
Plus tard, au moment du climax, la table est chauffée à blanc à l’apparition de la Parturiente. J’essaie d’inciter celle-ci à utiliser sa Faveur auprès de Claire mais l’inspi ne vient pas, elle préfère taper. Le duel s’engage autour du bureau de Byron, et par une malheureuse chute de lampe à huile le feu est bouté aux rideaux qui s’enflamment très « cinématographiquement ». Après l’avoir éventrée sur place, la Parturiente enjambe le corps de Claire et se dirige vers celui de Shelley, retranché vers la cheminée pour y trouver un tisonnier (alors que les rejetons commencent à salement l’entamer). Byron, lui, gagne la porte en courant. On achèvera la scène dans des flammes diaboliques, après un combat épique aux deux ou trois points prêts, par la mort simultanée de Shelley et son ancienne future-épouse – Mary. Je décris un paroxysme de flammes faisant s’effondrer le plancher sous le poids des deux cadavres enlacés. Goth & fire à la Coppola.
Le lendemain, Byron est retrouvé grelottant dans un fossé.
Une très bonne partie, quelques questions / remarques.
+ Pourquoi le secret de Mary lui est-il caché ? J’ai eu beau retourner le scénar dans ma tête plusieurs fois, je dois admettre que je ne sais pas. Dommage, son joueur ne pouvant pas agir sur son propre secret s’est trouvé un peu embarrassé à un moment par manque d’accroches sur les événements.
+ A plusieurs occasions la table s’est trouvée un peu « en décélération » vis-à -vis du drama. J’ai heureusement évité le dégonflage du soufflet, mais quand même senti quelques moments où, secrets sortis ou pas loin, les éléments manquaient pour continuer à créer du jeu nouveau. A ce niveau, on m'a indiqué en débrief que la poésie rômantique - quand on n'y connait rien - n'aide pas à créer de la discussion (surtout au début). Le cast est super cool, stylé et élégant, connu au moins de nom ce qui aide vraiment à visualiser le genre "horreur gothique" avec lequel tout le monde n'est pas familier. Mais à un moment, Byron ne savait plus trop quoi faire à part boire et insulter les autres (Esprit bien entamé). Heureusement, ça n'a pas duré longtemps. Dans une future partie, je pense que j'imprimerai quelques extraits de poèmes des protagonistes pour donner du grain à moudre aux discussions littéraires. Ceci étant, ça n'a pas été très dommageable puisque tout le monde s'est (je parle du tout début) ligué contre Claire en moquant son style grossier, ses analyses ratées et son goût approximatif. Sans aucune matière sur laquelle parler, j'applaudis la capacité d'abstraction de mes PJ. :)
+ En débrief, les joueurs m’ont fait part de leur surprise et d’un peu de déception quant au fait de dévoiler la structure drama + survie. Garder la surprise (de polichinelle) sur le climax aurait peut-être rendu celui-ci plus fort. Je pense que dans une future partie je garderai le mystère là -dessus. Sachant que c’est du Sombre, ils savent de toute façon à quoi s’en tenir sur la fin.
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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Hello !
sympas ta partie :)
je te dirais bonne combo grimmies , avant la nuit , même avec des amis qui ne se connaissent pas entre eux . Commencer comme ça , me paraît logique pour le côté lien entre persos ( fraternel tout d'abord : hansel /gretel, puis plus intimes après pour le drama ) !
en ce qui concerne " la prochaine partie" , je ferais plutôt un petit résumé ( époque et thème , sans plus) avec des liens référencés sur les oeuvres tout bêtement , en amont , au lieu de des copies ( une sorte de wiki de quelques lignes en mass mailing ) , faut garder le côté mystère du scénario :)
Au prochain CR ^^
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Merci pour le CR, Step, il est bien cool.
Le scénar en lui-même est super bien écrit
Pourquoi le secret de Mary lui est-il caché ?
L'explication est à S7 p.15. Je la reproduis ci-dessous.
Le secret inconnu de son propre porteur est un truc qu'on ne peut pas faire en quickshot. J'ai profité que j'utilisais le story deck dans le cadre d'un scénario écrit, ce qui ne m'arrivera sans doute plus de sitôt, pour proposer un usage non conventionnel de l'aide de jeu. Varier le gameplay est cool.
Durant le jeu, l'intérêt est de renforcer le délire de Shelley. Sa Personnalité vire au Mystique, et il se retrouve à balancer un truc ultra improbable (irrationnel, en fait) sur Mary et sa famille, qu'elle-même ignore. La réaction logique de Mary est de le prendre pour un fou. Au point que Shelley lui-même peut à bon droit en venir à douter de sa propre santé mentale (dans la vraie vie, il avait des hallucinations : je les avais intégrées au perso dans les premiers playtests, puis les ai zappées au profit du mélo conjugal, plus interactif).
Je l'ai vu joué en partie, c'est très fun.
son joueur ne pouvant pas agir sur son propre secret s’est trouvé un peu embarrassé à un moment par manque d’accroches sur les événements.
Qu'est-ce que tu entends par " agir sur son propre secret " ? C'est le secret de Claire qu'elle doit révéler.
Pour ce qui est des accroches, Mary est l'un des PJ le plus personnellement lié aux events. Si tu sens qu'elle patauge, tu lui balances le 6. Ça va la remettre direct dans la partie.
Mais sinon oui, elle est difficile à jouer.
A plusieurs occasions la table s’est trouvée un peu « en décélération » vis-à -vis du drama.
C'est là qu'interviennent les neuf events, dont la fonction est de nourrir le drama. Relancer la partie d'un event bien choisi quand le drama s'essouffle est le boulot du meneur.
la poésie rômantique - quand on n'y connait rien - n'aide pas à créer de la discussion (surtout au début).
Faut faire ce que font tous les rôlistes du monde depuis que le JdR existe quand ils ne connaissent rien au sujet de la partie : inventer. À ma table, j'ai assisté aux pires élucubrations littéraires et poétiques. Y'a même des joueurs qui ont écrit de petits textes, et les ont ensuite détruits bien sûr (quoi de plus romantique ? ^^).
Dans une future partie, je pense que j'imprimerai quelques extraits de poèmes des protagonistes pour donner du grain à moudre aux discussions littéraires.
Je pense que c'est une mauvaise idée, qui ne fera qu'alourdir l'infodumping initial. La solution n'est pas de faire plus historique/réaliste/culturel, mais d'inviter les joueurs à inventer ce qu'ils ignorent. Il faut les rassurer en leur disant que ce n'est pas grave de raconter n'importe quoi du moment que c'est dans le thème. De toute façon, personne ne connaît rien à la poésie romantique anglaise. On peut donc dire toutes les conneries qu'on veut !
En débrief, les joueurs m’ont fait part de leur surprise et d’un peu de déception quant au fait de dévoiler la structure drama + survie.
C'est nécessaire pour motiver la révélation des secrets. La récup de l'adré est la carotte qui fait tourner la mécanique du story deck. Or sans phase de survie, quel besoin a-t-on de récupérer de l'adré ?
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Merci pour le CR, Step, il est bien cool.
My pleasure as usual.
Pourquoi le secret de Mary lui est-il caché ?
L'explication est à S7 p.15. Je la reproduis ci-dessous.
Le secret inconnu de son propre porteur est un truc qu'on ne peut pas faire en quickshot. J'ai profité que j'utilisais le story deck dans le cadre d'un scénario écrit, ce qui ne m'arrivera sans doute plus de sitôt, pour proposer un usage non conventionnel de l'aide de jeu. Varier le gameplay est cool.
Durant le jeu, l'intérêt est de renforcer le délire de Shelley. Sa Personnalité vire au Mystique, et il se retrouve à balancer un truc ultra improbable (irrationnel, en fait) sur Mary et sa famille, qu'elle-même ignore. La réaction logique de Mary est de le prendre pour un fou. Au point que Shelley lui-même peut à bon droit en venir à douter de sa propre santé mentale (dans la vraie vie, il avait des hallucinations : je les avais intégrées au perso dans les premiers playtests, puis les ai zappées au profit du mélo conjugal, plus interactif).
Je l'ai vu joué en partie, c'est très fun.
Ouais, bah non. :p Chez moi ça n'a pas du tout pris autour du délire mystique. Tant pis !
son joueur ne pouvant pas agir sur son propre secret s’est trouvé un peu embarrassé à un moment par manque d’accroches sur les événements.
Qu'est-ce que tu entends par " agir sur son propre secret " ? C'est le secret de Claire qu'elle doit révéler.
Certes. Mais chaque PJ aime quand même sous-entendre des choses, savoir que craindre, naviguer en eaux troubles quant à son propre secret. J'ai pas mal vu ça lors de cette partie. Dans le cas de Mary elle n'a pas pu le faire et la révélation n'a pas été terrible tant le " [censuré cause spoil, J.] " est arrivé comme un cheveu sur la soupe.
Mais peu importe, c'est du petit problème.
A plusieurs occasions la table s’est trouvée un peu « en décélération » vis-à -vis du drama.
C'est là qu'interviennent les neuf events, dont la fonction est de nourrir le drama. Relancer la partie d'un event bien choisi quand le drama s'essouffle est le boulot du meneur.
Et le meneur l'a fait. :) J'ai tout utilisé des 9 events.
En débrief, les joueurs m’ont fait part de leur surprise et d’un peu de déception quant au fait de dévoiler la structure drama + survie.
C'est nécessaire pour motiver la révélation des secrets. La récup de l'adré est la carotte qui fait tourner la mécanique du story deck. Or sans phase de survie, quel besoin a-t-on de récupérer de l'adré ?
Honnêtement c'est du faux secret. Les PJ savent bien que si c'est gelé, c'est qu'on a tout intérêt à les dégeler. Et ils connaissent Sombre, savent que la survie sera - à un moment - le cœur du sujet.
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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Chez moi ça n'a pas du tout pris autour du délire mystique. Tant pis !
Toutes les parties sont différentes. Ça n'a pas marché chez toi, mais ça marchera chez d'autres. Et si tu rejoues ce scénar, ça finira sans doute par marcher chez toi aussi. À force, tout arrive. ^^ Et là , tu verras que le jeu en vaut la chandelle.
J'ai tout utilisé des 9 events.
Ah.
C'est sans doute un souci. Relis mes conseils d'usage modéré (S7, p.33). Si tu charges trop la fiction, tu ne laisses pas assez d'espace narratif à tes joueurs pour déployer leur mélo dark. En fond, ça explique sans doute les divers petits soucis que tu remontes.
Faut relancer pour maintenir le rythme, mais à l'économie. Pas fastoche. Ça se travaille.
Les PJ savent bien que si c'est gelé, c'est qu'on a tout intérêt à les dégeler. Et ils connaissent Sombre, savent que la survie sera - à un moment - le cœur du sujet.
Dans mon expérience, cela ne va carrément pas de soi. J'en suis venu à briefer de cette manière parce que j'ai observé que lorsque je ne le faisais pas, les joueurs étaient sensiblement moins motivés à outer leur voisin. Ça avait une incidence importante sur le déroulé et la qualité de la partie.
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De toute façon ceci n'est que pinaillage. La partie fut fun.
D'ailleurs j'aime particulièrement, en plus de l'écriture des PJ et du reste, le fait que ce scénario soit une histoire d'horreur gothique classique au possible. Ca nous change des pseudo-réinventions et réactualisation qu'on à un peu partout... et qui souvent veulent réinventer des codes que les PJ n'ont même pas. Ici, j'aime beaucoup le classicisme efficace de La Nuit au niveau de l'ambiance.
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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