Comme promis, je reviens pour quelques observations complémentaires.
Tout d'abord, bravo et merci gabz !
... la lecture des CR m’a énormément aidé pour mener cette partie ! Merci à tous !
Tant mieux, c'est exactement l'objectif. D'ailleurs, ta partie et ton point de vue nous seront à tous très précieux : à ceux qui ont déjà mené BMS comme aux futurs meneurs.
... 3 personnes, dont une joueuse débutante qui ne connaissais pas le JDR...Nico est sommé par les joueuses hilares de choisir Connie Banks, la blondasse
J'ai constaté également que le scénar fonctionnait bien avec les débutants et en particulier avec les filles. Mais c'est peut-être bien une constante de Sombre
Pour ce qui est de faire jouer un personnage féminin à un garçon, j'avoue que je ne m'y risque pas. Apparemment à d'autres tables ça fonctionne bien mais en ce qui me concerne, j'ai peur que le côté "déconne" l'emporte..., autant les nanas ne tombent pas dans la caricature lorsqu 'elles jouent un personnage masculin, autant les mecs ont tendance dans l'hypothèse inverse à "sombrer" dans le cliché "cage aux folles"
Mais je sais que d'autres meneurs ne partagent pas cette impression. Le choix de tes joueurs est donc très cool et prouve que BMS tient la route.
Toutefois, j'en profite pour proposer aux futurs meneurs qui auraient trop de "mâles" à leur table de jeu, et qui comme moi, ne souhaiteraient pas prendre de risque, d'utiliser un nouveau prétiré Wilson Barris (les lecteurs attentifs remarqueront les p'tits clins d'oeil à House...).
Wilson Barris
Un GI d’une trentaine d’années, le visage émacié, les cheveux très courts, rasés sur les côtés et dans la nuque, en treillis militaire et rangers.
Background
Sergent dans le US Marine Corps, il est de retour d’Afghanistan. Sa mémoire est en miettes et il a le regard de celui qui en trop vu. Il se rend à Santa Fé pour rejoindre son unité nouvellement affectée à la base militaire de Groom Lake dans la zone 51 au Nevada. Sa devise, comme tous les Marines : « Semper Fi » (Semper Fidelis, toujours fidèle).
Matériel
Dans son baluchon, une tenue militaire de rechange, la plaque d’identification de son meilleur camarade disparu au combat et un Ka-Bar, le poignard des Marines.
Barris Wilson
GI discipliné
E 11 - C 12
Tir
Amnésique
Penelope sent cette odeur de brûlé qui provient de la cuisine, ainsi que des coups sourds et réguliers... Tout le groupe se pointe et la goule se réveille en hurlant et en crachant.
Excellent ! Bien joué ! C'est exactement ce qu'il fallait faire pour amener les PJ à explorer.
Par contre, je conseille de retarder autant que possible le réveil du cuistot. Je m’efforce ainsi de toujours faire découvrir au moins la chambre froide avant les premiers affrontements. Une fois que le premier combat est engagé, l’expérience montre en effet que le train est lancé et que plus rien ne peut l’arrêter.
On le voit bien d'ailleurs dans ton CR. A partir de la rencontre avec le cuistot, il y a manifestement un rythme de folie jusqu'au climax. Et c'est très très cool
Toutefois, pour les meneurs qui souhaiteraient faire monter progressivement la tension, je leur conseille de prendre leur temps durant la première phase d’exploration et d'installer une ambiance oppressante, en rappelant, par exemple, constamment les effets de la tempête : les murs qui tremblent, les objets qui vibrent, le plafond qui s’effrite, le hurlement du vent.
De même, on peut attendre que les PJ soient en pleine phase de roleplay pour lancer une jump scare avec le cuistot. Si certains sont dans la chambre froide c’est encore mieux : ça interdit toute possibilité de retraite vers la cafétéria et oriente plutôt les PJ vers la réserve et donc le talkie.
En retardant les premiers affrontements physiques, on peut aussi installer la tension horrifique par le biais de la jauge d'Esprit. Au fur et à mesure des découvertes macabres, le meneur entame petit à petit les PJ tout en contrôlant leur descente progressive vers l'injouabilité (la folie, cette petite mort du PJ de Sombre). En ralentissement le tempo, on laisse aussi aux joueurs la possibilité d'interpréter leur personnalité et de tenter d’accomplir leurs objectifs individuels (ce que le joueur de Connie a parfaitement réalisé en tentant de piquer sa mallette à John. Un grand bravo à lui. C'est génial ).
le cuistot lui plonge la tête dans l’eau sale pour la noyer... le monstre qui sors de la pièce avec fracas et grognements, le couteau toujours planté dans le dos.
Brillant ! Le coup de la noyade, faut absolument que je parvienne à le resortir lors d'une prochaine partie. C'est top. Meurchi pour cette belle idée.
penelope est toujours dans la cuisine, à moitié dans le coma , elle a un flash medium : elle voit un prêtre allongé dans un atelier, le coeur transpercé d’un pieu. Elle voit une grotte glaciale pleine de cocons suintants. Elle voit un homme dans une fosse les membres brisés.
Perfect ! Tu as parfaitement géré le truc et surtout remarquablement intégré l'aspect modulaire du scénario. Très bel exemple d'utilisation du pouvoir de rétrocognition de la cartomancienne.
Pendant ce temps, Connie et John explorent ...et découvrent un employé du dinner littéralement planté dans la porte, un carreau arbalète dans la gorge, un autre dans le bras. Ils réalisent trop tard que le cadavre n’en est pas vraiment un. John se fait saisir et mordre sauvagement...
Excellent ! Je ne me souviens pas d'une utilisation aussi optimale de cette partie du Delight.
Connie profite de ce moment de faiblesse pour essayer de lui tirer sa valise accroché à son bras... Et elle y parvient ! Elle change de pièce et se replie dans l’atelier... Pour tomber sur le cuistot, un hachoir à la main !
Alors là , grand moment à la lecture. J'imagine l'ambiance en cours de partie. C'est géant !
dans la chambre du bungalow... d'étranges psalmodies qui proviennent de la chambre voisine ... un prêtre allongé sur le lit, un pieu enfoncé dans le coeur. Assise à côté de lui, une grosse femme noire sanglote en récitant des prières en boucle....A ce moment, des appels à l’aide sont crachés d’un talkie walkie qui semble venir de la besace du prêtre. La femme noire se rue sur le talkie en hurlant et le projette contre le mur.
Là aussi, c'est top ! J'adore comment tu as combiné le truc, et recasé à la fois le prêtre et Angela Perkins. Plusieurs événements sont flottants et il est donc possible, et même recommandé, de les déplacer et de les faire surgir au moment le plus approprié.
Bravo aussi, car je crois bien que tu es le premier avoir trouvé une utilité au fait que les chambres communiquent deux par deux.
Tiens pour info, au départ, dans la toute première version de BMS, la cliente, Angela Perkins, était une chanteuse de soul music. Lors d'une prochaine partie, je me verrai bien intégrer une scène similaire à la tienne où Angela a effectivement perdu les pédales et chante du gospel à côté du cadavre du prêtre !
C’est le plan B ! si tu viens pas me chercher dans ce trou j’envoie le plan B et tout pète !! “
Trevor rentre dans le bâtiment avec torche et flingue.
Question : torche artisanale ou matos perso ?
Petite précision : dans le motel, à part celle de Wallace, à proximité de la fosse, il n'y a aucune torche électrique, ni de système d'éclairage d'ailleurs car les vampires pas plus que les goules n'en ont besoin.
Le but c'est de renforcer le sentiment d'oppression des PJ et les ténèbres dans lesquelles ils sont fourrés.
la deuxième goule, entrain de dévorer le cadavre de John au pied d’un escalier qui s’enfonce dans le sous-sol.
Excellent ! ça aussi faut je m'en inspire !
Trevor plante la goule avec son pieu en bois et arrive a l’immobiliser temporairement.
C'était peut-être l'occasion de fournir l'information au PJ sur la façon de détruire définitivement les goules...et donc les vampires, puisque dans les deux cas, leur coeur, vis à vis du bois, est leur point faible
Trevor n’a pas de corde...
C'est de ma faute ! J'aurai dû insister davantage dans le texte sur l'importance de décrire le rouleau de corde accroché au mur, en haut de l'escalier en ciment qui descend au sous-sol, utilisé par les goules pour remonter les cadavres de la fosse.
...les vampires ... s’extraient de leur crysalides... Ils rampent aux murs et au plafonds à une allure folle... Leurs sifflements sont abominables, trevor sait que c’est la fin. Il n’y a plus d’espoir. Il intime à Wallace de passer au plan B...
Wallace appuie sur le détonateur au moment ou les vampires se jettent sur trevor et taillent son corps en pièces. Lumière blanche : le motel s’embrase.
Très très beau final !
...j’avais une idée précise des lieux et des actions probables des pjs.
...- les pretirés sont bien typés et obligent les joueurs à des choix cornéliens entre le respect du background de leurs persos et leur instinct de survie de rolistes !
Cool ! Tes impressions me font très plaisir !
On voit que tu as mûrement réfléchi le scénar avant la partie, en particulier, aux différents éléments permettant de rebondir et d'orienter, le cas échéant, les PJ. Bravo !
S'agissant des prétirés, effectivement, aucun élément n’a été choisi au hasard. Les personnalités et les traits ont été soigneusement sélectionnés pour faire monter la tension, au moins verbale, ou pousser les joueurs à l’action. Combinés aux backgrounds et à certains objectifs individuels, ils permettent de tisser une trame entre les différents personnages, de faciliter le roleplay, et ce faisant, d’enrichir le déroulement de la partie.
résultat : pas de temps mort pour ce survival qui a duré quelques trois heures.
Dernière modification par Badury (24 Jul 2013 15:27)
"Il n'y a pas de lumière sans ombre" (Aragon)
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je conseille de retarder autant que possible le réveil du cuistot. Je m’efforce ainsi de toujours faire découvrir au moins la chambre froide avant les premiers affrontements. Une fois que le premier combat est engagé, l’expérience montre en effet que le train est lancé et que plus rien ne peut l’arrêter
oui tout à fait... retarder ce moment est judicieux, j'y ai été assez direct, du coup ils ne se sont plus jamais soucié des bruits qu'ils entendaient du côté de la chambre froide :)
Très bel exemple d'utilisation du pouvoir de rétrocognition de la cartomancienne.
c'est la joueuse qui m'a demandé d'utiliser son trait et c'est vrai que ça a permis de donner des indices glauques et mystérieux...
comment tu as combiné le truc, et recasé à la fois le prêtre et Angela Perkins. Plusieurs événements sont flottants et il est donc possible, et même recommandé, de les déplacer et de les faire surgir au moment le plus approprié.
Content aussi, parce que placer le prêtre ici a bien fonctionné et que ça donne de l'importance à cet espace du motel
Question : torche artisanale ou matos perso ?
Petite précision : dans le motel, à part celle de Wallace, à proximité de la fosse, il n'y a aucune torche électrique, ni de système d'éclairage d'ailleurs car les vampires pas plus que les goules n'en ont besoin.
Elle est officiellement dans la besace du prĂŞtre, avec les cocktails molotov !
la deuxième goule, entrain de dévorer le cadavre de John au pied d’un escalier qui s’enfonce dans le sous-sol.
Excellent ! ça aussi faut je m'en inspire !
l'effet horrifique était bien, mais vu son état dévoré... c'était plus trop possible de refiler john à la joueuse qui venait de mourir... c'est un peu dommage
Trevor plante la goule avec son pieu en bois et arrive a l’immobiliser temporairement.
C'était peut-être l'occasion de fournir l'information au PJ sur la façon de détruire définitivement les goules...et donc les vampires, puisque dans les deux cas, leur cœur, vis à vis du bois, est leur point faible
oui, j'ai été surpris, mais la joueuse était autant néophyte des jdr que des films de vampires elle a voulu planter le pieu dans la gorge pour la tuer ... j'ai été un gentil MJ à cet instant, j'ai dit que ça immobilisait le monstre
Trevor n’a pas de corde...
C'est de ma faute ! J'aurai dû insister davantage dans le texte sur l'importance de décrire le rouleau de corde accroché au mur, en haut de l'escalier en ciment qui descend au sous-sol, utilisé par les goules pour remonter les cadavres de la fosse.
j'avais bien prévu de décrire la corde, mais vu le stress que ce sont tapés les joueurs dans cette pièce, ils ont jamais rien regardé sur les murs ou les étagères... ceci dit une fois en bas, quand elle a cherché une corde, j'aurai pu lui dire qu'elle en avait vu une dans la pièce du dessus...
On voit que tu as mûrement réfléchi le scénar avant la partie, en particulier, aux différents éléments permettant de rebondir et d'orienter, le cas échéant, les PJ. Bravo !
honnêtement, j'ai lu le scenar il y a un an, à sa sortie en me disant : génial, mais pfou, plein de trucs a assimiler... Puis l'autre jour, après avoir lu tous les CRs du fil, j'avais l'impression que c'était clair... je n'ai eu qu'à relire qu'une fois le scenar attentivement.
Ces CRs avec vos retours sont vraiment un superbe outil de préparation, clairement !
Dernière modification par gabz (25 Jul 2013 13:32)
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Elle est officiellement dans la besace du prĂŞtre, avec les cocktails molotov !
Oups ! Honte sur moi ! Exact, j'avais oublié cet élément !
Du coup, tu as bien raison de dire :
pfou, plein de trucs a assimiler.
Je me demande donc si je devrais pas prévoir un petit organigramme qui résumerait tous les détails du scénar. En marge du plan, par exemple.
Ces CRs avec vos retours sont vraiment un superbe outil de préparation, clairement !
et encore merci pou ton propre feedback.
"Il n'y a pas de lumière sans ombre" (Aragon)
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Bon aller, je vais tâcher de faire mon petit feedback aussi, même si je n'ai pas vos talents à résumer l'histoire (et que ma partie date déjà de samedi )...
Déjà , j'adore ce scénario, et je ne cherchais qu'une occasion de le faire jouer depuis la sortie du HS Di6dent, un huis clos vampirique au Nouveau Mexique, ça me parlait sévèrement ! Donc, merci Badury !
Les personnages :
J'avais quatre joueurs à ma table, j'ai choisi de leur présenter les 5 prétirés et les laisser choisir, je prendrai le dernier en PNJ et/ou joker. Comme dans un des CR précédents, c'est Oscuro qui n'a pas été choisie, j'aurai du leur présenter une sélection de 4 comme proposé, mais au final ça a quand même bien tourné, du coup pas de regrets.
Briefing :
Mes quatre joueurs étaient tous des rôlistes avec de la bouteille, mais aucun d'entre eux n'avait encore joué à Sombre (moi non plus d'ailleurs, sauf pour un Deep Space Gore avec Johan au dernier "Eclipse").
Je dois dire que j'ai complètement occulté la suggestion de briefing du 'zine (avec le perso d'Igor), n'en faisant qu'à ma tête et de mémoire, mais en leur montrant les exemples sur leurs feuilles de perso. Là encore pas de problème, ils ont enregistré les règles facilement, et ont bien compris qu'ils allaient jouer des victimes, que je serai sans pitié.
J'ai tout de mĂŞme eu droit Ă la question sur l'avantage "tir" et l'explication leur a paru satisfaisante.
DĂ©roulement de la partie :
Toute l'introduction s'est faite de manière narrative jusqu'à l'arrivée au Diner. J'ai laissé chacun des joueurs présenter son personnage, libre à eux de broder comme ils voulaient, et je me suis chargé de faire de même pour Oscuro et le chauffeur (dont là , j'ai oublié le nom ).
Arrivé au Diner, alors que la tempête se fait de plus en plus violente, ils ne sont pas tellement perturbés par l'absence de personnel, ils se disent qu'ils doivent être occupés à prendre des mesures contre la tempête.
J'ai laissé couler, histoire de leur donner un peu le temps de roleplayer et de prendre la mesure des personnalités de chaque personnage. Ils ont laissé le chauffeur leur servir à boire et allumer le jukebox - je n'ai jamais trouvé le morceau phare du scénar, Bring me sunshine - ce qui m'a permis de sonoriser toute la partie avec Johny Cash en fond sonore . Comme ça je recycle mon achat que j'ai utilisé sur de nombreuses démos du scénar d'intro de Z-Corps...
Quand j'ai senti que le roleplay commençait à s'épuiser, et voyant qu'ils s'installaient dans un douillet confort, Kiki est allé gratter à la porte de la cuisine en poussant des jappements plaintif (j'imite très bien le chihuahua plaintif - wif wif...). Ils se décident, sous l'impulsion de Banks, à aller voir de quoi il retourne, et parte à l'exploration du motel et à la recherche des employés. Dans la cuisine, je commence les descriptions gores, mais j'ai choisi de faire monter la tension progressivement, aussi, je ne réveille pas la goule, pas maintenant, je voulais les pousser à explorer le reste et ne m'attaquer en premier qu'à leur jauge d'esprit... Par contre, je décide aussi que le PNJ du chauffeur m'emmerde, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me l'approprier, alors il pète un plomb et se barre direction le bus... Il ne reviendra jamais, mais je me disais qu'au besoin, il me servirai d'antago.
L'exploration se poursuit donc et ils découvrent progressivement le musée des horreurs, jusqu'au prêtre, son talky et le molotov. Le talky grésille, mais aucun d'entre eux n'ose parler dedans et ils reviennent au Diner, leur santé mentale éprouvée mais sain de corps. C'est seulement à ce moment là qu'ils décident de répondre à Wallace, et c'est le moment que je choisis pour lancer le mode PJ slayer ! J'envoie le cuisinier les déloger ; Le combat est assez rapide, Stappleton, en gros pourri pousse Oscuro sur la goule qui arrache la gorge au couteau de cuisine (j'avais zappé la rage du réveil), exit mon PNJ qui s'est pris un coup de mallette derrière le crâne et un joli 10/5 de la goule !
Kiki aboie comme un malade sur la goule (c'est courageux un chihuahua !), obligeant Banks à lui porter secours, aidé par Cyrus et le journaleux. Tout le monde mange un peu (sauf Stappleton planqué derrière une table qui essaye tant bien que mal de négocier avec Wallace et à qui la pression exacerbe le manque). Une fois la goule explosée, le groupe se scinde : Stappleton file vers le sous sol dans l'idée de se faire du casseur de vampire un allié, il est accompagné par Banks qui suit surtout la mallette. Cyrus et le journaleux eux, décident d'aller se barricader dans une chambre.
Je commence par les seconds, qui doivent maintenant affronter le comptable. Bon là , ces deux saligo me le ruinent en deux rounds alors que moi je foire toutes mes jets... De rage, j'ai fait d'Angela une goule aussi, et lorsqu'ils entrent dans la chambre, re-baston, mais là , ce sont les cases d'adrénaline qui les sauvent parce que tous les deux commencent à être sérieusement entamés, d'autant qu'ils ont goûté à la tempête en sortant quelques instants...
De l'autre côté, les deux tourtereaux découvrent le sous sol et négocient avec Wallace. La blondasse l'embobine en beauté, pendant que Stappleton le soutient et l'aide à faire mine de sortir de son trou, elle récupère l'essentiel : le détonateur. C'est là que les cocons s'ouvrent, j'envoie deux vampires. Wallace fait face, Banks oublie mallette et amant et fuit direct avec Kiki, Stappleton tente la manœuvre qu'on appelle "la diversion Stappleton" et tente d'envoyer Wallace sur les vampires à coup de mallette. Manque de bol, cette fois ça foire, et l'estropié réplique d'un coup de hache mortel avant de se retourner face aux vampires pour un baroud d'honneur.
Banks file droit vers les chambres pour retrouver les deux survivants et se mettre sous leur protection. Elle affronte la tempête à son tour et doit les menacer de tout faire péter (elle a le détonateur) pour qu'ils la laissent entrer et qu'ils puissent se barricader jusqu'à l'aube. Malheureusement, tout le monde sait que les tempêtes sont violentes dans la région, et que les préfabriqués ont été montés par des mexicains clandestins et peu qualifiés, en conséquence de quoi les toits sont détruits et nos trois victimes se voient contraintes de retourner au motel alors qu'ils voient des ombres ramper le long des murs. La baston finale verra Connie se faire étriper par les vampires en voulant sauver Kiki, qui se fait becter aussi en poussant un dernier jappement de douleur (mais je vous ai déjà dit que je faisais super bien le chihuahua). Trevor et Cyrus s'en sortent plutôt bien grâce à leurs derniers points d'adrénaline, mais le journaliste décide de jouer les héros (il est devenu suicidaire), et entraîne les deux vampires restant à sa suite au plus prêt de la citerne pour tout faire péter (il a récupéré le détonateur dans la marre de sang de Connie) et sauver son compagnon d'infortune qui se calfeutre lui dans la chambre froide...
Au petit matin, il ne reste que Cyrus, traumatisé psychologiquement et le corps en lambeaux (3 points de corps restant, plus d'adrénaline) qui repart à pied dans le désert vers une mort certaine parce qu'il a complètement occulté le 4x4 de Wallace et qu'évidemment je ne lui ai pas rappelé son existence...
Conclusions :
J'ai pris pas mal de libertés avec la ligne "officielle" du scénar, voulant accentuer la tension et l'horreur de manière différente, mais au final, mes joueurs étaient super contents, la partie a duré un peu plus de trois heures et on ne s'est pas ennuyé une minute. Même celui qui jouait Stappleton est resté pour regarder la fin du film en spectateur, un bol de pop corns sous la main.
Ils ont vraiment accroché avec le système de jeu et ont très vite compris les mécanismes et ont bien joué les évolutions de personnalité (bon ok, avec leurs propres interprétation, mais l'esprit y était ).
Le truc qui m'a vraiment manqué, c'est de n'avoir pas pu mettre la main sur cette foutue bande originale malgré mes recherches sur Itunes...
J'ai l'intention de faire rejouer ce scénar aux Caves Alliées dans un avenir très proche d'ailleurs (septembre surement), mais cette fois, je tâcherai de le faire vraiment baillezebouque !
D'ailleurs, j'ai montré à Johan les aides de jeu que je me suis faites (parce que je suis du genre à aimer les jolis accessoires), fiches de perso et de PNJ en couleur, et si un de ces quatre il m'y autorise et que ça ne rentre pas en conflit avec le matos officiel, je vous ferai partager ça avec plaisir, les versions visibles au commun des mortels bien entendu.
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...mon petit feedback aussi, ... un huis clos vampirique au Nouveau Mexique, ça me parlait sévèrement !
Excellent feedback ! Très plaisant à lire et très instructif. Et surtout une partie manifestement mémorable !
Comme dans un des CR précédents, c'est Oscuro qui n'a pas été choisie
Oui, décidément, c'est une constante. La cartomancienne de Tijuanna a moins de succès; ça tient sans doute au fait qu'elle est moins "colorée" que les autres "prétirés", donc un peu moins fun à interpréter. A retenir pour les futurs scénars.
Mes quatre joueurs étaient tous des rôlistes avec de la bouteille, mais aucun d'entre eux n'avait encore joué à Sombre (moi non plus d'ailleurs, sauf pour un Deep Space Gore avec Johan au dernier "Eclipse").
ça fait super plaisir ça ! Car ça veut dire que BMS fonctionne non seulement avec des rôlistes expérimentés mais aussi avec les meneurs qui mènent leur première partie de Sombre.
Toute l'introduction s'est faite de manière narrative jusqu'à l'arrivée au Diner. J'ai laissé chacun des joueurs présenter son personnage,
C'est ce qui est conseillé. Bien joué ! Le scénario doit commencer directement dans le motel.
De temps en temps, lorsque je sens que les joueurs souhaitent avoir le temps de rentrer dans leurs personnages, je n’utilise pas le mode narratif pour la totalité de la séquence antérieure à la tempête. Je commence la partie dans le bus, en plein désert, en limitant mon exposé à la situation de départ (les paysages, le voyage en direction de Santa Fé…).
J’invite simplement les joueurs (comme tu l'as fait) à décrire physiquement leur personnage. Pour les encourager, je donne l’exemple en détaillant le chauffeur. Je m’attache aussi à bien poser l’ambiance (l’immensité du désert, l’isolement, l’aspect général du car, un ancien bus scolaire recyclé et repeint aux couleurs de la compagnie).
Lorsque que la scène d’exposition a assez duré, je lance la tempête et repasse en mode narratif jusqu’au diner.
C'est très important de repasser en mode narratif ! Il peut être tentant de faire jouer la séquence de la tempête. Mais ce n’est pas une bonne idée. Comme l’ont révélé plusieurs playtests (dont l’un au moins avec un autre Meneur) c’est même contre-productif. Ça conduit les joueurs à penser qu'on y peut circuler. Or, pour que le huis clos fonctionne, elle doit être perçue comme un mur infranchissable, comme une menace mortelle.
C’est pourquoi, même si je joue la scène initiale du bus, j’enchaîne ensuite dorénavant en mode narratif jusqu’au diner et je ne redonne la parole aux PJ qu’une fois à l’abri dans la cafétéria.
Merci de ta précision car elle me permet de souligner cet aspect qui est décisif.
... et allumer le jukebox - je n'ai jamais trouvé le morceau phare du scénar, Bring me sunshine
Voici le lien : BMS par Willie Nelson
En plus, YouTube livre les paroles juste en dessous de la vidéo; ça permet de s'entraîner pour faire chantonner le casseur de vampire.
Quand j'ai senti que le roleplay commençait à s'épuiser, et voyant qu'ils s'installaient dans un douillet confort, Kiki est allé gratter à la porte de la cuisine en poussant des jappements plaintif .. Ils se décident, .. à aller voir de quoi il retourne, et parte à l'exploration du motel...
Perfect ! On ne peut pas mieux faire !
Dans la cuisine, ... j'ai choisi de faire monter la tension progressivement, aussi, je ne réveille pas la goule, pas maintenant, je voulais les pousser à explorer le reste et ne m'attaquer en premier qu'à leur jauge d'esprit...
Idem
Par contre, je décide aussi que le PNJ du chauffeur m'emmerde, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me l'approprier, alors il pète un plomb et se barre direction le bus... Il ne reviendra jamais, mais je me disais qu'au besoin, il me servirai d'antago.
Vu le nombre et le niveau de l'adversité, je conseille quand même de garder le chauffeur en réserve comme personnage de remplacement.
Le truc c'est simplement de rappeler de temps en temps sa présence par quelques puta ou soy maldito avè l'accent (façon Colonel Alcazar dans Tintin) . Pas besoin d'en faire plus. C'est aux PJ de faire le jeu.
Surtout, c'est important de le garder sous le coude, car si les personnages (les joueurs ??!!) s'interrogent (et le cuisinent), sa présence permet de livrer quelques infos sur une partie du pourquoi du comment de l'histoire...
L'exploration se poursuit donc et ils découvrent progressivement le musée des horreurs,
Stappleton, en gros pourri pousse Oscuro sur la goule qui arrache la gorge au couteau de cuisine
J'adore aussi. C'est amusant comme l'avocat véreux se révèle toujours le plus bel enfoiré de la partie
exit mon PNJ qui s'est pris un coup de mallette derrière le crâne et un joli 10/5 de la goule !
J'anticipe ce que dira sans doute Johan : "Les PNJ ne font des jets qu'en opposition aux PJ. Dans tous les autres cas, le meneur décide du résultat de leurs actions" (S1 page 5). Mais c'est quand même beau un jet de dé à 10/5 !
Kiki aboie comme un malade sur la goule (c'est courageux un chihuahua !),
Kiki, c'est bien simple, c'est le R2D2 de BMS
Tout le monde mange un peu
Là faut que tu m'expliques ! Bien la première fois que je vois les PJ se mettre à béqueter dans BMS, surtout après avoir découvert les premiers cadavres Ils ont viré Goule ou quoi ?
... j'ai fait d'Angela une goule aussi, ...
Bien joué !
La blondasse l'embobine en beauté, pendant que Stappleton le soutient et l'aide à faire mine de sortir de son trou, elle récupère l'essentiel : le détonateur.
Trop fort ! Quelle belle idée ! Même si en principe, Wallace est un coriace, j'avoue que la scène (et ses conséquences) est vraiment excellente !
C'est lĂ que les cocons s'ouvrent, j'envoie deux vampires.
Je conseille d'en lancer d'abord un seul puis de voir comment les PJ s'en sortent...ça évite de décimer trop vite la totalité du cast.
Stappleton tente la manœuvre qu'on appelle "la diversion Stappleton" et tente d'envoyer Wallace sur les vampires à coup de mallette
.
tout le monde sait que les tempêtes sont violentes dans la région, et que les préfabriqués ont été montés par des mexicains clandestins et peu qualifiés, en conséquence de quoi les toits sont détruits et nos trois victimes se voient contraintes de retourner au motel alors qu'ils voient des ombres ramper le long des murs.
La précision sur les préfabriqués montés par des mexicains clandestins mériterait de figurer dans la description officielle.
Connie se faire étriper par les vampires en voulant sauver Kiki, qui se fait becter aussi en poussant un dernier jappement de douleur (mais je vous ai déjà dit que je faisais super bien le chihuahua).
C'est beau l'amour canin. SĂ©rieusement, on veut un extrait sonore !
Ce qui est cool, c'est que le joueur a joué son désavantage à fond. Bravo !
son compagnon d'infortune qui se calfeutre lui dans la chambre froide...
Dans cette hypothèse, faut vraiment pas hésiter de faire de l'étudiante survivante une antago (soit une goule, soit un vampire).
Au petit matin, il ne reste que Cyrus, traumatisé psychologiquement et le corps en lambeaux (3 points de corps restant, plus d'adrénaline) qui repart à pied dans le désert vers une mort certaine...
Là encore, l'image est belle. Manqué plus que la chanson de Willie Nelson...mais Johnny Cash c'est pas mal non plus...
J'ai pris pas mal de libertés avec la ligne "officielle" du scénar, voulant accentuer la tension et l'horreur de manière différente, mais au final, mes joueurs étaient super contents, la partie a duré un peu plus de trois heures et on ne s'est pas ennuyé une minute....
Comme je le dis toujours : BMS est votre film, faîtes en ce que vous voulez. Sentez-vous libres d'adapter. C'est bien souvent la meilleure solution. Et ton feedback le confirme une nouvelle fois.
les aides de jeu que je me suis faites (parce que je suis du genre à aimer les jolis accessoires), fiches de perso et de PNJ en couleur,... je vous ferai partager ça avec plaisir, ...
Je suis preneur !!! J'adore les jolis accessoires...
"Il n'y a pas de lumière sans ombre" (Aragon)
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amaranth a Ă©crit :Tout le monde mange un peu
Là faut que tu m'expliques ! Bien la première fois que je vois les PJ se mettre à béqueter dans BMS, surtout après avoir découvert les premiers cadavres Ils ont viré Goule ou quoi ?
MDR !!!! Non en fait, quand je dis que tout le monde mange, c'est que tout le monde mange des tartes dans la tronche !
Sinon, pour le matos que j'ai fait, dès que j'ai le feu vert de Johan, je balance un lien.
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Allez, mes deux sous.
DĂ©jĂ , je suis bien d'accord avec Bad : c'est un super feedback ! Merci tout plein.
Je dois dire que j'ai complètement occulté la suggestion de briefing du 'zine (avec le perso d'Igor), n'en faisant qu'à ma tête et de mémoire
C'est *exactement* ce qu'il faut faire. L'article sur le briefing est, comme tous les articles que j'écris pour Sombre, un état des lieux de ma pratique à moi perso que j'ai. Ce n'est pas une injonction à faire pareil, mais une base sur laquelle développer ta propre approche du jeu. Je l'explique noir sur blanc dans le zine (S2 p 24).
Autant je recommande le by the book niveau règles (pour la première partie au moins. Et par la suite, lorsque tu mènes un scénar officiel), autant sur la maîtrise elle-même (ce qui inclut bien sûr le briefing), j'invite chacun à trouver son propre ton, à exprimer sa sensibilité horrifique. Hé, Sombre n'est pas un jeu générique (horrifique) pour rien ! Il faut, plus encore que pour un jeu avec univers dédié, se l'approprier.
Pour ce qui est d'Igor, son intérêt est que 1/ il est optimisé pour l'explication des règles (sa feuille couvre toutes les particularités techniques du système) et que 2/ il te permet de t'appuyer sur un exemple sans être obligé de révéler à l'avance l'un de tes prétirés (dans certains scénars, ce n'est pas un souci. Dans d'autres, ce serait malvenu).
J'ai tout de mĂŞme eu droit Ă la question sur l'avantage "tir" et l'explication leur a paru satisfaisante.
Ça c'est bien cool.
Et ça me fait plaisir parce que tu leur réponds à partir de ce que tu as lu dans le zine. Du coup, j'ai vraiment l'impression d'avoir travaillé utile.
Banks file droit vers les chambres pour retrouver les deux survivants et se mettre sous leur protection. Elle affronte la tempête à son tour et doit les menacer de tout faire péter (elle a le détonateur) pour qu'ils la laissent entrer et qu'ils puissent se barricader jusqu'à l'aube.
Excellent !
son compagnon d'infortune qui se calfeutre lui dans la chambre froide...
Bien cool, ça. Parce qu'en fait, la chambre froide est la pièce la plus difficilement valorisable du motel. D'après les CR des uns et des autres, c'est hyper dur d'y faire rentrer les joueurs. Ils se méfient trop.
Est-ce que tu en as profité pour réanimer Kate ?
Au petit matin, il ne reste que Cyrus, traumatisé psychologiquement et le corps en lambeaux (3 points de corps restant, plus d'adrénaline) qui repart à pied dans le désert vers une mort certaine parce qu'il a complètement occulté le 4x4 de Wallace et qu'évidemment je ne lui ai pas rappelé son existence...
S'il repart par la route, il va forcément tomber sur un véhicule. D'un côté, y'a le bus de Ponti. De l'autre (en direction de Santa Fé), le 4x4 de Wallace. Mais bon, sans les clés (celles de Wallace ou Ponti) ni Lascar (Banks est morte), il ne va pas aller bien loin.
L'abri que fournit ces véhicules (et peut-être les ressources, y'a sans doute du matos dans le 4x4) pourrait cependant bien faire la différence en terme de survie. Il s'agit de tenir jusqu'à ce que des gens, préférablement des flics, passent sur la route.
Cela dit, il reste encore le camion de la quatrième goule, qui revient de Santa Fé (et qui donc arrive du côté du 4x4). Pas gagné d'y échapper à celle-là ...
*
Sinon, pour le matos que j'ai fait, dès que j'ai le feu vert de Johan, je balance un lien.
Si tu le veux bien, on va plutôt attendre la publication des aides de jeu officielles (je m'en occupe après Sombre 3).
Pour le moment, on se la joue plage, soleil et chips.
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ce qui m'a permis de sonoriser toute la partie avec Johny Cash en fond sonore .
D'ailleurs, si un jour je fais un scénar apocalyptique biblical style j'utiliserai ce morceau comme générique : http://www.youtube.com/watch?v=3L33OWl2eUQ
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D'ailleurs, si un jour je fais un scénar apocalyptique biblical style j'utiliserai ce morceau comme générique : http://www.youtube.com/watch?v=3L33OWl2eUQ
Dawn of the Dead style !
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MDR !!!! Non en fait, quand je dis que tout le monde mange, c'est que tout le monde mange des tartes dans la tronche !
fatale méprise !!! p'tain fumble ... ça m'apprendra à être plus attentif...
Petite précision pour la chanson de Willie Nelson : avant la partie (sans les joueurs), je la lance sur l'ordinateur et l'enregistre directement sur mon smartphone comme une vidéo (en filmant l'écran, en collant le téléphone au plus près en tout cas).
Le son n'est pas parfait mais ça me permet d'en disposer facilement pendant la partie.
on va plutôt attendre la publication des aides de jeu officielles (je m'en occupe après Sombre 3).
Ah oui, Sombre 3 est plus urgent ! J'ai hâte de tester DSG (et découvrir le reste du menu aussi bien sûr...).
Pour le moment, on se la joue plage, soleil et chips
Les vacances c'est sacré !
Dernière modification par Badury (18 Aug 2013 19:55)
"Il n'y a pas de lumière sans ombre" (Aragon)
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