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Mais grave !
Retours de lecture bienvenus, si tu as le temps bien sûr !
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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Retours de lecture bienvenus, si tu as le temps bien sûr !
Pour être très honnête, pas trop. L'été, ce n'est jamais les vacances pour moi. J'enchaîne à un rythme soutenu playtests et écriture pour préparer la rentrée.
Mais même si j'avais plus de temps, je ne trouverais rien à (re)dire à ton texte. Pas plus qu'à ceux de Quentin, Groumph ou DeathAmbre. La qualité des publications sur le forum a vachement augmenté ces derniers temps, preuve à mon avis que Sombre arrive à maturité. La gamme progresse à raison de deux numéros par an, ce qui a pour conséquence qu'elle fait de mieux en mieux son boulot. J'entends par là qu'elle donne de plus en plus de billes aux meneurs créatifs.
Le résultat est que je n'ai plus guère à faire mon chieur sur les contributions des uns et des autres. Tout ce que j'aurais à dire sur vos textes serait de l'ordre du pinaillage et de la sensibilité personnelle, genre moi personnellement moi-même, j'aurais plutôt fait ceci ou cela. En toute franchise, je n'ai pas du tout envie de tartiner ce genre de commentaires. Ce serait à mon sens très déplacé. C'est dans la revue que j'exprime mes préférences horrifiques. Sur le forum, je laisse les fans me montrer leur Sombre à eux qu'ils font.
Parce que ça, c'est super kiffant.
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Ainsi soit-il alors. :)
Gare au shoggoth !
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CR Fastfood Massacre
Test de Sombre avec 4 inconnu-e-s. Première session de Sombre pour tout le monde, votre serviteur compris.
Overlord, puis Grimmies, puis Fastfood Massacre, pui Brako.
Après-midi : salle du club de jdr.
Matos : le plan plastifié (chaque étage au format A5), les tuiles aux noms et taglines parfois modifié-e-s.
Résumé rapide :
Le cast. Ronald, animateur fatigué. Burton, manageur zélé. Louis, stagiaire de 3e. Cindy, 9 ans aujourd'hui ! Pnj : Mathieu, employé précaire.
Le prologue. Ronald est assis, épuisé, au rez-de-chaussée. Louis, les yeux rouges, est derrière le comptoir et s'entraîne en boucle : « Bonjour, bienvenue chez Mac Donald ! Que désirez-vous ? ». Burton est dans son bureau, en sous-vêtements. Il regarde les vidéos des toilettes en se frappant avec son fouet. « A demain tout le monde ! » puis Mathieu se fait fracasser la tête par Diego (casseur bio) et son marteau casto à manche anti-dérrapant. Le téléphone dans le bureau sonne. « Que faites-vous ? »
Huile de friture et eau de Javel.
Burton accepte sa mission et gueule des ordres, personne ne l'entend, mais Louis, après avoir fait descendre le rideau de fer, fonce vers son chef. Ronald et Cindy, hurlante, se mettent à l'abri à l'étage. Pendant qu'ils fouillent partout en quête d'armes ou de bonnes cachettes, Diego entre par la petite fenêtre du bureau. Burton interrompt son discours paternaliste et claque sévèrement les fesses du Black Block se contorsionant, avant de prendre la fuite, talonnant son stagiaire et talonné par un Diego énervé. « On peut trouver de l'eau de Javel dans le local du personnel ? Oui ! ». Cindy compose un piège à base d'eau de Javel dans l'escalier, Ronald se prépare au combat armé d'un balais en plastique. Louis s'arrête en cuisine, Burton fonce vers l'escalier, Diego poursuit ce dernier en esquivant le catapultage d'huile de friture tenté par Louis. Au dernier momment, le machiavélique Burton se retourne et fait tomber Diego par terre d'une paume de main bien placée, mesquine et vengeresse. La vitrine et le rideau sont explosé-e-s par un tracteur enflammé, et Sylvette (moissoneuse-batteuse) et Jean-Phi (serial faucheur) en sortent, prêt-e-s à faucher et à bêcher du viandard. Tout le cast est au premier, à confectionner des lances avec balais gris métallisé, scotchs marron et cutters rouge pompier, dans le local du personnel. Cindy, quant à elle, courre se planquer dans la piscine à boules avec un cutter. C'est le moment que choisit Marie-Aline (hard vegan) pour venir toquer à la porte-fenêtre de l'issue de secours à grands coups de faucille « J'ai vu une petite fille aller se cacher ! Tu aimes les burgers ? » Ronald avait bloqué cette issue, les trois vegans du RdC galèrent avec le piège dans l'escalier. Nos héros sont presque sains et presque saufs. Pour combien de temps encore ? Vous connaissez la réponse.
Morceaux de bravoures (100% pur boeuf).
Je vous la fait courte : c'est le carnage. Y a quand mĂŞme eu trois morceaux de bravoure.
Alors que les trois antagonistes gravissent enfin l'escalier pour investir le local du personnel, Burton, héroïque, sort seul et défie Diego en duel. Le joueur balance la musique du Seigneur des Anneaux et se lance dans un discours épique. Le choc est brutal : la cervelle de Burton finit en engrais bio, et Diego empalé par les testicules. Inspiré par cet acte digne des vers d'Homère, et ayant entendu crié du côté de la piscine à boules, les deux derniers employés du Mac Do de Gruchy chargent à leur tour.
Dans la piscine à boules, Cindy est tapie, et tente de faire tomber sa poursuivante à coups de cutter et par surprise dans les boules (façon monstre dans le marécage) mais échoue, et, si elle parvient finalement à atteindre le labyrinthe, Marie-Aline garde son pied droit en main, contente d'avoir montrer quel effet ça fait de se retrouver sur la planche à viande. C'est le moment de gloire de Cindy, qui gueule de sa petite voix « Putain mais c'est mon anniversaire ! ». Peintures de sang appliquées au doigt sur les joues, morceau de sa robe déchirée en bandeau sur le front (on peut y lire je suis une princesse), cutter à carton entre les dents, elle charge en rampant dans le tuyau « Mon papa il est boucher ! ». La faucille de Marie-Aline se plante dans le plastique fluo jaune poussin du tuyau, et ses tripes se répandent dans la piscine. Fallait pas faire c***r une princesse le jour de son anniv' (c'est la morale de mon CR, moi j'la trouve chouette). Elle chargera encore deux fois et tuera un autre antago.
Sur le parking, Nico (bogoss du 77) prends le cric et va voir ce qui se passe à l'étage, histoire de jouer les héros. Pendant ce temps Dorothée (cœur à prendre), après s'être armée d'une clef à molette et du gilet jaune dans la portière de la Kangoo, prend quelques selfies, avec, en fond, le tracteur enflammé et encastré dans le Mac Do : #Commeà Paris #Macront'esfoutu. Elle avise la salle tronche de Josette (gourou du Larzac) et décide d'en découdre, car elle a des valeurs (77 mitraillette!). Gérard et son fusil à lunette ne l'entendent certainement pas de cette oreille, mais entre ces deux oreilles, il y a au moins autant de grammes de rouge qui tâche mais sans sulfate, ainsi tous ses tirs échouent. C'est Josette blessée qui enfourchera Dorothée, l'ado ayant eu le luxe de s'offrir une mort héroïque en direct sur Insta et Periscope.
La cavalerie en perruque rouge arrive finalement et mitraille tous les méchants.
Survivant-e-s. Cindy (à jamais traumatisée), Nico et Ambroise. Donc 1 joueur/4 ou 3 joueur-euse-s/4 selon comment on compte.
Épilogue.
Le lendemain, à 8h, le Mac Donald de la ZAC de Gruchy ouvre ses portes. L'équipe a changé, mais tout est intact, propre, nickel et identique à la veille. Tout ? Non, près des toilettes, dans un cadre Gifi : une photo d'un homme quelconque, sous laquelle on peut lire à notre ami Burton, employé du mois.
Remarques :
Préparation. Les plans c'est top, ça a plu à tout le monde et c'est pratique. Côté plastification l'ambiance est bien, mais, si j'ai le temps, je rajouterai des logos de plans d'évacuation : ce sera plus évident et sympa. S'attribuer les taglines (je les ai plus ou moins modifiées) s'est aussi avérée être une bonne idée, ça et le fait que j'ai vécu deux ans à Gruchy dans le 77 : je me sentais en terrain connu, et ça a dû se sentir.
En revanche, j'ai fait joué le scénario de mémoire, et ça, ça m'a désservi. Il est pas aussi simple à maîtriser qu'il n'y paraît. Entre les « Le 8 sur le plan ? C'est... euh... un autre placard. », les tuiles dans tous les sens (qui est où ? Il était pas indemne lui ?), les « Vite, le climax, qu'est-ce qui était conseillé déjà ? » etc., je me suis senti en difficulté tout le long du scénar, et toute cette charge mentale s'est faite au détriment du reste. Les joueur-euse-s n'ont pas ressenti cela comme gênant, faut dire qu'ils ont assuré et que j'étais enthousiaste.
Un dernier conseil, réflexion que je me suis faite à froid : préparer toute une liste d'adverbes, de verbes et surtout d'adjectifs en rapport avec les couleurs, les textures et les odeurs de ce genre d'endroit pour les utiliser sans cesse (du « Le cutter s'échappe de tes mains huileuses » aux « rires graisseux », « tête qui croustille » et autres « tu te sens sous vide »).
Ah oui, dernier conseil bis : entraînez-vous à faire un accent étatsunien (même faux et nul, mais marrant) pour le coup de fil, ça m'a manqué.
Scénario, divers. Le ton horrifico-décalé-grotesque-burlesque-pathétique fonctionne vraiment très bien et entraîne toute la table dans un carnaval digne d'un bâtard de la plus belle danse macabre médiévale et du pire film de série Z. C'est plus ou moins ainsi que j'avais pressenti le scénar (et Mad World en général), je suis peut-être tombé à côté, mais j'ai bien envie de tester le reste et de refaire lancer du D6 fatidiquement entre les friteuses et les boules de la piscine.
Le scénario semble (si j'en crois ma partie) laisser beaucoup d'initiative RP comme tactique aux participant-e-s, on a apprécié.
Retour joueur-euse-s. Peu de retours sur ce scénario (on a plus parlé des trois autres). Une joueuse a un peu moins apprécié, à cause du thème (elle préfère le medfan et l'horreur surnaturelle). Mais on s'en ait donné à cœur joie, en particulier, je crois, l'interprète de Burton/Dorothée. Ah oui, le côté « on se débrouille avec ce qu'on a sous la main » a plu.
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Génial ! Je ne tombe que tardivement sur ton CR, superbe et très vivant, auquel j'avais zappé de répondre. Merci d'avoir joué mon scénar et d'avoir pris le temps d'écrire un CR. :)
Les plans c'est top, ça a plu à tout le monde et c'est pratique. Côté plastification l'ambiance est bien, mais, si j'ai le temps, je rajouterai des logos de plans d'évacuation : ce sera plus évident et sympa. S'attribuer les taglines (je les ai plus ou moins modifiées) s'est aussi avérée être une bonne idée, ça et le fait que j'ai vécu deux ans à Gruchy dans le 77 : je me sentais en terrain connu, et ça a dû se sentir.
Content que les plans soient fonctionnels, c'est vrai que personnellement je les connais par cœur et qu'un peu de détails en plus serait peut-être bienvenus.
En revanche, j'ai fait joué le scénario de mémoire, et ça, ça m'a désservi. Il est pas aussi simple à maîtriser qu'il n'y paraît. Entre les « Le 8 sur le plan ? C'est... euh... un autre placard. », les tuiles dans tous les sens (qui est où ? Il était pas indemne lui ?), les « Vite, le climax, qu'est-ce qui était conseillé déjà ? » etc., je me suis senti en difficulté tout le long du scénar, et toute cette charge mentale s'est faite au détriment du reste. Les joueur-euse-s n'ont pas ressenti cela comme gênant, faut dire qu'ils ont assuré et que j'étais enthousiaste.
Oui en effet, mais tu as l'air d'avoir assuré donc ça n'a pas l'air trop grave. J'ai adoré tes taglines modifiées ; et c'est vrai que sous ses allures toutes simples le scénario est un peu plus compliqué qu'il semble. Notamment dans le rôle et la tactique des antagos, qu'apparemment tu as gérés sans problème malgré le fait que tu jouais de tête. En tous cas les scènes que tu décris sont excellentes donc c'est totalement dans le ton !
Un dernier conseil, réflexion que je me suis faite à froid : préparer toute une liste d'adverbes, de verbes et surtout d'adjectifs en rapport avec les couleurs, les textures et les odeurs de ce genre d'endroit pour les utiliser sans cesse (du « Le cutter s'échappe de tes mains huileuses » aux « rires graisseux », « tête qui croustille » et autres « tu te sens sous vide »).
J'adore l'idée ! Il faudrait faire toute une série de jeux de mots graisseux. :)
Ah oui, dernier conseil bis : entraînez-vous à faire un accent étatsunien (même faux et nul, mais marrant) pour le coup de fil, ça m'a manqué.
:p
Le ton horrifico-décalé-grotesque-burlesque-pathétique fonctionne vraiment très bien et entraîne toute la table dans un carnaval digne d'un bâtard de la plus belle danse macabre médiévale et du pire film de série Z. C'est plus ou moins ainsi que j'avais pressenti le scénar (et Mad World en général), je suis peut-être tombé à côté, mais j'ai bien envie de tester le reste et de refaire lancer du D6 fatidiquement entre les friteuses et les boules de la piscine.
Alors ça c'est le retour qui fait le plus plaisir, car le reste est dû à tes compétences évidentes de MJ - et à celles de tes PJ.
Du coup je suis très content de voir que le ton général passe bien, et que le massacre dans la piscine à boules criarde fait écho à vos envies de PJ. :) C'est totalement le ton, tu n'es pas passé à côté et toute la campagne Mad World (au long cours, faut pas être pressé) est dans cet esprit. Si tu joues les autres, je serai super content d'avoir tes retours !
Peu de retours sur ce scénario (on a plus parlé des trois autres). Une joueuse a un peu moins apprécié, à cause du thème (elle préfère le medfan et l'horreur surnaturelle). Mais on s'en ait donné à cœur joie, en particulier, je crois, l'interprète de Burton/Dorothée. Ah oui, le côté « on se débrouille avec ce qu'on a sous la main » a plu.
En effet le thème est un peu clivant. :] J'espère qu'elle à pu apprécier quand même en s'y mettant.
Le scénario semble (si j'en crois ma partie) laisser beaucoup d'initiative RP comme tactique aux participant-e-s, on a apprécié.
Oui et non car ce scénario là laisse peu de moments de RP théâtral. Il est bon en initiation car il permet aux PJ de réagir plutôt que d'agir... ce qui est essentiel pour provoquer la proactivité des joueurs noob qui en manquent. Quoiqu'il en soit on peut dégager des éléments RP si l'on veut, en travaillant les entre-deux, les "discours motivants" du manager et autres à côtés "croustillants". Si ça a marché c'est formidable !
Encore merci Ă toi.
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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C'est totalement le ton, tu n'es pas passé à côté et toute la campagne Mad World (au long cours, faut pas être pressé) est dans cet esprit.
Tant mieux, j'ai vraiment hâte de tester les autres! Cinema Paradiso est déjà imprimé et prêt à jouer.
Pour le RP, je trouve qu'il y a la place. Certes, pas forcément pour des débutants.
Les personnages et les situations sont bien typés, dans le genre ridicule qui plus est.
Je l'ai fait jouer plusieurs fois, et à part à une table de débutantes, tout le monde roleplay. Alors c'est pas du grand niveau intello, plus des répliques bien senties, des engueulades, des sacrifices pitoyables et autres actions héroïques pathétiques.
Pour le plan, je vais bientôt en faire un en format A4 avec des logos « issues de secours » etc. L'idée est qu'on ait l'impression d'avoir le véritable plan du fastfood sous les yeux. Je le posterai ici avec ton autorisation et si j'y parviens.
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Tant mieux, j'ai vraiment hâte de tester les autres! Cinema Paradiso est déjà imprimé et prêt à jouer.
Avec les affiches de film et tout et tout ?
ça fait super plaisir !
Pour le RP, je trouve qu'il y a la place. Certes, pas forcément pour des débutants.
Les personnages et les situations sont bien typés, dans le genre ridicule qui plus est.
Je l'ai fait jouer plusieurs fois, et à part à une table de débutantes, tout le monde roleplay. Alors c'est pas du grand niveau intello, plus des répliques bien senties, des engueulades, des sacrifices pitoyables et autres actions héroïques pathétiques.
Trop de love !
Pour le plan, je vais bientôt en faire un en format A4 avec des logos « issues de secours » etc. L'idée est qu'on ait l'impression d'avoir le véritable plan du fastfood sous les yeux. Je le posterai ici avec ton autorisation et si j'y parviens.
Trop cool ! Fais toi plaisir bien entendu. :)
**
Le prochain scénario de Mad World que j'ai quasiment fini d'écrire c'est celui qui se déroule dans un hôpital en plein craquage. Va savoir pourquoi, ces derniers temps ça me reviens pas trop de publier ça... :( C'est beaucoup moins fun d'un coup. Je vais voir ce que je peux en faire.
A bientĂ´t et merci encore d'avoir pris le temps.
Gare au shoggoth !
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Cultiste freelance @ Cosmo †Orbüs
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CR Cinema Paradiso
4 joueurs, dont un qui connaissait Sombre (a maîtrisé quelques parties) + une joueuse arrivée pour les deux derniers scénarios, qui m'avait déjà fait le plaisir de mourir à ma table. Après-midi, salle du club de jdr. Chaleur estivale, ventilateurs, autre groupe aussi bruyant que nous juste à côté. Un beau jour pour mourir.
Overlord – l'Appel du bayou – Grimmies – A Man after Midnight – Cinema Paradiso
Cast adolescent :
Max Styblou (Chétif), a « emprunté » la voiture de papa pour la soirée.
Steve (Panne), en vacances chez son cousin Max Styblou, ghetto blaster crachouillard sur l'Ă©paule.
Vicky (Médium), délurée, dans la lune, ex de Max Styblou.
James (Dévoué : Vicky), un peu plus vieux, métalleux, grand frère de Vicky, s'est incrusté de force pour garder un œil sur les garçons.
Seth (Lascar), gitan nouvellement installé dans le coin, bully de Max Styblou, s'est incrusté de force. C'est lui qui conduit (Fais voir la voiture de ton paternel steup').
Je vous passe les liens avec les PNJ, mais de un Ă deux par PJ, aucun avec Trevor.
Intro.
Travelling à l'intérieur de la voiture. Seth, au volant, sourire méchant : « Sympa la voiture de ton daron ». Max Styblou, passager, se retournant, sourire forcé : « Stevie, ça te plaît ici, hein ? ». Steve, criant, assourdi par son ghetto blaster, la tête tournée vers le gros métalleux : « HEY POURQUOI T'ECOUTES DU METAL C'EST MIEUX CA NAN ? ». James, blazé, à sa sœur : « Qu'est-ce que tu leur trouves à ces types ? » Vicky, à la caméra : « On va bien s'éclater ».
2 salles, 6 films. Tout le monde veut voir le truc avec le barbare-garou, sauf Max Styblou. Ce sera le truc avec le barbare-garou.
Travelling : Steve, visage illuminé par l'écran, des étoiles plein les yeux. Max Styblou, visage illuminé par l'écran, se tortillant sur son siège, osant à moitié regarder. Vicky, visage illuminé par l'écran, se rassure en serrant de ses deux mains les deux autres qui l'encadrent. James, visage illuminé par l'écran, content de s'être mis entre ce voyou et sa petite sœur. Seth, visage en contre plongée, le nez en l'air C'est quoi ces moustiques gros comme ma tête ?
Barbara, qui a Seth a la bonne, qui aime bien les jeunes et qui cherche à fidéliser la clientèle, envoie le projectionniste distribuer des maxis sodas. Qui le Cola ? Pour qui le Fanta ? Et l'Orangina ? Désolé petit, il reste que du Schweppes Olives... Max Styblou commence à avoir la haine, la vraie.
Le clodo pue. Il veut du soda. Il veut parler du film. Un contact humain, un sourire. On l'engueule. On le rabroue. Le grand costaud avec des pointes partout fait peur, mais l'autre, le petit con avec ses enceintes, il paiera. Ils paieront tous peut-être, sauf ce petit Max, lui, il est gentil. Il lui a filé une bouteille. Quand vous avez quatorze ans, que tout le monde vous prend pour un paillasson, que tout le monde vous gâche la soirée que vous avez organisée, que vous avez vraiment envie d'aller au petit coin, que vous avez peur d'y aller seul, qu'il fait noir et que vous avez une bouteille vide, vous vous vengez sur qui vous pouvez, comme vous le pouvez.
Les pieds du projectionniste dépassent de sous la table. James se penche Hey m'sieur, ça va ? Visage de James livide, yeux exorbités.
Trevor sort un gros couteau, Vicky hurle. Steve lève son ghetto blaster, le plus haut possible au-dessus de la tête du vioc'.
Le projectioniste abaisse sa revue porno bien dégueulasse Ouep ? Y a plus de son, vraiment ?
C'est zarb' ces fougères en déco, pense Seth.
James entend sa sœur hurler, il dévale les marches.
Un bras albinos, poilu et musclé se glisse autour du coup de Trevor, qui lâche son couteau, écarquille ses yeux. Un sourire maladif allume la face du Néanderthalien.
Le Boombox audio Sonic TBS 1800 fracture le crâne de Trevor, de la cervelle gicle.
Seth s'élance à la suite de James, mais une main l'attrape par le col et le retourne, en même temps que l'angle de vue. Eddy, front fuyant, menton prognathe, tatouages tribaux, nu, massue en os prête à s'abattre Sale gitan, c'est toi qui vole tous mes pornos ?
Steve jubile, mais le nain préhistorique s'élance par dessus la rangée de fauteuil, ses mains en arc attrapent le cou du gamin.
Seth se dégage d'un coup sec. L'os immense approche son scalp en slow-motion.
Vicky entre en résonance avec l'âme de Trevor. Vêtu de blanc, une barbe et une coupe à la Gandalf. Apaisé, serein, il va tout lui expliquer. Il sent le savon et la verveine.
Pizza Galaxie. Travelling. Steve louche de travers, un œil de chaque côté. Il bave sur les ananas de sa pizza. Il s'en va vers les toilettes, hors champ, titubant, traînant le ghetto blaster qui imprime ses traces sanglantes au sol. Vicky louche sur son voisin, elle papillonne des cils. Max Styblou louche sur le couteau qu'il a récupéré, sans sembler comprendre où veut en venir son ex, trop occupé à ne pas écouter la tête de Trevor, posée sur le siège bébé à ses côtés. Seth louche sur la mallette menottée au poignet de James. Il a le code, Vicky la clef. James ne louche pas, il se barre aux toilettes.
On entend des bruits terribles dans les toilettes. Balancer un attaché-case dans les gencives d'un zombie en espace exigüe, c'est pas discret. Va voir ce qu'ils se passe, Maxou. C'est Seth qui se lève, attrape une scie roulette découpe pizza XXL orange de chez Wallmart, et rejoint cet espace hors caméra. La porte se referme sur lui.
Bruit de tapes contre la vitre. Visages de Max Styblou et de Vicky, rattrapés par l'horreur. Contre champ : le Néanderthalien n'arrive pas à ouvrir la porte. Ses mains hésitantes tournent autour de la poignée. Ils se regardent. Un instant passe. Se ruent sur les tables pour bloquer l'entrée.
Bruit de vitre éclatée.
Les effets spéciaux de transformation sont cheaps, mais le brutausaurus est là , grand comme un immeuble. Ses bras minuscules trépignent. Sa tête est levée vers la lune. Les jambes de Vicky dépassent, inertes, de la gueule. Max Styblou s'élance, évite les assauts. Ses cheveux ondulent sous les vents de l'haleine. Ses poils se dressent au son des dents qui grincent, si près. Entre deux écailles, il a planté son couteau, jusqu'à la garde. Ils se contemplent quelques secondes, yeux dans les yeux. Max Styblou comprend alors deux choses. Primo : c'était lui le héros, au final. Deuzio : un couteau contre un prédateur garou du Pléistocène, c'est pas top, surtout quand on est musclé comme un flanc aux pruneaux.
Cut. Plan serré : le visage de Seth, sourire en coin et clope aux lèvres. Musique peace. Plan américain : il conduit, détendu, la voiture du papa Styblou. Petit travelling : sur le siège passager, la mallette, ouverte, pleine de billets. Lascar, c'est vraiment pété comme avantage, c'est la morale de mon CR.
Mon avis :
Sans surprise : vraiment cool. Moi qui suis habitué à mener en impro mais suis allé vers Sombre pour jouer des scénars BZB, je suis fan de ce scénario. On retrouve la qualité de Fastfood Massacre, avec beaucoup de marge pour les joueurs et le meneur.
Les illustrations sont incroyables. Je les avais imprimées et plastifiées : tout le monde s'est levé pour mieux les voir. Le débat sur le film s'est donc déroulé debout, ce qui était raccord. Je pense à imprimer mes préférées en grand format (A4) pour faire encore plus affiche de film.
Toutes les petites astuces sont vraiment les bienvenues. Elles sont bien pensées et adaptables. Je pense ne pas m'avancer pour dire qu'il est très équilibré, puisqu'on équilibre à la volée en fonction de la narration, du nombre de PJ et des dés. On a 4 PNJ présents dès la création collective qui peuvent être absents, figurants, antagos, jokers ou alliés. On a autant d'antagos en plus que l'on veut, avec les caracatéristiques que l'on veut. Avec tous ces jokers ou même antagos à refiler, un mauvais équilibrage du MJ ou un caprice des dés n'a aucune chance d'être une mauvaise nouvelle.
Il n'y a pas de plan, et c'est très bien, ça renforce la capacité d'équilibrage à la volée, ainsi que les possibilités de propositions narratives des joueurs. Ce qui est justemment un des points forts du scénario à mon sens. J'ai beaucoup répondu des choses par des « Carrément », « Si tu veux » ou « Bonne idée ! ». Il n'y a presque aucune limite vu le ton, mais quand même un cadre contraignant et donc fertile.
Dernière louange : je trouve que le roleplay est bien mis en valeur par la structure narrative. Création collective – scène dans la voiture – débat pour choisir – roleplay tranquille – roleplay action – mini-deck + climax !
Mes conseils :
J'ai imposé 3 désavantages et 2 avantages pour 5 joueurs, c'était bien.
Attention, j'ai peur qu'il soit dur à jouer pour des joueurs qui n'ont pas l'habitude de Sombre. En tous cas, il faut bien comprendre qu'on doit se lacher, pour faire la différence entre un climax de folie et un climax tout plat, tourné vers l'incompréhension ou la survie pure.
En revanche, je le recommande, avec plusieurs parties avant, pour des MJ débuttants.
Je pense, mais sans savoir vraiment sur quoi je me base, que nous avons très bien fait de jouer A Man after Midnight juste avant.
Préparer les tuiles des 4 PNJ avant la partie, et faire celles des antagos liés au film choisi pendant une scène de parlotte, ou en interprétant Barbara, qui peut vendre les tickets en remplissant des papiers.
Briefer sur le fonctionnement du mini-deck avant la partie, ou l'avoir déjà fait jouer. Je ne l'avais pas fait, nous avons eu un moment de flottement, et, si ça s'est finalement bien passé, nous avons perdu quelques belles occasions. En revanche, je testerai pour savoir ce qui est le mieux entre le briefing sur le mini-deck et la bobine manquante surprise, mais avec le fonctionnement du mini-deck déjà connu.
Dernière modification par Aellle (28 Jul 2020 16:00)
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Overlord – l'Appel du bayou – Grimmies – A Man after Midnight – Cinema Paradiso
Le marathon de la mort !!!
Cut. Plan serré : le visage de Seth, sourire en coin et clope aux lèvres. Musique peace. Plan américain : il conduit, détendu, la voiture du papa Styblou. Petit travelling : sur le siège passager, la mallette, ouverte, pleine de billets.
ouaip, pas à dire, ça en jette
ce petit CR m'a donné envie de relire ce scénario, que j'avais tout d'abord écarté because trip d'ado, mais en fait non...
* parti acheter des cartouches d'encre *
Aellle a écrit :Overlord – l'Appel du bayou – Grimmies – A Man after Midnight – Cinema Paradiso
Le marathon de la mort !!!
5 heures tout pile! Avec la pause mister freeze, mais pas de débrief.
ce petit CR m'a donné envie de relire ce scénario
Oui, avec tes joueurs, du moins la manière dont je les perçois, je pense qu'il y a du potentiel pour le climax!
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