Merci beaucoup pour tes conseils.
Le côté "aventure" de sombre" le dénature et j'en ai bien conscience. Je trouve que cela lui permet d'être encore un peu plus accessible.
J'avais une seconde question (le gros relou) à laquelle je n'ai pas forcément trouvé de réponse. Y'a-t-il une procédure pour les quickshots?
Un beau week-end à tous!!! ?
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Pour tirer Sombre du côté aventure, voilà comment je ferai en gardant son efficace simplicité, et en partant sur Zero que tu affectionnes :
- une attaque réussie sur un PJ ne ferait qu'une blessure (pas d'instakill donc);
- utiliser le deck de personnalités, chaque blessure reçue augmentant la phase de personnalité;
- après trois blessures, le PJ est "hors-jeu" pour le scénar, à la table (ou au MJ) de se mettre d'accord s'il était vraiment mort ou fou, ou s'il revient pour le prochain scénario ;
- acquérir un avantage serait cher en pex mais possible ;
- regagner un niveau de santé ou avoir un objet (utile ou arme), ou encore un mini avantage à usage unique serait plus accessible (exemple : faire un jet comme si le PJ était niveau 4).
Cela reste simple, permet de dépenser du pex, rend les PJ plus balaises mais laisse en place une partie de leur condition de victime : ils ne sont pas si balaises et on a peur de se manger une blessure. Cependant, il faudrait tester et peaufiner les gains de pex pour obtenir l'effet que je décris.
En ce qui concerne les quickshots, la procédure de Johan est publiée dans le n°5.
Dernière modification par Aellle (05 Dec 2020 11:02)
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Merci à vous!! ?
Je vais tester vos propositions et m'en vais essayer acquérir le sombre 5.
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Cela fait quelques temps que je réfléchis à faire jouer des one shots de missions pendant la seconde guerre mondiale dans un contexte réaliste. C'est notamment le jeu WWII: Operation WhiteBox et ses scénarios qui me titillent. Mais je ne suis pas convaincu par le système d20 de ce jeu OSR. Je me demande si le système de Sombre ne fonctionnerait pas mieux.
Mon objectif étant d'émuler l'ambiance de films comme Il faut sauver le soldat Ryan, Les canons de Navarone, Croix de fer, Aventures en Birmanie ou un Taxi pour Tobrouk. Voire L'armée des ombres, qui me glace plus le sang que bon nombre de films horrifiques. Je me dis qu'en décrivant un Panzer IV comme un monstre ou une brigade d'infanterie japonaise dans la jungle comme une horde de zombies on devrait pouvoir s'approcher sans trop de difficultés du genre horrifique. Sans même parler des crimes de guerre perpétrés durant cette période qui font passer Freddy ou Jason pour des enfants de chœur.
Je vois certains points du système qui collent assez bien :
- une mortalité élevée
- des traumatismes physiques et psychologiques
- une attrition inévitable créant du suspens concernant l'issu de la partie
- des personnalités qui se révèlent dans des conditions extrêmes
- un système et une feuille de personnage rapides à prendre en main pour des missions se réalisant en une séance
Bon ok ce sont quasiment tous les points du système. :D
Est-ce que des gens ont déjà utilisé Sombre de cette manière ? J'ai cherché un peu sur le forum mais je n'ai trouvé que des pitchs de scénarios mêlant guerre et fantastique. Si c'est le cas je ne suis pas contre quelques conseils avant de me lancer dans une adaptation des scénarios de WWII: Operation WhiteBox.
Je n'ai pas Sombre max mais j'imagine que ça collerait mieux à ce que j'ai en tête que Sombre classique. Pour le moment j'ai encore quelques interrogations sur la manière de gérer certaines scènes comme des fusillades de masse par exemple.
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Je me dis qu'en décrivant un Panzer IV comme un monstre ou une brigade d'infanterie japonaise dans la jungle comme une horde de zombies on devrait pouvoir s'approcher sans trop de difficultés du genre horrifique.
Tout à fait, et je ne crois même pas qu'il y ait besoin de faire référence au bestiaire fantastique. Une part importante de la production cinématographique horrifique est parfaitement naturelle. Pas de fantastique dans l'horreur psychologique, le thriller horrifique, le slasher pur (par opposition au slasher fantastique), ou le survival horrifique.
La nuance entre fantastique est horreur est importante. Fondamentale, même. C'est pourquoi il s'agit d'un des sujets du premier article publié dans la revue (S2).
Bon ok ce sont quasiment tous les points du système. :D
J'ai ri. ^^
Est-ce que des gens ont déjà utilisé Sombre de cette manière ? J'ai cherché un peu sur le forum mais je n'ai trouvé que des pitchs de scénarios mêlant guerre et fantastique.
Dans S4, j'ai publié un scénario d'horreur naturelle pour Classic. Un survival forestier sans fantastique. Le thème n'est pas la guerre, mais la transposition serait facile.
Sur le forum, de mémoire, il me vient :
+ Blitz
Je n'ai pas Sombre max mais j'imagine que ça collerait mieux à ce que j'ai en tête que Sombre classique.
De base, je dirais que oui.
Mais attention, Max est fait pour du Predator-like, ce qui veut dire que les PJ vont dans le mur. Tout le système est fait pour jouer des missions qui se barrent sévèrement en quenouille.
Dans Predator, ils partent à 7, et y'en a qu'un qui revient. Et encore, d'extrême justesse. Ce n'est peut-être pas adapté à tous les scénarios de guerre, fussent-ils horrifiques.
Pour le moment j'ai encore quelques interrogations sur la manière de gérer certaines scènes comme des fusillades de masse par exemple.
Perso, j'utilise la règle des groupes (dommages automatiques). Tu peux le voir par exemple dans Overlord, mon scénar WW2 (S2 + HS2). Il inclut du fantastique, je le précise.
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Tout à fait, et je ne crois même pas qu'il y ait besoin de faire référence au bestiaire fantastique. Une part importante de la production cinématographique horrifique est parfaitement naturelle. Pas de fantastique dans l'horreur psychologique, le thriller horrifique, le slasher pur (par opposition au slasher fantastique), ou le survival horrifique.
Effectivement je me suis planté dans mon explication. Je voulais surtout marquer la différence avec des scénarios comme Overlord ou ceux d'Achtung! Cthulhu qui se servent de ce contexte historique pour faire de l'horreur.
Finalement mon questionnement repose surtout sur la pertinence du système de Sombre pour émuler autre chose que de l'horreur, à savoir dans ce cas là du film de guerre 39-45.
Parce qu'il me semblait que les genres en question n'étaient pas si éloignés que ça.
Mais attention, Max est fait pour du Predator-like, ce qui veut dire que les PJ vont dans le mur. Tout le système est fait pour jouer des missions qui se barrent sévèrement en quenouille.
Dans Predator, ils partent à 7, et y'en a qu'un qui revient. Et encore, d'extrême justesse. Ce n'est peut-être pas adapté à tous les scénarios de guerre, fussent-ils horrifiques.
Ouais, j'imagine que ça demanderait quelques ajustements pour améliorer les chances de survie des PJ pour mieux coller au sujet. A vue de pif je dirais qu'il faudrait passer en moyenne d'un survivant sur quatre à deux sur quatre.
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Finalement mon questionnement repose surtout sur la pertinence du système de Sombre pour émuler autre chose que de l'horreur
Pas sans revoir mes équilibrages, ce qui n'est pas très compliqué. Sombre est simple vraiment simple, donc se bidouille facilement.
à savoir dans ce cas là du film de guerre 39-45.
Parce qu'il me semblait que les genres en question n'étaient pas si éloignés que ça.
C'est surtout que l'horreur n'est un genre que par abus de langage (j'en cause dans S2). Du coup, le contexte est tout à fait secondaire, ce que démontrent les scénarios et les comptes rendus publiés dans la revue. Il y a de tout en termes d'époques et de lieux.
Sombre tel que produit par son auteur est très adapté aux films de guerre, pourvu que ceux-ci veuillent faire peur. C'est le point essentiel. Tous n'en sont pas là . Il y en a qui tapent plus volontiers dans l'aventure.
Tu cites Le soldat Ryan. Je considère que sa première demi heure est un court métrage horrifique, qui n'a que le défaut de se focaliser sur Hanks, ce qui est malvenu car cela sécurise le spectateur. On peut se raccrocher au perso parce qu'on reconnait l'acteur, donc on sait que lui va remonter cette foutue plage. Il ne peut pas crever au bout de 10 min, c'est une star.
Ouais, j'imagine que ça demanderait quelques ajustements pour améliorer les chances de survie des PJ pour mieux coller au sujet. A vue de pif je dirais qu'il faudrait passer en moyenne d'un survivant sur quatre à deux sur quatre.
Note que Max prévoit cette éventualité. S9 propose une sous-variante (Chrome), qui booste les PJ et donc augmente (à adversité égale) leurs chances de survie.
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J'utilise souvent Sombre pour émuler du film policier violent et sordide. Tu peux remplacer "horrifique", au sens de "qui fait peur", par "horrible", au sens de comportements et/ou de situations hors normes. La force du système repose, je trouve, sur sa capacité à émuler la déchéance (physique) et la perdition (psychique). Tu peux enlever les monstres fantasmés, les démons sont notre propre reflet. Pas besoin d'aller chercher plus loin. Ne dit-on pas "les horreurs de la guerre" ?... La réponse à ta question est donc : c'est une fausse question. Oui, Sombre te permet d'émuler n'importe quelle situation (prolongée) qui implique des gens ordinaires (qui n'ont jamais connu ça avant) confrontés (contraints de faire face sous peine de mourir) à des moments extra-ordinaires (qui dépassent l'entendement du cadre de vie qu'ils ont connus jusqu'alors). La vrai question est maintenant de choisir la déclinaison : Classic, Zéro ou Max. Je choisirai Classic sans hésiter, pour sa gestion fine de l'arc psychologique et de la dégradation physique, ressorts majeurs d'un cadre naturel et historique, afin de rendre toute la dimension dramatique de la condition d'un soldat largué (dans tous les sens) au front.
De la fusillade de masse :
* soit les PJ sont engagés dans un échange de tirs (fixes ou en mouvements) = tu gères comme un conflit individuel 1vs1 pour chacun d'eux, en adaptant le niveau de l'adversité (peut-être 8 pour le côté "tirs aveugles" et/ou en fixant les dommages)
* soit les PJ sont en mouvement dans un couloir de feu = l'adversité à un niveau (12-14) et occasionne des dommages (forcément variables si la situation l'exige), aucun jet pour les PJ (équivalent d'une fuite)
tout cela dans une succession de tours qui dépend de l'environnement/des enjeux
(mais je veux bien que tu précises ton idée)
Dernière modification par DeathAmbre (11 Feb 2021 22:04)
Merci pour vos retours.
J'utilise souvent Sombre pour émuler du film policier violent et sordide.
Ah, ça doit être cool. Tu arrives à gérer la partie enquête, si jamais il y en a ? Instinctivement, en lisant ça, je pense à Seven ou To Live and Die in L.A. C'est ce genre d'histoires que tu fais jouer ?
(mais je veux bien que tu précises ton idée)
Je n'ai pas forcément en tête d'applications pratiques dans un scénario mais je pensais à des scènes comme :
- la scène d'introduction d'Il faut sauver le soldat Ryan, citée plus haut par Johan. (plutôt type "couloir de feu" pour reprendre tes propositions)
- la scène de fin du même film, où les rôles sont inversés. Les protagonistes défendant une position. ("échange de tirs" qui se transforme en "couloir de feu")
- l'assaut contre le manoir de Brécourt, mis en scène dans le second épisode de la série Band of Brothers. Où le chaos est beaucoup moins présent, les protagonistes maîtrisent tactiquement la situation. ("échange de tirs")
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