La partie était vraiment bien, un peu courte comme tu l'as remarqué, mais nous ne disposions pas d’énormément de temps. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a fixé ensemble une limite de six Instances. Ce n'était pas une volonté de modifier quoi que ce soit, juste un moyen de s'assurer une partie courte avec un final dynamique. Pour le temps de jeu, je n'ai pas chronométré, mais la partie, plus la création du setting, plus le point sur les règles, ont du nous prendre une grosse heure.
Cela dit, les handicaps que tu proposes, ce sont des choses qu'on négocie souvent de façon informelle à ma table. La plupart du temps, on ne fait pas de conflit en instance 1. de même qu'on évite de clôturer l'arc narratif des personnages trop vite.
J'ai préféré m'assurer de cela en le posant comme règle. Better safe than sorry. Et puis un peu de structure aide l'improvisation.
En fait, le seul gros changement que j'ai fait à ton système, concerne la résolution des conflits. Cela fait suite aux réflexions que j'avais eu après mon premier playtest. Je voulais
donner aux résultats des conflits un impact technique et narratif plus grand. Avec cette modif, perdre un conflit n'est plus anodin, car ça signifie perdre le contrôle de son PJ (la nouvelle sentence est rédigée par un autre joueur) et il est impossible de retenter le même objectif à la prochaine Instance. Et ça, ça me permet de vraiment gérer le PvP de façon ludique. Et puis ça simplifie aussi un petit peu les règles d'écriture des sentences. Bref, je suis content ! Je pense avoir le bon outil pour explorer Millevaux. Alors j’attends l'Atlas de pied ferme !
J'insiste sur le "je", ce n'est pas une tentative de te faire changer quoi que ce soit !
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T'inquiète Gauvain, c'est cool. J'en ai encore discuté avec Fabien Hildwein et il semblerait qu'Inflorenza soit un jeu à positionnement incomplet. Les enjeux fictifs peuvent paraître décorrélés des enjeux mécaniques. Pour ma part, j'ai tendance à penser que les joueurs corrigent ce point par leur implication au terme de deux ou trois heures de jeu. Je suis en revanche d'accord pour admettre que ça puisse rester un problème sur des parties très courtes, comme furent le cas de tes deux parties. Et encore une fois, Inflorenza prête bien le flanc aux bidouilles, et ta partie le prouve puisque tu dis avoir été satisfait par le résultat.
Si jamais tu veux explorer la Roumanie ou un autre pays, dis-moi et je te l'enverrai par mail.
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Si jamais tu veux explorer la Roumanie ou un autre pays, dis-moi et je te l'enverrai par mail.
La Roumanie m'ira très bien. Merci beaucoup !
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LE HORLA ET LA FORET
Joué le 27/06/13 à mon domicile, avec Marion (Milch), joachim (Rayik l’apothicaire) et moi (Brann le bucheron)
On s’étais organisé une journée jdr et pour la partie du matin la MJ se sentait pas encore tout à fait prête. Ca tombais bien j’avais justement bossé les régles d’inflorenza les jours qui précédaient et c’étais le support idéal pour s’improviser une partie à l’arrache. Qui plus est les joueurs présents constituent un peu le noyau dur de mes joueurs : c’est un bon public.
N’ayant pas vraiment eu le temps de farfouiller dans mon bouquin de millevaux pour trouver une idĂ©e de setting potentiel je suis parti sur une base extrĂŞmement classique plus ou moins inspirĂ© du loup garou de thiercellieux. Dans un village que nous ne nommons pas chaque nuit la forĂŞt prend un peu plus d’ampleurs sur les lambeaux de civilisations et chaque nuit un menbre du village disparaĂ®t emportĂ© par le horla dans son antre afin de leur faire subir les pires atrocitĂ©s. Dans ma description de l’univers de millevaux, j’insiste beaucoup sur l’Ă©grĂ©gore : les dangers que recèlent la forĂŞt, le horla qui hante les environs, ne sont que le reflet de nos propres peurs de nos propres angoisses. J’en viens mĂŞme Ă citer l’univers de planescape qui me tiens tant Ă coeur : « Nous façonnons Ă la fois nos dĂ©mons et nos rĂŞves et dans millevaux les gens sont aigris et renfermĂ©s sur eux mĂŞme seul une poignĂ©e de survivants endurcis tentent de façonner le monde en une image qui leur sied. Vous incarnez ses personnages. ».
Avec une telle trame de départ on partait clairement sur de l’exploration et c’est aussi l’occasion pour moi de m’amuser avec ce que l’on exploite trop rarement dans millevaux sombre, à savoir la forêt.
Brann le Bucheron (joué par apprenti MJ)
+ Je veux exterminer le horla pour sauver le village. (Clan)
0 Je commence la scéne en faisant un discours au milieu du village, je pars mettre fin aux crimes du horla. J’invite ceux qui en ont le courage à me suivre.
+ Je veux sceller la forĂŞt par le feu. (Souffrance/Folie)
+ Je suis convaincu que le horla est caché sous la terre. (Folie)
0 Début de la descente aux enfers, brann dans son désir d’exterminer le mal et soumis à un monde dur et hostile perd progressivement tout sens commun. Le mal doit être éradiqué quel qu’en soit le prix.
+ Je suis habité par la pourriture, mon sang vehicule une substance qui corrompt la matiére organique. (Essence/Corruption)
0 Brann a été subitement attaqué par de longues lianes d’un vert trés sombre qui ont sugi des arbres. Il est parvenu à s’en libérer en contractant ses muscles de maniére surnaturelle. Sous la force de cette impulsion sa main et son bras ont explosé mais son reliquat de bras a muté afin de lui redonner un menbre digne de ce nom. Brann ne comprend pas ce qui se passe mais passe outre et se concentre sur son unique objecti : chassez le horla de ses terres. Alors qu’il semble de plus en plus perturbé, son caractére naturellement colérique et autoritaire attire la suspicion de ses partenaires de voyage.
+ Je veux me nourrir de la chair du horla. (Souffrance/Pulsions)
+ J’ai retrouvé les gens du village. (Puissance/Clan)
0 Une pile de cadavre git là sous le corps d’un loup gigantesque qui ne donne signe de vie. La fin arrive et on cherche à conclure du coup je tente de proposer une scéne autant ouverte que possible.
+ On m’a donné une relique mystérieuse afin d’exterminer « la bête ». (Religion)
0 Je pose une scéne avec une zone de la grotte aménagée en bibliothéque/atelier d’alchimiste, un vieil homme à la respiration haletante se tient sur un large fauteuil. Il me tend un globe de verre qui me doti me servir à me débarasser d’une bête selon ses dires.
+ J’ai massacré tutti-frotti, je dois éradiquer les mandragores afin que le horla ne se régénére pas. (Pulsion)
Milch le rapeux (joué par marion)
+ Je veux donner Ă manger mes compagnons au Horla (Chair)
0 Marion démarre trés fort, je lui ai dit de se faire plaisir et j’ai pas été déçu. Elle démarre en intégrant le personnage de mich le rapeux dont la peau évoque du papier de verre, son visage est déformé par l’égrégore et cela semble avoir eu un effet sur sa psyché.
+ Je parle au horla grace aux arbres qui me transmettent des images des souvenirs (Essence/Nature)
0 A la fin de son discours Brann plante sa hache dans un arbre afin de démontrer sa détermination, milch découvre alors qu’il a une certaine empathie pour les arbres. Une empathie qui peut allez trés loin.
+ Je cherche à eveiller la méfiance de rayik vis à vis de bran en lui racontant de fausses rumeurs. (société)
+ Je ne sais pas comment mais pourquoi mais la mandragore nourrie au sang est affiliée au horla. (Chair)
0 Dans le fil de notre exploration nous découvrons une anciennne casse. Milch ouvre le capot d’une voiture et y découvre une mandragore qui est rélié aux différents composants du véhicule par un réseau d’artére. Il l’ote de son berceau et colle contre sa poitrine afin de le nourrir sans même relever la tête pendant que ses compagnons sont au prise avec une sorte de lémurien-araignée. Il lui donne même un nom comme une mére pourrait le faire : Tutti frutti.
+ La mandragore me murmure des choses à l’oreille, il veut que je tue les autres. (Egregore)
+ Je suis lié à tutti frutti dans la vie et dans la mort, s’il est détruit je disparaitrais avec lui. (Souffrance/Amour)
+ J’ai entendu une communauté sauvage non loin, il y avait des cris de chévres. (Souffrance/Folie)
+ Je nourris les bébés mandragores avec mon sang. (Chair)
0 Alors que nous faisons la scéne avec le vieil homme et l’atelier d’alchimiste Milch découvre un nid de mandragore et les exhortent à se nourrir.
+ Je dirige tutti frutti contre bran, il nous veut du mal. (Amour)
Rayik l’apothicaire (joué par joachim)
+ Je veux retrouver les disparus pour les ramener au village sain et sauf. (Clan)
0 Avec rayik, joachim joue comme à son habitude le medeçin/laborantin du groupe. C’est un personnage qui aura son importance car il fera office de tampon entre mon personnage (brann) qui est un personnage dur et plutôt autoritaire et celui de marion (Milch) qui campe l’idiot du village trés atypique qui est un personnage beaucoup plus empathique.
+ Si je trouve des cadavres, j’en extrairai tout ce dont j’ai besoin pour une solution de jouvence. (Science)
+ Je cherche des champignons que je ferai goûter à mes coéquipiers pour en tester les effets. (Corruption)
0 Rayik reste un personnage assez distancié du groupe et est l’exemple même qu’à inflorenza chaque personnage est souvent monstrueux à sa maniére.
+ Je déteste les petites animaux à poils, je ferai en sorte de les bouillir vivant. (Soufrance/Nature)
0 La confrontation avec le lémurien-araignée n’a pas laissé Rayik intact. Sans l’intervention de Brann qui a révélé que ce lemurien était en fait un ersatz de robotique, rayik y serait surement passé. A noter également que la casse en plein milieu de la forêt est une trouvaille de joachim qui nous a offert une trés belle scéne de part et d’autre.
+ Brann m’a sauvé de la créature, il ne mangera pas de champignons. (Science)
+ Le Sapin-qui-sent-bon est une relique capable d’effrayer les horlas. (Religion)
0 Sur cette partie on a eu vraiment tendance à se renvoyer la balle avec des éléments narratifs souvent improbable dont le joueur suivant devait arriver à se dépatouiller. D’où le coté assez fun qui a tendance à dégénérer en fin de partie.
+ Je suis fasciné par les parois de la grotte qui pulsent. (Chair)
0 A la table on commence à vouloir conclure et joachim commence à nous décrire une scéne en mode cathédral de chair ou estomac de dragon au choix.
+ Mutation due à la potion de jouvence : courbé vers l’avant, dos chitineux, excroissances à l’épine dorsale. (Souffrance/Corruption)
0 Rayik tente d’élaborer une potion de jouvence à partir du matériel qui se trouve sur place mais cela échoue.
+ La corruption me dévore de l’intérieur, petit à petit. (Souffrance/Corruption)
0 Rayik parvient avec l’aide de bran à combattre le horla, l’engeance composé de cadavres.
+ Je maitrise la bĂŞte qui est en moi, devenant Ă demi horla. (Puissance/Pulsions)
Conclusion
Les +
Au final ce que l’on pourrait noter dans inflorenza c’est que c’est vraiment un matos intéressant dans le sens où il permet à que chaque joueur puisse jouer ce qu’il a de réellement envie de jouer et cela sans contraintes. On a tous jouer sans exception ce que l’on ne peut pas jouer en jdr classique soit parce que le maître de jeu ne nous le permet pas, soit parce qu’il ne prend pas en compte les désirs et les attentes de notre personnage. Plus en détail on peut le résumer ainsi :
• J’ai joué le personnage plein de conflits intérieurs qui se condamne lui même et qui est condamné par les autres.
• Marion a joué le personnage atypique à qui ils arrivent des choses loufoques et dont la personnalité est particuliérement instable.
• Joachim a joué en quelque sorte son archetype de savant fou avide de découverte qui ne voit les rapports humains qu’au second plan.
Tout cela est facilité aussi par la structure par tour, chacun à sa scéne chacun à son instant et ne doit pas aller le mendier sans cesse au MJ. S’il veut du court il fait du court s’il veut du long il fait du long. Le jeu se lance vite et il est trés facile de le moduler sur 1/2/3 heures ou davantage même si à l’heure actuelle je tenterais pas une partie au dela de 4-5 heures comme je peux le faire sur du jdr tradi. Passé ce quota l’absence de MJ fait que l’interêt s’étiole, pas ce que je pense qu’il faille un mj à inflorenza non pas du tout. Mais vu que l’on génére nos propres mystére, nos propres interrogations ça incite enormément aux parties courtes.
La base reste intéréssante à lire, l’intention du jeu est clairement défini et tiens debout, ça sent le playtest. Les descriptions des différentes inflorescences offrent des possibilités multiples, j’aurais presque envie de dire qu’elles supportent l’univers à elles seul. Le passage sur des suggestions de personnages, des type de problématique à poser en fin de lecture donne envie (les masques d’or notamment qui me plaisait déja beaucoup dans le livre source). Enfin ca peut sembler être un détail mais les références qui concluent cette base sont extremement intéréssant surtout pour un univers qui se veut aussi ouvert, j’ai pas souvenir d’avoir déja vu ça en jdr dans les ombres d’esteren peut être un peu et encore. Bon je n’ai pas encore vu la référence aux dame du lac ou à cent ans de solitude dans millevaux mais sait-on jamais...
Les –
J’ai quand même buté sur certaine choses concernant inflorenza. J’ai beaucoup aimé la lecture de millevaux le livre source et j’ai toujours été trés intéréssé par la possibilité de jouer à millevaux d’une maniére différente (le coté haletant/oppressant de sombre étant trés limitant pour l’exploration et les interactions). Mais la narration partagée m’ayant toujours semblé être un concept plutôt étrange je n’aurais probablement jamais testé inflorenza si thomas n’avait pas proposé ses démos sous google talk. Hélas le mal est fait comme on dit et j’ai donc ressenti l’envie de feuilleter l’ouvrage ou plutot les 1 kg 350 de feuille a4 que j’ai imprimé avec mon ch’tit matériel.
Je le répéte je connaissais déja le jeu donc j’avais certaines facilités lorsque j’ai consulté les régles mais j’ai quand même trouvé que certains éléménets étaient un peu obscur. J’ai trouvé qu’on devait un peu trop allez sans arrêt à la pêche aux informations. On apprend petit à petit ce qu’est une flore, une inflorescence, une puissance, la notion de conflits et j’en passe...
Mais l’information reste trés dispersé, j’aurais nettement préféré des passages clair net et précis qui répondrait à ces questions par exemple :
Béance c’est quoi comment je repartis ?
Puissance c’est quoi commet je répartis .
Souffrance c’est quoi comment je répartis ?
C’est quoi un conflit quand comment je le gère ?
Le problème je pense c’est qu’on comprend certaines notions d’un truc à la page 3, qu’il est expliqué en page 7 mais qu’il ne faut pas oublier certains cas particuliers en page 5. On finit par s’en sortir bien sur mais ça mériterait d’avoir une structure plus linéaire je pense voir un schéma pour visualiser.
Une chose que j’ai également remarqué à ma table c’est que le fait que l’on ait systématiquement un controle total sur sa scéne peut donner aussi des trucs du genre :
Je vois une chose dans les ténébres... Mais en fait y’a rien, tadaaam !
C’est là où je trouve que la démarche de gauvain est à creuser dans le sens où ça me semble necessaire que d’autre viennent à controler de maniére ponctuelle les sentences des autres. Je vais redire ce qui a déja été dit mais la mécanique de création d’histoire si elle est super efficace se fait trop souvent au détriment du jeu de notre personnage. En tant qu’incarnation d’un personnage fictif il m’a quand même manqué un mur contre lequel buté, un obstacle à franchir, un mystére à éclaircir et c’est quelque chose que l’intervention d’un autre joueur aurait pu m’offrir.
En bref
Mis à part ça l’expérience n’en reste pas moins intéréssante, ça change énormément d’une partie de jeux de rôle classique et ça peut donner une fraicheur lorsque l’on joue notamment avec des neophytes qui je pense n’est pas négligeable. A l’heure actuelle et de ce que j’en connais inflorenza semble se positionner entre un story game et un jdr classique d’où son accessibilité aux apprenti roliste et un concept parfois pas toujours facile à vendre vis à vis des vieux routard (mais bon c’étais déja un peu le cas de sombre du coup ça me me change pas tant que ça).
Je ressens aussi à inflorenza un plaisir qui est très particulier et que je pense peu de personnes partageront à savoir le plaisir du coder qui est en moi. Je m’explique le plaisir que j’ai pu avoir à assembler des lignes de codes et en testant/restestant/surtestant chaque nuance afin d’observer la réaction du moteur de jeu est similaire au plaisir à tester tout et n’importe quoi en utilisant le moteur d’inflorenza. Je prend plaisir à tenter de pousser le moteur dans toutes ses limites et même si ça peut donner des résultats incongrus (j’ai eu tenté un setting d’ascension social et d’intrigue qui a pris l’eau par exemple).
Dernière modification par Apprenti MJ (05 Aug 2013 14:02)
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Salut Fabrice,
Merci beaucoup pour ton compte-rendu, il me donne beaucoup de grain Ă moudre !
J'aime beaucoup la fiction que vous avez générée, on est tout à fait dans le côté chamanique que j'ai pu observer dans des parties telles que Parasites, Le Totem du Roi des Vosges, ou L'Arbre des Supplices et la Tour Inversée
J'apprécie ton énumération des +, car ça me permet de voir que mes intentions sont retranscrites dans le jeu. Pour les références telles que "Cent Ans de Solitude" de Gabriel Garcià Marquez, c'est surtout parce que j'adore le réalisme magique, et j'essaye d'en mettre dans Millevaux avec l'égrégore. Quant aux "Dames du Lac" de Marion Zimmer Bradley, c'est pour la sensualité omniprésente, et la lutte entre la tradition et la modernité.
Pour la rédaction des règles, j'ignore s'il est possible de faire mieux, c'est évident que je vais encore y prêter de l'attention quand je m'y remettrai. Je pensais que les aides de jeu Nanoflorenza et Microflorenza suffiraient mais peut-être pas.
Je dois aussi t'apprendre que j'ai rajouté beaucoup de choses par rapport à la version que tu as lue. Notamment un copieux replay de partie en début d'ouvrage, qui devrait lever un certain nombre d'incompréhensions.
Quand au schéma, figure-toi que j'ai essayé mais j'ai dû renoncer au terme de trois pages A3 remplies d'arborescences. Cela peut paraître étonnant mais ce système de résolution a tellement de combinatoires que seule une rédaction linéaire peut l'expliciter en peu de place.
Concernant l'inconvénient que tu voies à ce que les joueurs cadrent leurs propres scènes, j'ai rajouté des textes à ce sujet. En fait Inflorenza n'est pas un jeu sans MJ. Le Confident est là pour s'assurer qu'une adversité est présente, il peut hacker les instances des joueurs le temps d'une description ou pour interpréter un PNJ. Il peut aussi endosser le rôle du méchant pour camper une adversité bien concrète.
Je ne sais pas si tu t'en rappelles comme ça, mais dans HMS Wilderness l'adversité était palpable, parce que Christophe et moi-même on bossait pas mal à l'entretenir.
C'est un truc qui se travaille. Avec la lecture de certains textes qui étaient absents de la version que tu as lue, et aussi avec la pratique. En fait, le Confident a une grosse responsabilité dans la réussite d'une partie. Notamment, parce qu'il s'assure que l'adversité soit réelle (en posant son PJ comme antagoniste ou comme victime des autres PJ, ou en créant un antagoniste PNJ), mais aussi parce qu'il assure la cohérence du canon esthétique. ça signifier brider les joueurs pour qu'ils ne versent pas dans la surenchère. Dans Parasites, et un peu dans ton scénar aussi, les joueurs font ce que j'appelle du Horla Porn, de la surenchère d'effets sur les descriptions des Horlas, les mutations des personnages, sans se soucier de donner une cohérence à l'ensemble. C'est rigolo mais ça peut laisser sur sa faim. Je prétends qu'une partie d'Inflorenza est plus motivante si le Confident vérifie qu'on recycle les éléments fictionnels déjà apportés plutôt que d'en créer de nouveaux à chaque fois.
Quand le Confident prend la main sur l'adversité et la cohérence, tout le monde est plus impliqué et immergé. Il est alors possible de jouer sur une longue durée (comme dans la campagne Tre Città per morire, et surtout de rejouer avec plaisir, comme dans Habemus Papam).
Enfin, je suis ravi d'apprendre que tu as déjà envisagé des hacks d'Inflorenza. Je serais curieux de voir comment ça évolue si tu persévère dans cette voie. Les textes supplémentaires sur la création d'un théâtre et la substitution des inflorescences pourraient te donner du grain à moudre.
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Pikathulhu a Ă©crit :En fait Inflorenza n'est pas un jeu sans MJ.
Aaaah, on y vient !
Vi. C'est vrai qu'on avait eu une discussion à ce sujet, et après réflexions et autres playtests, c'est assez clair que le jeu ne tourne pas au mieux si il n'y a pas un joueur spécial qui cadre le truc un minimum. C'est un poste assez chaud dans la mesure où il doit s'assurer que les joueurs puissent explorer ce qui leur fait envie (sinon, aucun intérêt de jouer à Inflorenza, on prépare un scénar et les joueurs découvrent, point) tout en leur permettant d'avoir des surprises et d'avoir une cohérence de ton, d'esthétique, de logique.
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Concernant l'inconvénient que tu voies à ce que les joueurs cadrent leurs propres scènes, j'ai rajouté des textes à ce sujet. En fait Inflorenza n'est pas un jeu sans MJ. Le Confident est là pour s'assurer qu'une adversité est présente, il peut hacker les instances des joueurs le temps d'une description ou pour interpréter un PNJ. Il peut aussi endosser le rôle du méchant pour camper une adversité bien concrète.
Je ne sais pas si tu t'en rappelles comme ça, mais dans HMS Wilderness l'adversité était palpable, parce que Christophe et moi-même on bossait pas mal à l'entretenir.
Sur HMS Wilderness j'en ai parfaitement eu conscience oui et c'étais clairement voulu. J'étais en période de meujeutage très intensive à l'époque (j'avais à mon actif 4 partie avec préparation+maitrise sur la semaine) et je voulais vraiment être joueur pur pas de double casquette, ce qui s'est vachement ressenti d'ailleurs je pense. C'est super symptomatique d'une partie d'inflorenza je pense en fonction de l'envie du moment de chaque joueur la partie peut vraiment être totalement différente.
Inflorenza n'est pas un jeu sans MJ ? Arkff ça change pas mal la donne en effet ! Bon on en avais un peu parlé par mail mais j'ai été influencé par la base qui indiquais que le confident était juste une sorte de guide dans les débuts qui devait savoir lâcher prise. A t'entendre j'aurais presque l'impression qu'inflorenza est un jeu à MJ modulable en fonction de ce qu'on a l'intention de créer.
ça signifier brider les joueurs pour qu'ils ne versent pas dans la surenchère. Dans Parasites, et un peu dans ton scénar aussi, les joueurs font ce que j'appelle du Horla Porn, de la surenchère d'effets sur les descriptions des Horlas, les mutations des personnages, sans se soucier de donner une cohérence à l'ensemble. C'est rigolo mais ça peut laisser sur sa faim. Je prétends qu'une partie d'Inflorenza est plus motivante si le Confident vérifie qu'on recycle les éléments fictionnels déjà apportés plutôt que d'en créer de nouveaux à chaque fois.
Horla porn ! Oui l'expression est extrêmement bien trouvé c'est tout à fait ça. Sur les trois dernières sentences tout est partie en sucette et j'ai du avec ma narration "corriger" des éléments scénaristiques ingérable. Mais comme tu le dis j'aurais du prendre le problème en amont et m'assurer de la vision d'ensemble. Appuyer sur les dialogues aussi, ça a vraiment manqué pour le coup. Moi qui suis un mj très "dialoguiste" qui est quelque chose que les joueurs apprécie chez moi je suis super timoré sur inflorenza tellement je me focalise trop sur la narration.
Quand le Confident prend la main sur l'adversité et la cohérence, tout le monde est plus impliqué et immergé. Il est alors possible de jouer sur une longue durée (comme dans la campagne Tre Città per morire, et surtout de rejouer avec plaisir, comme dans Habemus Papam).
Oui et c'est justement les cr qui m'ont fait le plus bavé comme quoi il n'y a pas de hasard.
Enfin, je suis ravi d'apprendre que tu as déjà envisagé des hacks d'Inflorenza. Je serais curieux de voir comment ça évolue si tu persévère dans cette voie. Les textes supplémentaires sur la création d'un théâtre et la substitution des inflorescences pourraient te donner du grain à moudre.
Et je te tiendrais au courant, j'ai déjà testé la substitution des inflorescences qui fonctionne à priori très bien. Si tu as des choses à m'envoyer oui je suis toujours preneur.
Je prévois une autre partie d'inflorenza avec deux nouveaux joueurs; un optimisateur fou qui a parfois du mal à se concentrer sur les parties ambiance et un fanatique du roleplay qui ne cherche que les interactions intéressantes. Quoiqu'il advienne et dans l’hypothèse où j'arrive à sortir vivant de cette partie ça risque d'être très instructif.
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Inflorenza n'est pas un jeu sans MJ ? Arkff ça change pas mal la donne en effet !
En l'état le système ne génère peut-être pas un encadrement assez fort pour se permettre de dégager complétement le MJ. Mais avec quelques modifs (si c'est par là que tu veux aller) je suis certain que l'on peut s'en passer. Lors de notre dernière partie par exemple, j'étais vraiment à égalité avec l'autre joueuse. On a créé le setting ensemble et, ensuite, le système d'instance et de conflit (modifié donc) a "réparti" la narration de façon satisfaisante (et sans autre préférence que le résultat des dés).
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